Trio d'aventuriers au coeur de la caverne

[Entrée de Zärfell]

~ La jungle était dense, très dense... Le jeune homme, à l'aide de sa magie de vent, traçait un chemin à travers les broussailles. D'un simple geste de la main, voire même sans bouger, la végétation gênante tombait sans problème. On aurait dit qu'une force mystique faisait, pour eux, le travail d'ouvrir le voie vers la Caverne. Toutefois, c'était Freyla qui donnait les directives. Puisqu'elle s'était déjà rendue là-bas, Taïga et le Sylphe n'avait qu'à suivre ses instructions.

Ce matin, le jeune homme s'était réveillé avec un sacré mal de tête. Néanmoins, il avait réglé tout cela à l'aide d'un peu de méditation, de gym douce digne d'un moine-ermite et surtout beaucoup de magie. Quoi de mieux que de maîtriser cet art d'enchanteur pour faire disparaître bon nombre de maux ? Toutefois, il devait reconnaître qu'avec ses amies, tous s'étaient levés assez tard, aux alentours d'onze heures ou midi. Sûrement le temps de décanter un peu, durant leur sommeil, tous les verres de rhum qu'ils avaient engloutis. Ils avaient pris le temps de déjeuner, de préparer des provisions et s'étaient ensuite mis en route pour la Caverne. Zärfell avait pensé à enfiler une tunique de toile assez légère et évasée, pour éviter de ressembler à un récupérateur d'eau servant dans un potage.

Cela faisait maintenant quelques heures qu'ils marchaient. Il devait être quelque chose comme quinze heures. Et, à vrai dire, la frénésie de l'aventure et ses talents de Mage avaient revigoré le jeune homme. Il se sentait dans une étrange pleine forme, malgré l'odeur encore planante de l'alcool délicieux dans ses narines. Sa cape bleue et épaisse sur ses épaules, son bâton d'alchimie sur son dos, avec sa lanière en cuir résistant qui parcourait son torse en diagonal, le Vétéran de guerre espérait voir poindre l'entrée de la Caverne bientôt. Harmattan avançait tranquillement à côté de lui. Son pelage était tassé à cause de l'humidité ambiante et, en observant sa respiration plus profonde que d'habitude, on comprenait largement que la forêt tropicale n'était pas du tout son habitat naturel. Si les déplacements avaient confronté la rinoral à de très nombreux climats, peut-être même était-elle l'une des membres de son espèce ayant le plus voyagé à ce jour, et l'avaient rendu assez adaptable, les tropiques restaient un lieu relativement désagréable pour elle. Venant d'une zone sans humidité, c'était surtout cela plus que la chaleur, à laquelle elle était génétiquement habituée, qui lui pesait. Toutefois, on ne la voyait pas faiblir une seconde. Elle suivait bon train le groupe et se secouait de temps à autres pour évacuer le trop plein de sueur sur sa belle fourrure chatoyante.

La forêt était baignée dans une lumière tamisée par la luxuriante nature de la forêt des tropiques, notamment les hauts feuillages des arbres géants. Les rayons solaires se manifestaient de temps à autres par quelques tâches lumineuses, pâles et tièdes, sur des flaques d'eau stagnante au-dessus desquelles voletaient quelques minuscules moustiques, ou bien sur une feuille émeraude d'une grosse plante à fleurs. L'ambiance était feutrée. On pouvait entendre les murmures de la forêt tropicale... Quelques oiseaux, sûrement très colorés, chantaient dans le lointain et provoquaient des échanges sifflés et célestes qui habitaient la végétation comme des fantômes sonores. Des hurlements de singes de toutes sortes, perchés haut dans les branches ou se balançant de liane en liane, se mêlaient aux choeurs des messagers du ciel... Et tout cela constituait la toile de fond sonore dans laquelle les trois aventuriers se mouvaient. Zärfell évita un bois écaillé suspect, peut-être un gros serpent en train de digérer son déjeuner...

Mentalement, le jeune homme était vigilant, mais absolument pas inquiet. La forêt tropicale, il aimait ça en un sens, même si c'était bien loin d'être son lieu de vie de prédilection. Il appréciait néanmoins l'immensité de sa faune et flore majestueuses, il aimait les mille et un sons que l'on pouvait y entendre, les plumages pétillants que l'on pouvait y voir, et s'attardait dans des observations d'insectes et d'arachides étonnants, tel un enfant face à des merveilles de la nature. Peut-être Zärfell cachait-il quelques compulsions d'entomologiste... La jungle était la dernière zone climatique qu'il avait visité la première fois qu'il était parti de chez lui. Au début, l'humidité associée à la chaleur l'avait assommé. Mais, désormais, son métabolisme semblait s'adapter à ce climat, et aux autres, comme un thermomètre se contente d'afficher la température sans en être symptomatiquement affecté. De ce fait, dans cette forêt, il s'y sentait plutôt à son aise. Le Mage s'abreuvait en ce moment de ce coin de géographie particulier, avec ses racines gargantuesques, ses arbres dantesques et ses fleurs aux tailles démesurées. Dans toute cette nature, deux animaux l'avaient toujours charmé : les paresseux et les colibris.

Tandis qu'il avançait en faisant attention d'éviter les sporadiques flaques de boue ou d'eau croupie, effectuant par moment quelques petits bonds alertes, ils finirent par longer un ruisseau au liquide clair et aux galets polis. Le jeune homme se tourna alors vers ses amies pour voir comment elles allaient. Il regarda Freyla :

- Dame Freyla, sommes-nous encore loin de la Caverne ?

Il préférait se renseigner un peu.

- Et au fait, comment vous vous sentez ?

Il demanda cela à Taïga et à la Chevalière avec un sourire aimable au visage. Après les grimaces de l'alcool, Zärfell avait enfin retrouvé sa figure mi-joviale mi-indifférente qui lui était propre depuis quelques années maintenant.

ARRIVÉE DE TAÏGA

Après un réveil qui lui avait paru insurmontable, l'Ombre Noire s'empressait de rejoindre les trois aventuriers afin de parcourir la jungle de Mandrosa. Taïga, elle, avait troqué son kimono noir pour sa tenue de combat se composant d'une tunique et sa cape noire qui l'accompagnait dans toutes ses péripéties, bien qu'un peu usée par le temps. Autour de ses poignets, étaient enroulés quelques bandages de tissus, remontant jusqu'à la paume de ses mains. Il lui était ainsi plus aisé d'effectuer ses déplacements dans une nature aussi sauvage.

Bien qu'elle appréciait regarder en l'air et admirer les feuillages touffus des arbres exotiques, aussi divers qu'ils soient, elle faisait attention à ne pas se prendre les pieds dans les racines ou quelques branches un peu trop basses. Les sentiers n'étaient pas nombreux ni très espacés, ce qui ne facilitait pas la tâche aux trois explorateurs. Marcher sur un terrain aussi peu pratiqué pouvait rapidement être épuisant, et après la nuit d'hier, la jeune femme tentait tant bien que mal à résister à la lourdeur de l'humidité mélangée à la chaleur de ces lieux. Cela ne l'empêchait pas de râler intérieurement lorsqu'elle devait contourner quelques flaques de boues ou alors escalader quelques roches sur le chemin. Il fallait cependant reconnaître une chose, c'est que cet endroit était absolument magnifique. Les chants d'oiseaux, les gargouillis d'autres animaux et le bruit des feuilles valsant avec le vent rendaient le trajet beaucoup plus agréable.

L'alchimiste qui se trouvait devant elle, demandait alors à Freyla si la Caverne était proche, elle espérait toutefois que la réponse soit positive. Puis, en tentant d'espacer deux branches d'arbres, Taiga répondit à la question de Zärfell.

- Et bien, pour ma part disons que j'aurais peut-être du réfléchir à deux fois avant de boire autant. Lança-t-elle en riant. Ce n'est pas si terrible, mais le climat ne facilite pas la tâche, bien que j'apprécie beaucoup le spectacle que nous offre cette belle jungle. Et vous ?

[Entrée de Freyla]

...Freyla fermait la marche de la file indienne que le trio avait formé. Sa bannière profitait de la magie de Zärfell pour ne pas s'empêtrer dans l'épais sous-bois de cette jungle hostile. Il n'y avait pas signe de vie humaine à des mètres à la ronde. Partis aux aurores, le groupe pouvait encore profiter de l'humidité matinale et voir à l'occasion un gecko arboricole se repaître de la rosée du matin. Cette petite pluie est traîtresse car à l'heure où le soleil se lève sur Mandrosa, la chaleur de la jungle est déjà presque étouffante. La faute à son épaisse canopée qui ne laisse passer le soleil qu'en de fin rayon de lumières. De temps à autre, la Dame s'arrêtait pour s'assurer que son Crystal Vigilant ne brille pas. Cette pierre était leur allié le plus précieux dans cet environnement dangereux. Car dans l'ombre des feuillages ou sur la cime des arbres, le danger pouvait frapper à tout moment.

...Le matin, le réveil avait été difficile pour la Paladine. Dix ans sans alcool aurait pu lui être fatale, et la gueule de bois l'avait prise à peine les yeux ouverts. Elle ne se souvenait de pas grand chose de la veille, si ce n'était la bagarre qu'elle n'aurait dû provoquer. Après, tout était plus ou moins flou. Il lui avait fallut un temps pour rassembler ses esprits, et même comprendre qu'elle était dans une chambre et non pas en train de ronfler sur une table. Elle s'était demandé comment elle avait pu arriver dans cette nouvelle pièce. Finalement, elle n'avait peut-être pas envie d'avoir de réponse à ses interrogations. Alors elle avait rassemblé ses affaires, s'était présenté auprès de l'aubergiste avec ses plus plates excuses et avait prit le chemin de la jungle auprès de ses deux amis.

...Et voilà désormais qu'ils progressaient lentement dans la végétation luxuriante de Mandrosa. Le berceau de toutes les civilisations, d'après les légendes. La Dame de Pandore pouvait difficilement retrouver son chemin dans un tel endroit, tant chaque arbres et chaque plantes se ressemblaient. Toute fois, elle savait une chose de source sûre : la célèbre Caverne aux Diamants était caché derrière l'également célèbre Cascade des Étoiles. Il fallait donc trouver cette chute d'eau d'abord pour trouver la caverne. Ainsi décidait-elle de répondre à la question de Zärfell quant à la proximité de leur destination.

...''Je vais bien, je vous en remercie. La chaleur est étouffante, mais je sais m'en accommoder. Quant à la Caverne, nous ne pouvons que nous fier au son de la nature pour en connaître l'emplacement.'' Elle tendait l'oreille. ''Je crois pouvoir l'entendre. Continuons notre progression.''

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Votre exploration de la jungle, par chance ou par intervention divine, se déroule sans encombre. Guidés par les conseils de Freyla, vous vous approchez doucement d'une chute d'eau et finissez par découvrir la Cascade des Étoiles. C'est derrière le magnifique rideau d'élément liquide que vous découvrez, après quelques recherches, l'entrée de la Caverne aux Diamants.

La première partie de la grotte est humide et chaude. Derrière vous, il y a la cascade qui laisse entre-passer la lumière sous un effet arc-en-ciel magnifique. Et devant vous, il y a les ténèbres des parois rocheuses de la caverne. Claustrophobes et craintifs du noir s'abstenir, car comme l'on pouvait s'y attendre, aucune source de lumière autre que le soleil n'éclaire au-delà du premier tournant de cette caverne.

Vos bruits de pas résonnent en écho. Vous pouvez entendre, ici et là, le bruit d'une goutte qui glisse le long d'une paroi pour venir s'effondrer dans une flaque. La Caverne aux Diamants n'avait été que très peu explorée jusqu'ici, et seul Colombus se vantait d'en revenir. Qui sait les merveilles que peut recéler un tel endroit ?

Ou ses dangers ?

~ Zärfell esquissa un sourire amusé à la réponse de Taïga. En effet, ils avaient quand même beaucoup bu ! Et la jeune femme avait raison : l'alcool de la veille associé à la chaleur de la jungle rendait, en tout cas pour sa part, la marche parfois pénible. Toutefois, sa magie avait bien balayé les effets néfastes des nombreux verres de rhum qu'il avait engloutis. Le jeune homme observa le chemin qu'ils empruntaient pour bien couper les frondaisons encombrantes. Il répondit en même temps à l'Ombre Noire :

- Il est vrai que l'alcool d'hier ne fait pas bon ménage avec le climat qu'on doit affronter. Mais, comme vous dites, la jungle a toujours un côté captivant. Difficile de ne pas être étonné par toutes ses couleurs et toutes ses plantes surprenantes.

Et, en même temps qu'il formulait sa réponse, il regarda des pétales arc-en-ciel très jolis, rendus luisants par une sorte de verni étrange. Décidément, oui, la forêt tropicale avait bien quelque chose de déroutant ! La réponse de Freyla le rassura. La jeune femme semblait en forme malgré sa soirée mouvementée. C'était plutôt bon à savoir au vu de la journée, et peut-être même des journées, d'exploration qui les attendait ! Il acquiesça ensuite à ses informations sur la cascade. Ils devaient donc encore marcher un moment. Le trio continua de longer le petit ruisseau pendant plusieurs minutes. Le soleil poursuivait son ascension muette et majestueuse. L'épais feuillage de la jungle ainsi que son humidité, mariés à une atmosphère toujours plus chaude, rendaient l'air presque visqueux. Heureusement, l'écoulement d'eau et ses galets clairs paraissaient refroidir un peu l'air. Son doux petit bruit apportait un agréable fond sonore, en plus des murmures des êtres de la forêt gigantesque. Le jeune homme continuait de couper les plantes envahissantes, même si celles-ci paraissaient repousser tout juste après leur passage. Les cris des singes résonnaient toujours plus intensément au-dessus de leurs têtes. Zärfell suivit les remarques de la Dame de Pandore. Après avoir remontés le ruisseau, ils s'enfoncèrent encore quelques minutes dans de denses feuillages colorés pour finalement déboucher sur un espace plus ouvert, où les rayons du soleil frappaient directement le sol sans être freinés par aucune couche de feuilles et de branches. Le Sylphe s'arrêta et admira la belle cascade, beauté de la Nature grandiose ! Il ne se lassait jamais de contempler les Muses que Pandore pouvait dissimuler dans ses recoins les plus secrets.

Une fois la Cascade des Etoiles trouvée, ils poursuivirent leur marche. Cette fois-ci, le jeune homme préféra laisser Freyla prendre les devants. Elle connaissait à coup sûr bien mieux l'endroit que lui. En son for intérieur, Zärfell était excité, comme à chaque fois qu'il s'apprêtait à fourrer son nez dans une zone qu'il n'avait jamais exploré. Aujourd'hui, c'était le cas. Sa curiosité, savant mélange entre celle venue des enfants et celle de l'adulte passionné de découvertes, traversait tout son être comme un petit courant électrique. Qui a-t-il dans cette grotte ? Que va-t-on découvrir ? Peut-être que je vais trouver de nouveaux ingrédients pour l'alchimie ou bien percer un des secrets de ce lieu... Il faut que je note tout ce que je vois, tout ce que j'apprends, je dois le consigner ensuite dans un ouvrage ! Voilà ce à quoi, en ce moment, il pensait. Sa cogitation mentale pouvait être assimilée à une tornade de questions et de frénésie. Néanmoins, de l'extérieur, il restait calme, tranquille, malgré un petit sourire en coin, bien singulier, qui trahissait son état intérieur. Il passa derrière la cascade en suivant les deux femmes et ferma donc la marche. Il notifia le bel arc-en-ciel formait par les jeux d'eau et de lumière solaire. Puis, en tournant la tête, il vit l'obscurité et les parois de la grotte.

La spéléologie et les visites de grottes dépourvue de sources de lumière ou d'air extérieures n'étaient pas sa tasse de thé. Néanmoins, quelquefois, l'envie de la découverte était plus forte que tout. Alors, sa légère claustrophobie s'en allait se terrer dans un coin de son esprit pour laisser toute la place à la passion de l'exploration et la jubilation du chercheur. Le groupe commença à s'enfoncer dans les ténèbres. Pendant toute la progression dans la jungle jusqu'à leur arrivée dans la grotte, Harmattan était restée silencieuse près de Zärfell. Elle fut quand même heureuse, malgré l'humidité, d'être enfin un peu plus au frais et surtout de ne plus être exposée aux rayons de l'astre du jour. A l'inverse de la plupart des bipèdes, son odorat et sa fine ouïe la rendaient habile à se déplacer dans les grottes. Quand une goutte tombait et laissait entendre sa jolie musique, elle arrivait à dessiner plus ou moins les parois autour d'elle grâce à ses oreilles. Sa truffe en alerte, elle pouvait clairement sentir l'odeur des trois deux-pattes qui l'accompagnaient. Chacun d'eux avait une odeur propre. Zärfell avait peut-être l'odeur la plus forte des trois, avec une douce saveur d'épice et, aussi, de doux encens. Toutefois, elle connaissait cette odeur par coeur et c'était parfois plus à cela, et surtout à sa voix, qu'elle parvenait à reconnaître le jeune homme quand elle le cherchait. Freyla et Taïga sentaient bien autre chose, un effluve plus léger mais, en même temps, tout aussi fort bien que différemment. En tout cas, sûr, elle ne les perdrait pas "de vue" avec son petit nez très aiguisé et ses oreilles affûtées ! De son côté, ses griffes acérées résonnaient de temps à autres contre la roche humide.

Le jeune homme sentait la moiteur du lieu se coller à sa tunique qui, par effet ricochet, venait se coller à sa peau malgré sa cape qui le protégeait. Quelques gouttes d'eau ruisselaient le long de son cou et ses cheveux épais s'aplatissaient un peu sur son crâne. Ses sourcils légèrement broussailleux l'empêchaient d'avoir des ruissellements d'eau jusqu'à ses yeux. Alors, il attrapa son bâton quand l'obscurité se fit de plus en plus dense. Le saisissant, l'énergie de la pierre philosophale réagit à la magie du jeune homme. La lueur du minerai qui jusque-là était douce devint plus intense. Si une autre membre du groupe pouvait produire de la lumière, ils en auraient suffisamment pour bien voir. A l'arrière des marcheurs, la lumière du magicien, un mélange de blanc et d'arc-en-ciel, se projetait sans souci contre les parois. Devant, les ombres des deux femmes étaient visibles sur le sol. Zärfell pria pour que dès le début, une tuile ne leur tomba pas dessus. Il se mit alors à contempler la roche qui constituait la grotte et l'eau qui la creusait. La voix grave et posée de l'Erudit s'éleva, à l'adresse de Freyla :

- Dame Freyla, vous vous souvenez un peu de la configuration de ce lieu, ou de toute autre chose à son sujet ?

Sa question était volontairement vague pour que la jeune femme puisse y répondre comme elle le sentait. Harmattan marchait aux côtés du jeune homme qui laissa sa magie parcourir le lieu, s'en imprégner, chercher un écho, comme pour voir si quelque aura mystérieuse habitait ou non la Caverne aux Diamants. Le Vétéran guettait aussi de temps à autres si un autre chemin, ou bien une fresque sur les murs, voire un minerai ou une plante connu ou inconnu, n'apparaissait pas dans son champ de vision. L'exploration commençait enfin !

Taiga en avait profité pour se rafraîchir rapidement grâce à la cascade qui gardait l'entrée de la fameuse caverne. La marche avait été assez fastidieuse pour quelqu'un qui avait eu une longue soirée alcoolisée. Donc, elle tendit ses mains, et laissait l'eau caresser son visage par la seule force de la chute et des éclaboussures. Zärfell lui, laissa passer Freyla devant, ce qu'elle comprenait car elle devait en savoir un peu plus sur cet endroit qu'elle en tout cas.
Les deux aventuriers continuèrent leur chemin sans hésiter, Taiga elle, avait une légère anxiété naissante en pénétrant dans un endroit aussi sombre, qui lui rappelait cette étrange experience sur une île déserte qu'elle avait découverte il y à quelques années. Après une dernière bouffée d'air frais, une dernière gorgée d'eau, elle suivit l'Alchimiste et la Dame de Pandore dans cette caverne.

Taïga n'était pas très bavarde de nature, mais un tel environnement n'arrangeait pas les choses. Tous ses sens étaient à l’affût, bien que la présence de ses compagnons la rassuraient aussi. Cela faisait longtemps qu'elle n'était pas partie à l'aventure, la vraie. En réalité, une multitude de pensées se bousculaient dans sa tête, rythmées par l'écho des gouttelettes fuyantes de la grotte qui venaient terminer leur course dans les petites flaques. L'Ombre Noire était néanmoins ravie de vivre cette expérience, découvrir et explorer, tout cela lui manquait tellement. Ce n'est pas que la vie de dirigeante et de mère ne lui plaisait pas, mais cela lui donnait vraiment une sensation de "retour aux sources", elle voulait rassasier cette envie de s'évader et de liberté totale. Finalement, elle finit par esquisser un sourire.

Zarfell, lui, venait tout juste d'intensifier la lumière provenant de son bâton. Cela donnait un singulier jeu de lumières et d'ombres qui se reflétaient sur les parois. Cela rendait l'exploration plus profitable et rassurant à la fois.

- Merci beaucoup pour la lumière ! Je ne sais pas comment nous aurions fait sans ! Il faut avouer que la magie possède quand même quelques avantages.

La jeune femme continuait son chemin, faisant raisonner ses pas qui se mélangeait aux sons de ceux des deux autres aventuriers. Ceux de la rinnoral étaient plus discrets encore. Elle jeta ensuite un oeil sur Freyla lorsque Zarfell posa la question sur les lieux. Elle attendait la réponse, curieuse de savoir comment et pourquoi elle connaissait l'endroit.

- J'ai une autre question pour toi Freyla, ce n'est pas compliqué de se déplacer avec cette bannière ?

Avant de pénétrer à l'intérieur de la Caverne, il fallait d"abord en franchir le rideau d'eau. Comme un voile transparent, le liquide se jetait plus bas dans des écumes bouillonnantes. Freyla prenait le temps d'admirer ce spectacle aquatique qu'Awarennor n'offrait que rarement. Il fallait s'aventurer dans les montagnes du Royaume pour pouvoir apercevoir une chute d'eau. Elle reconnaissait facilement qu'ils étaient arrivés, car la lumière du soleil se reflétait sur l'eau dans une danse luminaire. Avec l'eau azurée de Mandrosa et cette lumière, c'était comme si le ciel s'abattait en cascade dans la jungle.

Freyla s'avançait pour découvrir qu'un passage s'offrait à eux derrière un rocher couvert de mousse. Pendant que Taïga se détendait avec l'eau clair de la cascade, la Paladine s'engageait la première vers la caverne. Elle apercevait le premier coude caverneux dans les profondeurs de la grotte. Le rythme des gouttes était reposant, contrastant avec la violente cacophonie de l'eau soumise à la gravité. Rapidement, le groupe s'engageait dans les profondeurs de la Caverne des Diamants. La Paladine tenait sa bannière près d'elle tandis qu'elle assurait la tenue d'Excalibur contre son corps.

Une fois dans l'obscurité, Zärfell se chargeait de manière astucieuse de l'éclairage. Ils n'auraient aucune difficulté à avancer grâce à la douce lumière blanche tamisée qu'il avait créer par reflet et courants d'airs magiques. En tête du cortège, Freyla faisait glisser sa main sur les parois granuleuses de la caverne. Sous ses doigts, une fraîcheur notoire dû à l'environnement propice à l'humidité et la fraîcheur. Cette dernière gagnait d'ailleurs le corps de la jeune femme. Le trio avançait sans crainte jusqu'à ce que des questions parviennent aux oreilles attentives de Freyla.

Non, je n'en ai aucun souvenirs. Cette Caverne n'a presque jamais été explorée, seul Colombus pourrait prétendre la connaître par cœur. Par ailleurs, je n'ai jamais été très loin. Elle riait à la question de Taïga. Non Taïga. La Dame du Lac me l'a confectionné elle-même. Elle est très légère et si besoin, je peux facilement faire ceci.

Elle joignit le geste à la parole en nouant l'étendard autour de la hampe, le tout retenu par une cordelette dorée. Très pratique.

~ Zärfell avançait tranquillement aux côtés d'Harmattan. Il remercia Taïga pour son compliment. Le jeune homme observa son bâton et étira un petit sourire. Il était vrai qu'avoir des pouvoirs surnaturels, cela était quand même bien pratique au quotidien, malgré, bien entendu, quelques inconvénients. La réponse de Freyla fit acquiescer Zärfell. Ils avançaient donc, plus ou moins, si ce n'était pour dire totalement, à l'aveugle. Ils devraient être d'autant plus prudents et sur leurs gardes. Le jeune homme, étrangement, ne se sentait pas trop tendu. Peut-être parce qu'ils étaient en compagnie de deux guerrières qui avaient elles aussi beaucoup d'expérience ainsi qu'une adresse et des talents redoutables. En outre, ce sang-froid et cet tranquillité apparente lui venaient aussi de ses années à sillonner les routes, partir en expédition, livrer des batailles. Du haut de sa jeune trentaine, les jours, les semaines, d'aventures s'étaient accumulés.

Puis, l'homme aux cheveux blancs observa la bannière de la jeune femme blonde s'enrouler autour du manche. Il se souvint l'avoir vu pour la première fois, cette lance, au jugement de Ladro, il y a de cela dix ans maintenant... Ainsi, ce fut avec cette pensée en tête qu'il continua d'avancer. A chaque pas, le courant d'air extérieur se faisait de plus en plus discret et l'obscurité de plus en plus noire. Progressivement, le magicien intensifia la lumière produite par la pierre philosophale jusqu'à atteindre ce qui lui semblait être un niveau optimal de luminosité. Harmattan contempla son ami à l'œuvre avant de renifler l'air. Elle craignait de voir surgir une bête dans les ténèbres et, de ce fait, ses oreilles captaient le moindre bruit. Il lui semblait ainsi entendre un grondement lointain, devenir de plus en plus intense. Ce son ressemblait à la cascade qu'ils avaient dépassée, néanmoins, ce bruit lui paraissait encore plus grave. Elle leva la tête vers Zärfell qui vit son regard préoccupé. Il comprit que son amie velue percevait des choses que les trois bipèdes ne pouvaient entendre. Il lui sourit pour la rassurer. Sûrement parvenait-il à son ouïe fine la vie profonde de la grotte.

De son côté, le jeune homme laissait aller sa magie afin de prévenir un quelconque guet-apens. Il se doutait bien qu'ils allaient tomber sur des carrefours, peut-être même des bêtes inconnues de son répertoire. Il observa les deux femmes avancer et se concentrait pour être sûr de pouvoir réagir si une information magique ou le pressentiment d'un assaut avec de la magie parvenait à son Sixième Sens de l'invisible...

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Votre exploration de la Caverne aux Diamants se poursuit. Tous les lieux s'enchaînent et se ressemble. Pour l'instant, il n'y a aucune trace des dits diamants. La roche est toujours la même, noire et humide. Ici ou là, de la mousse apparaît en tâche verdâtre. Vous entendez à l'occasion le bruit d'un battement d'aile. Une chauve-souris que la lumière a sortit de sa torpeur s'envole en battant de ses membranes de peau. Dans certains bassins naturels formaient par l'érosion de la roche, des poissons-dragons s'enfuit à la présence de la même lumière. De toute évidence, cet environnement troglodyte n'est pas habitué à avoir de la visite de l'extérieur.

Vous pouvez voir à certains endroits des fissures dans le mur assez épaisses pour qu'une araignée puisse s'y glisser. En d'autres endroits, ce qui semble être des restes d'une expédition ratée : des ossements humains ou un bouclier cassé reposent ainsi depuis on ne sait quand au sol.

Au détour d'un couloir, vous arrivez sur un embranchement qui se divise en trois parties. Le choix s'offre à vous de choisir laquelle. Étant donné qu'il est difficile de se repérer au son ou à la vue dans un tel environnement, il en revient à la magie de Zärfell ou à la cohésion avec la nature de Taïga de déterminé quel chemin semble le mieux. Le Sixième Sens du Mage lui indique une présence d'une faible magie sur la voie de droite. Quant à l'esprit apaisé et attentif à la nature de la Maîtresse, la grotte semble l'avertir que quelque chose de dangereux se trouve sur la voie du milieu. La voie de gauche n'a rien de particulier si ce n'est un courant d'air de fraîcheur, comme si de l'air émanait de l'extérieur, mais ce pouvait être tout à fait autre chose.

Dans cette caverne, les trois aventuriers avaient finalement suffisamment longé le long couloir de pierre pour se retrouver dans cette intersection, offrant trois choix. Trois voies, débouchant chacune vers l'inconnu. Ils s'arrêtaient alors, le temps de se décider quelle voie serait la plus propice aux découvertes, sans pour autant courir à leur perte. Ce n'était pas aujourd'hui que Taïga déciderait de mourir, et ce jour n'arriverait pas tant qu'elle aura son enfant à protéger et aimer, jusqu'à ce qu'elle puisse voler de ses propres ailes. Elle regardait alors chaque intersection, une par une.

- On dirait que nous allons devoir faire un choix. Je vais essayer de voir s'il m'est possible de trouver quelque chose.

Tout en écoutant la proposition de ses amis, elle attendit ensuite un instant de silence avant de pouvoir écouter leur environnement. Elle ne savait pas si cela les aiderait énormément, mais cela ne pouvait pas être complètement inutile. C'est alors qu'elle se mit à respirer profondément, mettant tous ses sens à l’affût du moindre indice, de la moindre parcelle de vie qui les entouraient. Elle s'agenouilla, déposant délicatement son genou au sol, ainsi que ses mains, semblable à la douceur d'une plume d'oiseau caressant une joue. Ses doigts agiles glissaient sur le sol humide, tout deux fusionnant, prêts à intercepter la moindre vibration.

C'est alors qu'après quelques inspirations, de plus en plus légères, sa concentration devenait presque palpable. Elle pouvait deviner la silhouette de Zärfell et sa rinnoral, celle de Freyla ainsi que les pulsations de chacun, comme si elle pouvait lire chaque être qui l'entourait. Puis cela s'étendait au fur et à mesure, elle devinait son environnement, celui-ci même qui offrait trois mystérieux chemins aux aventuriers. Soudainement un frisson parcouru la colonne de la jeune femme, Taiga décollait ses mains du sol brusquement en ouvrant les yeux. Elle serra doucement ses poings, frottant ses doigts contre la paume de ses mains tout en se relevant.

- Je ne sais pas ce que c'est, mais ce chemin cache quelque chose, et pas quelque chose de rassurant. Lança-t-elle en désignant le chemin du milieu d'un mouvement de tête pendant qu'elle frottait ses mains ayant foulé le sol. Qu'en pensez-vous ? Demandait-la jeune femme qui époussetait alors sa tunique, avant de resserrer les bandages qui entouraient ses poignets ainsi que ses chevilles. Elle La jeune femme était prête à en découdre, peu importe le chemin choisi. Le contraste entre la douceur qui pouvait émaner d'elle et l'inflexibilité de sa détermination était assez singulier. Cependant, elle attendait et consultait ses compagnons car elle ne souhaitait pas confondre courage et inconscience.

Face à l'embranchement qui s'offrait à eux, Freyla préférait laissé faire ses deux amis, qu'elle savait tout deux capable de ressentir des choses qu'elle ne voyait pas. Son seul moyen d'avertissement pour elle était le Crystal Vigilant qu'elle avait acheté à Ciiti et ne l'avait jamais quitté depuis. La pierre lui avait sauvé la mise à maintes reprises. Taïga la première émettait son ressentit et comme un avertissement concernant la voie du milieu. Quelque chose de dangereux les y attendait. La Dame de Pandore approuvait ses dires d'un signe de tête. Elle passait ses doigts sur la hampe de sa bannière.

''Ne reste qu'à attendre l'estimation de Zärfell. Que vous dis votre Sixième Sens ?''

Cette caverne était lugubre, la douce lumière apportait par leurs matériels semblant être la lune dans une nuit noir. Ils étaient vulnérables ici, et même si la faune semblait beaucoup les éviter, il n'était pas impossible qu'un monstre envieux de chair fraîche ne fasse pas de même. Cela dit, Freyla n'était pas inquiète. Ce n'était pas par arrogance, mais par foi. Elle se savait protégée par la Dame du Lac et la Divinité, et ses compagnons faisaient partis des être les plus puissants que Pandore ait portés depuis les Six Gardiens Légendaires. Cette exploration allait sûrement porter des fruits gratifiantes, elle en était sûre.

''Ces ossements et ces armes brisées que nous avons vus plus tôt témoignent d'une tragédie en ces grottes. Heureusement que nous sommes mieux préparés et équipés et que la Divinité veille sur nous. N'oublions pas de garder la foi mes amis, c'est cela qui nous protégera des dangers à venir. Nous n'avons d'ailleurs point songer à un plan de bataille en cas de conflit que je crains être inévitable. Taïga, ton agilité et ta force me reviennent et je me souviens de ta témérité en première ligne contre Ladro. Je pense que le rôle de première ligne te conviendrait. Bien évidemment, je ne resterais pas sans rien faire et t'apporterais mon support. Zärfell, nous avons l'habitude de combattre ensemble et savons que les Mages ne sont pas adaptés à une situation de corps à corps, surtout dans ces corridors étroits et lugubres. Je ne pense pas non plus que vous laissez en arrière ligne soit une bonne idée. Si nous nous retrouvons encerclés, vous saurez vous défendre, certes, mais il sera difficile pour Taïga ou moi de vous fournir un appui correct. Voilà pourquoi je pense que vous pourriez être en seconde ligne, et je fermerais la marche.''

Elle fixait à nouveau les différents corridors qui s'offraient à eux.

''Dussions-nous être pris en embuscade dans l'un de ces chemins, je pense que ceci est une formation à adopter. Nous pourrons rompre la file et reprendre notre configuration habituelle dans des salles plus espacées. Si toutefois l'occasion s'offrait à nous.'' Puis elle posait le regard sur l'Alchimiste, qui avait sûrement besoin de concentration pour ressentir la magie des lieux. ''Désolée, je cesse de vous importuner ici avec mes discours stratégiques et combatifs. Laissons la magie vous parler et nous dire qu'elle voie prendre. Pour ma part, je pense que la voie qu'a ressentie Taïga pourrait être une option de dernier recours. N'oublions pas que plus la récompense est grande, plus fort est le danger.''

~ Zärfell ressentit une réponse magique. Il tourna légèrement son regard vers la droite, sa pierre philosophale éclairant doucement les parois. Il y avait donc une présence par-là. Il plissa un peu les yeux... Son Sixième Sens ne lui disait cependant pas que cette force semblait maléfique. Après son diagnostic, le jeune homme se reconcentra sur son environnement proche et écouta ce qu'avait à dire Taïga. Les paroles de sa nouvelle amie furent précieuses. Il zyeuta rapidement cette voie du milieu. Cela faisait donc deux chemins avec des "présences". Puis, il écouta la fine analyse stratégique de la Chevalière de Pandore tout en la regardant avec concentration. Le jeune homme acquiesça d'un franc signe de tête. Comme toujours, Freyla savait à merveille concevoir des plans d'action. Il se remémora brièvement toutes leurs aventures, tous leurs combats... Même s'il ne connaissait pas Taïga, il se doutait qu'elle devait être elle aussi une combattante plus qu'experte. Ainsi, ils étaient trois guerriers aguerris regroupés au même endroit... Cela pouvait donner des choses fort intéressantes ! La seconde ligne lui convenait très bien, Zärfell savait qu'un Mage pouvait être bien plus utile en rôle de soutien ou de ruse qu'au corps à corps, style de combat qui était d'ailleurs loin d'être son préféré. De plus, c'était aussi là où il se sentait parfois le moins à l'aise. Enfin, le jeune homme fit part de ses observations :

- Sur la route de droite, j'ai ressenti une faible magie. Impossible de dire si ce qui nous attend est très dangereux ou non, je dirais en tout cas que cette force ne présente rien d'inquiétant. Cela peut être la présence d'un objet magique ou d'une créature porteuse d'une certaine force magique. Pour moi, ce peut être un choix à suivre. Les deux autres voies n'ont pas de présence magique en tout cas.

Pour le jeune homme, peut-être valait-il mieux prendre la voie de gauche ou de droite. Non pas que le jeune homme voulait à tout prix éviter le danger. Il avait bien conscience qu'un moment ou un autre, il faudrait se battre et il était bien paré à cela ! Néanmoins, éviter des embûches déjà repérées paraissait assez sensé selon lui. L'Alchimiste se permit d'émettre son avis quant à la route à suivre :

- Personnellement, je pense qu'il serait peut-être plus prudent de prendre, soit la route de droite, soit celle de gauche. Il vaut mieux s'éviter trop de tracas dès le début, même si l'affrontement sera inévitable. Qu'en pensez-vous ?

Il posa son regard vert anis sur les deux jeunes femmes, tandis qu'Harmattan, tranquillement assise aux côtés de son camarade, patientait. Son ouïe fine entendait surtout lui ruissellement de l'eau des cavités pour l'instant. Son odorat sentait l'importante humidité de l'air. Pour l'instant, rien qui l'inquiéta vraiment. Zärfell avait juste hâte d'aller plus avant dans la grotte et que l'aventure s'intensifie en découvertes !