Pandore History
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 Le guide Vishet aux belles écailles

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Zärfell Eriawyn
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Zärfell Eriawyn


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Localisation : Dans le brûlant désert d'Erimos

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MessageSujet: Le guide Vishet aux belles écailles   Le guide Vishet aux belles écailles EmptySam 21 Aoû - 20:40

[Entrée de Zärfell]

~ Zärfell arrivait enfin au sommet de la montagne. Après de longues heures d'ascension silencieuse, muni du rubis rougeoyant que lui avait remis la Divinité, il put s'arrêter pour contempler l'aurore. Il inspira une grande bouffée d'air. Il était venu seul, laissant Harmattan vaquer à ses affaires d'animal semi-sauvage, aimant gambader librement dans le jardin, les rues ou la forêt de Shoan, quelquefois jusqu'au village de Mirabelle. Le jeune homme songea à sa rencontre avec tous ces êtres magiques de Pandore lors de son expédition à la Tour de Tonel avec Dame Freyla. Il contempla quelques minutes le soleil. Puis, il se tourna vers les chemins montagneux... Il se souvenait du passage comme s'il l'avait emprunté toute sa vie. Le Mage quitta les sentiers balisés et s'enfonça dans une forêt de pins et de quelques feuillus. La première fois qu'il avait rencontré le dragon, c'était quand il avait dix-sept ans. Il venait de partir de chez lui pour son voyage initiatique... Par hasard, l'adolescent était tombé sur l'entrée de cette grotte et y avait découvert l'une des créatures les plus extraordinaires que ce monde pouvait avoir... Et c'était ce mystérieux animal qui lui avait remis sa première pierre de pouvoir. Cela faisait cinq ans maintenant, mais cette rencontre était resté à jamais gravé dans sa mémoire. Au fond, quelque chose lui avait toujours dit que, ce dragon, il le reverrait.

Le jeune homme parcourut de longues minutes l'épais amas de feuilles, d'épines et de troncs, tandis que les premiers rayons solaires perçaient à travers le toit verdoyant. Il illuminait doucement le bois, d'une lumière presque venue d'un rêve. Les oiseaux chantaient à peine et, sûrement, quelques rapaces matinaux commençaient leurs beaux parcours circulaires dans les cieux. L'Alchimiste voyageait, comme souvent, léger, avec seulement le strict minimum, en plus d'un carnet pour prendre des notes ou de quelques livres, décoctions et outils magiques. Il passa à travers des chemins non-tracés et difficiles, parfois étroits, parfois près d'une faille profonde, avant d'enfin apercevoir, à côté d'une immense cascade et de sa rivière limpide, toutes deux cachées par de gros feuillages, l'entrée de la grotte qui n'était pas encore dévoilée. Il passa derrière la cascade et longea un passage étroit, où l'eau claire et baignée d'une douce lueur quasi-magique dansaient sur les parois rocheuses. La grotte dans laquelle il entra était, en réalité, gigantesque. Elle se trouvait au cœur de la Montagne du Crépuscule. A l'époque, ce qui l'avait attiré ici, ce furent un égarement, mais aussi, un étrange appel magique. Et, aujourd'hui encore, il pouvait le ressentir, bien mieux qu'avant du fait de son niveau de magie actuel, niveau largement supérieur à son état de jeune Mage plutôt inexpérimenté de ses dix-sept ans. Et tandis qu'il s'élançait dans le réseau de galeries souterraines, qui étaient éclairées par l'eau phosphorescente et turquoise ruisselant dans des petits rigoles, ou bien par des petits cailloux cyan eux aussi phosphorescents. Il avança en silence. Plus il s'enfonçait dans les galeries, plus le bruit assourdissant de la cascade disparaissait. Bientôt, il n'entendit plus que le clapotis de l'eau et le murmure de ses pas...

Il fit tout le chemin de tête, guidé aussi par un flux de magie impressionnant. Qu'allait-il bien pouvoir dire au dragon, son guide ? Le Sylphe conversa en silence dans son esprit, allant de conjectures en hypothèses sans avoir de réponses tangibles. Enfin, il sentit qu'il arrivait dans la bonne chambre intérieure... Elle était plongée dans une pénombre particulière, d'où émanait une sensation étrange d'oppression. Zärfell savait que Vishet, le dragon de la montagne de Shoan, était là, quelque part, gigantesque, avec ses yeux perçants et son souffle ardant. Il n'eut pas besoin de parler. Il entendit des pierres bouger. Le reptile ailé, aux écailles sublimes, avait senti sa présence dès son passage derrière la cascade, et très sûrement savait-il qu'il devait venir. Oui, Vishet l'attendait. Et sa première manifestation fut de laisser ses écailles s'illuminer doucement et de pousser un long souffle chaud, rappelant qu'au cœur de ses poumons et de sa gueule, le dragon renfermait un brasier effroyable et qui pouvait être fatal. Une seule des ses flammes pouvait brûler une ville entière. Zärfell, qui n'était pourtant pas un homme de petite taille, mesurait à peine la taille d'une écaille. Oui, Vishet était plus que gigantesque... L'homme vit sa queue bouger, mais surtout, put entendre la voix de l'animal résonner dans son esprit grâce à une puissante télépathie.


- Te voilà enfin, Zärfell, petit Mage devenu grand. Cela faisait un moment...

Sur ces mots désincarnés, Zärfell vit d'un coup le dragon ouvrir ses yeux. Il ne vit qu'un œil, immense, doré, dont la pupille en fente se voyait sans aucun problème sur son iris d'or lumineux. Le jeune homme esquissa un petit sourire avant de voir le dragon relever son immense tête, qui aurait pu l'écraser sans difficulté.

- Bonjour Vishet. Cela faisait un moment, en effet.

L'animal voyait le rubis au cou de Zärfell. Vishet, de ce nom, parla de sa voix sage et millénaire.

- La Divinité a donc estimé que tu étais digne du rubis... Hum... C'est un bon choix que de te l'avoir donné. Et maintenant, elle me demande de faire un geste. Hum...

Le jeune homme savait que Vishet pouvait voir l'invisible... Les mensonges, les arrière-pensées, les non-dits, en conclusion, le véritable visage de ceux et celles qui parvenaient jusqu'à lui. On ne pouvait trompait Vishet. Qui venait en voulant l'écailler se retrouvait à coup sûr brûlé vif, si ce n'était mangé. On ne troublait pas Vishet. On ne pouvait que venir à lui nu comme un nouveau-né. Avec le Vieux Sage, Vishet était sûrement l'esprit le plus érudit et sage de tout Pandore. Et le dragon avait vite apprécié le jeune homme pour sa franchise. Ils se ressemblaient beaucoup sur ce point. Zärfell laissa Vishet parler, peut-être parce que celui-ci, pouvant lire les âmes et les cœurs, savait déjà les inquiétudes du Mage.

- Il te faut garder la tête froide, Zärfell, si tu veux pouvoir faire face à ce nouveau monde obscur qui t'attend... Tu sais que certains de tes semblables sont fourbes, avides, dédaigneux...
- Je sais.
- Hum... Il t'est difficile d'être Homme dans un monde d'Hommes ?
- Oui, Vishet.
- Allons. Même s'il est vrai que les âmes ne sont pas toujours bien distribuées, dis-toi qu'un jour la tienne redeviendra poussière de magie pour vivre à travers Pandore. C'est là la finalité de beaucoup de tes semblables Mages, Zärfell.

A l'expression du Sylphe, impassible, Vishet bougea légèrement et soupira. Ses bruits résonnèrent dans l'immense cavité dans laquelle il vivait, sur son tapis de pierres précieuses et d'or que Vishet gardait soigneusement.

- Si toi, Zärfell, tu deviens fou ou reclus dans ton antre sans voir personne, alors qui s'occupera de la place qui est la tienne parmi les tiens ?

Vishet n'avait pas tord. Le dragon esquissa un sourire et poursuivit :

- Et quand on a un mari ou une femme, on ne laisse pas tout derrière soi, n'est-ce pas ?

L'animal savait toujours où allait fouiller chez les gens pour trouver une remarque pour les faire réagir. Et Zärfell n'y manqua pas : il rit doucement en esquissant un sourire.

- Oui, encore une fois, tu as raison.

Le dragon reprit un air plus grave et profond. Il savait que le Mage n'était pas un homme aussi « pur » que l'on pouvait le croire. Et le jeune homme en avait lui-même conscience. Chacun avait ses parts de ténèbres et de lumière. En réalité, Zärfell n'était pas aussi prompt à suivre les lois établies que cela. Mais, en réalité, Vishet était plutôt du même genre. Les sages ne suivaient pas toujours les routes de ceux et celles qui dictaient les lois et avaient le pouvoir. Des fois, ils suivaient une intuition et une réflexion qui leur étaient si propres que peu étaient à même de les comprendre. Le dragon était de ce genre de personnalités. Quoi qu'il en fût, Vishet avait confiance en le cœur du magicien, mais surtout, en son esprit brillant. S'il avait un peu hésité au début à lui donner son présent, il sentait que le jeune homme avait grandi. Il le regarda longuement :

- Tu sais, il faudra des gardiens de la magie de Pandore. Et il faudra des gardiens des invisibles, des êtres que si peu voient. Il faudra une personne en particulier qui veille sur la faune et la flore, une personne qui veille sur ce à quoi personne ne prête vraiment attention. Zärfell... Tu sais ce qui est pire que les scélérats ?
- L'obscurantisme.
- Ehe...

Le dragon rit doucement, ses yeux devenant légèrement rieurs. Cet homme avait compris où il voulait en venir.

- Sois un gardien, Zärfell, du savoir, pour que le monde ne sombre pas dans l'ignorance. Sois gardien de la Lumière du génie qui rend les bipèdes de ton espèce si singulier. Car si les tiens oublient d'éveiller leur esprit et de quitter la grotte de l'obscurantisme, alors votre monde est perdu. Et puis, des gens auront besoin de toi, Zärfell, de ta magie et de tes connaissances, pour à leur tour les transmettre. Et la seule personne dont il faudra vraiment te méfier, Zärfell, c'est de toi-même et de tes démons. On est toujours son pire ennemi.

Le jeune homme acquiesça. Il contempla l'iris immense et doré de Vishet. Le dragon poursuivit :

- Hum... Il y a longtemps, certains dragons se lier à l'esprit d'un homme ou d'une femme de confiance pour converser et échanger leurs dons... Hum... Je t'apprécie bien, Zärfell, même si, pourtant, je ne porte habituellement pas trop les gens de ta race dans mon cœur, ni dans mon estime. Mais, toi et moi, nous ne sommes pas si différents, n'est-ce pas ? Hum... Je te ferai un des dons que les dragons donnaient à leurs compagnons.
- Un don ?
- Oui. Comme tu le sais, je vois la vérité. Je vois quand les gens mentent, aux autres et même à eux-mêmes. L'esprit des gens, leurs pensées et leurs sentiments me sont accessibles comme un livre ouvert. Ce talent, on l'appelle la « Vision du dragon ».

Zärfell avait quelque peu peur d'un tel don. Voir l'âme et les pensées les plus profondes des gens, c'était quelque chose de terrible.

- C'est le cadeau que je te fais en tant que guide. Ainsi, tu verras ce que d'autres ne peuvent voir, et tu pourras venir me parler, comme je pourrais venir te parler, qu'importe où tu seras. Tout cela par la simple force de l'esprit.

Vishet bougea un peu, quelques morceaux d'or roulant sous l'effet de son poids. Comme beaucoup de dragons par le passé, Vishet gardait son trésor scintillant. L'animal fixa longuement Zärfell avant de poursuivre :

- Approche-toi et pose ta main sur moi.

Le jeune homme s'exécuta. Lentement, il leva sa main droite et la posa doucement sur l'une des écailles de l'animal, tout près de son œil. Alors, le Sylphe sentit le souffle si profond, si lent, si apaisant et puissant en même temps, de la créature de légende. Il sentit la chaleur de son souffle et de son brasier. Cette sensation chassa tous les tracas de son esprit. Il se sentit bien et il ferma les yeux. A son tour, Vishet ferma ses yeux gargantuesques et convia Zärfell à un survol de Pandore. Le jeune homme se sentit voler. Il ouvrit mentalement les yeux et vit les contrées de Shoan. Il pouvait sentir de puissantes ailes planer sur l'air... Le Voyageur comprit : il survolait le monde du point de vue de Vishet. Il avait l'impression d'être un dragon, mais, en fait, il volait sur les lignes de la magie qui parcourait Pandore. Si d'habitude, le jeune homme pouvait entendre la faune et la flore chanter, là, c'était plus grand... Vishet lui dit :

- Tu sais aussi faire ça, toi, Zärfell, voyager grâce à ta magie ?
- Oui, mais pas comme tu le fais, pas aussi loin et aussi longtemps... C'est si clair, si limpide, si précis et bien plus rapide. Comment fais-tu pour traverser Pandore si facilement ?
- Ça, Zärfell, c'est le temps qui passe et l'expérience qui permet ça. C'est aussi car nous sommes de deux races différentes.

Et ils accélérèrent le pas, traversant le désert d'Erimos à une vitesse folle, revenant par Tonel pour terminer par survoler Gandur et les champs de magie. Les Entités semblaient un peu sentir la présence de l'être légendaire et s'écartèrent légèrement à son passage. Zärfell vit les êtres humains vivre et respirer dans les champs de fleurs. Vishet resta silencieux un court instant, avant de déclarer :

- J'ai connu des hommes et des femmes capables de faire cela, mais ils sont morts depuis si longtemps.

D'un coup, ils regardèrent un cheval qui passait tranquillement. Zärfell tressaillit quand, d'un coup, il se sentit posséder quatre pattes et trotter à un rythme régulier.

- Oui, rit un peu Vishet. Je peux aussi faire ça.

Et il ordonna à l'esprit du cheval de passer au galop, ce qu'il fit. Son propriétaire s'agita un peu, mais bien vite, Vishet redonna à l'animal, auquel il ne voulait aucun mal, la pleine maîtrise de sa personne. Puis, lentement, ils retournèrent jusqu'à la grotte où ils étaient. Le Sylphe ne ressentit plus que le souffle abyssal du dragon et sa paix intérieure. Soudain, il se sentit parcourut par une énergie incroyable et il s'écarta de l'animal en rouvrant subitement les yeux, comme si un courant électrique l'avait habité quelques secondes.

- Voilà ton don donné, Zärfell.

Zärfell releva la tête en direction de l'oeil immense et imperturbable du superbe animal.

- Avec ça, tu pourras veiller sur Pandore et la défendre.

Le dragon observa le bâton d'alchimie du jeune homme. Il semblait réfléchir. Devait-il aussi lui faire ce cadeau ? Finalement, Vishet soupira un petit souffle ardent. Ce Mage était aussi Alchimiste... Il avait décidément fait un sacré bout de chemin... Vishet faisait confiance à ce bipède... Alors, l'animal légendaire déclara :

- Tiens, Mage, je t'offre aussi ceci.

Il entrouvrit à peine sa gueule, d'où un brasier puissant émanait. Zärfell s'approcha prudemment et découvrit une dent libre.

- Prends, elle est pour toi. Fais-en très bon usage, ses pouvoirs sont puissants. Mais je sais que tu sauras comment l'utiliser.

Le magicien observa le précieux objet, encore chaud, à l'éclat blanc cassé immaculé et singulier. C'était un présent inestimable et surtout, unique au monde. Le jeune homme releva la tête en direction de Vishet.

- Maintenant, Zärfell, il te faut retourner auprès des tiens. Tu as toute ma confiance et tu sais le chemin invisible pour venir me parler, jeune homme, et c'est déjà beaucoup.

Il n'avait pas besoin t'interroger l'Alchimiste sur son dévouement pour défendre Pandore, ou bien la magie, ou encore les plus démunis, car il avait déjà lu tout cela dans le cœur de cet homme. Vishet médita : peut-être qu'il serait le dernier à qui il accorderait tant de présents et de sentiments. Un jour, il finirait bien par s'endormir pour toujours et ne faire qu'un avec la montagne. De toute façon, il avait son savoir et son trésor à garder. Zärfell comprit qu'il était temps pour lui de partir. Il salua Vishet. Ils se reverraient, tous deux le savaient. Le cœur du Mage était toujours un peu troublé, mais le dragon avait foi en lui. Seul lui pouvait vaincre contre ce qui le rongeait de l'intérieur. Quand, enfin, le soleil toucha la peau du Sylphe, il était déjà bien tard. Dans sa grotte, Vishet esquissa un sourire. Il n'eût jamais cru accepter de confier un peu de lui à un bipède.

[Sortie de Zärfell]
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