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 Un soir, à l'auberge

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Taiga
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Taiga


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MessageSujet: Un soir, à l'auberge   Un soir, à l'auberge EmptyLun 30 Sep - 15:45

[ENTRÉE DE TAÏGA]

Cela faisait longtemps que Taïga n'avait pas quitté Wirendhil depuis la naissance de sa fille Minnalie. L'impératrice venait de confier sa fille à La Cicatrice et les deux parcouraient les mers de Pandore pendant que Taïga en parcourait les terres. Cette fois, elle avait jeté son dévolu sur Mandrosa. La plupart des bandits qu'elle côtoyait lui avaient parlé des donjons de cette île, certains avaient juste eu vent de son existence, et quelques valeureux avaient essayé de les explorer sans succès.

Aujourd'hui, la longue journée de Taïga allait se terminer dans cette auberge qui était déjà bien animée. On entendait de dehors des voix et un brouhaha typique des ambiances d'auberges en fin de journée. L'impératrice avait toujours aimé ces ambiances là, quelle que soit la région qu'elle avait pu visiter, c'était toujours réconfortant de se retrouver dans ces établissements. En entrant dans l'établissement, la jeune femme salua la personne qui était au comptoir avant de s'asseoir sur un des tabourets de comptoir.

- Bonsoir patron, je prendrai une bière rousse s'il te plaît ! Et j'aimerais réserver une chambre pour ce soir si possible.

L'homme derrière ce comptoir essuyait les verres qu'il venait de nettoyer et salua la jeune femme avant de faire couler le liquide ambré dans une chopine. Il jeta un oeil sur la dame blonde en kimono noir qui regardait la boisson couler, et esquissait un sourire. Il connaissait très bien les gens de son coin, et cette dame là, il ne l'avait encore jamais vue.

- Vous êtes venue visiter les environs ? Ou est-ce peut être pour les belles marchandises ?  Demanda le patron avant d'essuyer comptoir.

Taïga eût le temps de caler sa bière sous le regard étonné du patron qui ne pût s'empêcher de lâcher un rire en voyant la dame boire. Taïga essuya ensuite délicatement ses fines lèvres avec le revers de son doigts, avant de tendre son verre pour qu'il soit de nouveau rempli.

- Oui on peut dire ça, disons que j'ai entendu dire qu'il y avait des choses intéressantes à explorer dans la jungle!

Avant que le patron n'ait le temps de répondre, un homme était venu s'installer à côté de l'impératrice qui le regardait du coin de l'oeil en buvant sa bière. L'homme paraissait ne plus être à jeun depuis quelques temps déjà.

- Si tu veux je peux te faire visiter ma jolie ? Venait-il de lui demander.

Taïga leva les sourcils d'un air quelque peu agacé.

- Tu trouves que j'ai l'air d'avoir besoin d'aide ?

L'homme ne semblait pas comprendre l'avertissement de Taïga et se montrait un peu trop insistant à son goût. Et il n'avait pas l'air d'apprécier qu'une femme lui réponde de cette façon non plus. Il se levait alors de son tabouret, renouvelant sa proposition. La jeune femme attrapait le col du guide autoproclamé avant de le tirer d'un coup sec vers le bas, sa tête cognant contre le comptoir.  Elle fit attention à ne pas le blesser non plus, mais le coup fût assez fort pour faire saigner son nez. Les autres clients de l'aubergiste se mirent à rire, et se moquaient ouvertement de lui.

La dame finissait tranquillement sa boisson dans cette ambiance animée, comme elle les aimait. Intérieurement, elle souriait, se moquant elle aussi du pauvre homme au nez ensanglanté qui était parti nettoyer son visage. Elle se sentait un peu comme chez elle, à la différence qu'ici, elle était une parfaite inconnue.


Dernière édition par Taiga le Mer 2 Oct - 13:37, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Un soir, à l'auberge   Un soir, à l'auberge EmptyLun 30 Sep - 18:23

[Entrée de Zärfell]

~ Le jeune homme avait fait long voyage depuis Shoan pour venir jusqu'à Mandrosa. En compagnie d'Harmattan, sa fidèle rinoral au pelage roux qui ne le quittait pas même après tant d'années passées ensemble, il cherchait une auberge où il pourrait passer la nuit. Ce qui l'amenait sur ces îles marchandes où il était déjà plusieurs fois venu par le passé ? L'alchimie, sa curiosité et ses recherches, bien entendu ! Il n'avait jamais exploré la Caverne aux diamants et, d'après ces dernières lectures et son intuition, il lui semblait qu'il pourrait trouver quelques ingrédients intéressants pour ses préparations. Ou peut-être, à défaut, découvrirait-il de rares minerais ou toute autre chose qui pourrait satisfaire sa curiosité d'intellectuel et d'explorateur. Ainsi, il avait laissé ses deux enfants et sa femme à Shoan pour reprendre la route de l'aventure. Bien qu'il fût désormais père de famille, chose qu'il aurait réfuté si on lui avait affirmé que cela arriverait un jour, Zärfell restait un infatigable globe-trotteur... Et ce voyage, encore une fois, le prouvait bien !

Vêtu d'une longue et solide cape de cuir et de tissu teintée en bleu, une capuche tombant sur ses épaules, le jeune homme et son animal jetèrent leur dévolu sur une auberge un peu au hasard, évitant tout de même les quartiers trop mal famés. Il poussa donc la porte d'entrée avec énergie et se retrouva plongé dans une habituelle ambiance bruyante d'auberge. Zärfell avait cet air qui le faisait passer un peu partout sans attirer l'attention, sûrement car il avait un visage un peu à la monsieur-tout-le-monde. La seule chose qui pouvait trahir son air lambda de citoyen respectable : son empreinte magique quand il ne la dissimulait pas. Il avait pris une ou deux petites rides sur son front mais, et sa nature de Sylphe jouant en sa faveur, malgré ses trente ans révolus désormais, il avait toujours plus ou moins la même tête que durant sa vingtaine. L'un des employés accepta qu'il reste avec sa "bestiole" étrange en voyant que cet étrange animal n'avait, à première vue, pas l'air bien méchant ni trop encombrant. L'Alchimiste partit s'asseoir au comptoir pour réserver une chambre et commander le repas du soir ainsi qu'un verre de rhum arrangé, car la bière était loin d'être  ce qu'il préférait. De plus, il était sur une île, alors profiter de ces alcools qu'il avait moins l'occasion de boire sur le continent, là, le Mage ne disait pas non ! Tandis qu'il donnait à Harmattan quelques morceaux d'abats et de légumes qu'il avait réussi à obtenir moyennant quelques pièces, il remarqua l'agitation entre sa voisine, qu'il n'avait pas vraiment remarqué, et son goujat de voisin. Rien qu'à voir la tête de ce type, Zärfell comprit qu'il n'était pas très fin tout court, alors être "fin" avec les dames, apparemment, c'était trop pour ce pauvre gars. En tout cas, la jeune femme à sa droite avait un excellent répondant... Et cela ne surprit même pas Zärfell, à qui on apportait son repas et sa boisson, quand celle-ci brisa le nez de l'importun contre le comptoir. Une bonne chose de faite !

Si l'assemblée rit, l'action ne fit qu'esquisser un bref sourire sur le visage du jeune homme. Celui-ci préférait manger son ragoût de poisson et partir ensuite dormir, car la journée de demain s'annonçait charger. Néanmoins, il jeta un coup d'oeil à sa voisine pour voir quel genre de femme pouvait bien se défendre de la sorte. Vaguement, il crut reconnaître une visage familier, mais ce furent sûrement la belle chevelure dorée de l'inconnue et ses yeux clairs qui l'induisirent en erreur. Le jeune homme, sans trop savoir pourquoi, glissa une petite remarque :


- Très beau coup de main ! Vous avez eu raison de lui casser la tête. Ce genre de personnes, c'est fatigant le soir.

Puis, sans rien rajouter d'autre, il poursuivit son repas, dégusta son rhum tranquillement, à l'instar de l'homme paisible et cordial qu'il était au quotidien, avec sa figure mi-joviale mi-impassible et sa coupe de cheveux qu'il avait arrangé de quelques tontes latérales qui rappelaient les "dessins" que pouvaient se confectionner, avec une lame de rasoir, certaines et certains Voyageurs d'Erimos  sur le crâne. A vrai dire en voyant le jeune homme, il était bien difficile de lui donner une nationalité, lui qui mélangeait les hakama de Shoan avec les tuniques d'Erimos ou de Gandur dans son style vestimentaire. De son côté, Harmattan se moquait intérieurement de la goujaterie si propre à certains de ces êtres bipèdes qui dominaient la planète.
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MessageSujet: Re: Un soir, à l'auberge   Un soir, à l'auberge EmptyMar 1 Oct - 20:43

La demoiselle avait glissé le bout de ses pieds derrière la partie du tabouret qui servait de ''repose-pieds'', les coudes posés sur la table, elle pouvait maintenant se détendre. L'homme qu'elle avait presque assommé était parti s'installer dans le fond de la salle, comme si de rien n'était. Taïga continuait alors sa bière. 

Il y eût cette voix masculine qui la retirait alors de ses pensées, elle se retourna vers l'homme qui complimentait la façon dont elle avait envoyé paître le personnage importun. Elle l'observa et constatait qu'il avait l'air bien différent des personnes qui occupaient cette pièce, tout comme cette étrange créature qui l'accompagnait.

- Haha, je vous remercie, des fois il n'y à rien de mieux pour faire passer le message. C'est vrai que c'est vite fatiguant, je n'ai plus envie d'être patiente avec ce genre de personne. 

Alors qu'il buvait son rhum, elle observa son interlocuteur. Elle fût premièrement frappée par ses yeux particulièrement verts et sa tenue qui semblait provenir des quatre coins de Pandore. 

- Vous êtes de passage ici ? Et je voulais aussi vous dire que l'animal qui vous accompagne est magnifique !

L'Ombre Noire adorait les animaux, alors en rencontrer un qu'elle n'avait encore jamais vu auparavant attisait sa curiosité au plus haut point. D'ailleurs, elle n'aurait sû dire si c'était à cause des nombreuses bières mais ce soir là, elle se sentait plutôt d'humeur à bavarder. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas conversé avec des inconnus sur un comptoir. Elle décida alors de tendre la main et de se présenter à ce jeune homme.

-  Taïga, enchantée.

La soirée s'écoulait doucement, les rires et les tintements de verres commençaient à ralentir pour laisser place aux discussions banales des occupants de la pièce.
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Freyla
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MessageSujet: Re: Un soir, à l'auberge   Un soir, à l'auberge EmptyMar 1 Oct - 21:42

[Entrée de Freyla]

...La Paladine posait le pied dans les rues fréquentée de Mandrosa à la tombée de la nuit. La Bannière de la Dame dans la main droite, la main gauche posait sur le flanc de Pegasõs pour le guider. Le cheval ailé n'était jamais très à l'aise dans la foule, même peu dense. Les rues de Mandrosa respiraient la délinquance et le délit. Et avec tout son attirail, sa tenue et son armure blanche, la jeune femme ne passait pas inaperçu. Dix année étaient passées, mais la bénédiction de la Dame et de la Divinité semblait avoir arrêter les effets du temps sur elle. Seul ses cheveux, qu'elle avait attaché en une longue tresse, avaient poussés. Les gens la regardaient et certain s'arrêtaient pour voir s'ils hallucinaient ou s'ils voyaient bien ce qu'ils voyaient. Quelles raisons pouvaient pousser cette personne à venir ici, dans la Confédération Marchande de Mandrosa, certes civilisée, mais tout de même indomptée.

Des enfants échappaient à leurs poursuivants quand ils percutaient la jeune femme dans leurs courses. Cette dernière posait les yeux sur eux. Puis elle dévisageait les hommes qui leurs courraient après et s'arrêtaient aussitôt à sa vision. La Paladine s'agenouillait alors pour se retrouver à hauteur du visage des enfants et leur tendait la main.

..."Je comprend votre peine les enfants. Mais vous ne devriez pas prendre ce qui n'est pas à vous." Elle reçut la bourse dans sa main et se releva en prenant soin de protéger les petits délinquants des marchands revanchards. "Quant à vous messieurs, vous ne devriez pas vous en prendre à plus faible que vous.
...- Au diable vos principe ! La justice d'Awarennor ne s'applique pas ici.
...- Dans ce cas..."

...Elle attrapait rapidement la main qui se dirigeait vers l'un des enfants et attira l'homme vers elle pour lui attribuer un coup de genoux qui lui coupa le souffle. Le marchand se tenait l'estomac avant de sentir une lame aiguisée devant lui. Freyla avait saisit sa bannière et en menaçait celui qui ne voulait pas entendre la voix de la Dame de Pandore. Son regard chaleureux était devenu plus sévère et direct. On voyait qu'elle ne plaisantait plus. Car s'il y a bien une chose que Freyla n'aimait pas désormais, c'était que l'on s'en prenne aux enfants sans leur laisser l'opportunité de comprendre leurs erreurs. Et la violence n'y aidait pas.
"Je vais formuler mes propos tel qu'un être aussi abjecte que vous pourriez le comprendre : laissez ses enfants tranquilles, ou je vous ferais regretter votre lâcheté."
L'homme prenait soudainement peur et conscience de sa position faible avant de s'enfuir. Mais le deuxième marchand, qui avait assisté à toute la scène sans rien dire, semblait pousser un soupir de soulagement. Il posait la main sur son cœur pour accentuer cette sensation et se rapprochait de la Paladine qui baissait son étendard.

..."Pardonnez mon associé Dame Freyla. Il a toujours eu le sang chaud, je pense qu'il comprendre la leçon.
...- Je l'espère bien. Ceci vous appartient je crois." Elle lui remit la bourse. "Et les enfants ?
...- Ces petits miséreux n'ont pas eu de chance. Ils avaient seulement faim.
...- Dans ce cas je vous les confie. Apportez leur gîte et couvert pour la nuit. Puis guidez les vers le navire d'Awarennor à quai.
...- M... Moi ?
...- Oui, vous. J'espère pouvoir compter sur votre générosité. Je saurais vous retrouver dans le cas contraire."
Un homme sortait sous les moqueries de ses camarades d'une auberge plus loin. Il avait visiblement le nez cassé et une démarche d'ivrogne. La Paladine n'en tenait pas compte, une bagarre d'ivrogne comme il y en avait partout à Mandrosa. Elle échangeait encore quelques propos avec le marchand qui semblait plus honnête, réfléchi et posé que son camarade. Il acceptait finalement la tâche que lui confiait la Paladine en échange d'une compensation financière supplémentaire. Freyla n'avait aucun problème avec cette idée. Elle laissait l'homme partir avec les enfants, les surveillant du regard, avant de voir que la lune commençait à apparaître au dessus de la jungle. Il fallait trouver gîte et couvert pour elle aussi cette nuit. Elle se dirigeait donc vers l'auberge la plus proche et autorisait Pegasõs à prendre les cieux. C'était autour du Pégase d'être soulagé. Le hasard avait voulu que la taverne qu'elle choisisse soit celle d'où venait l'homme au nez cassé.

...L'ambiance des tavernes de Mandrose ressemblait à celle d'Awarennor. En plus violente. La Dame de Pandore connaissait très bien le sport nationale de l'île, la bagarre d'ivrogne. Elle rentrait doucement dans le bâtiment par la porte toujours ouverte et regardait les alentours. À sa gauche, des joueurs de cartes, à sa droite, des mercenaires au coin du feu. Devant elle, des tables où serpentait la serveuse dans son tablier de travail. L'odeur de l'alcool renversé et de la viande d'importation emplissait l'air. Au comptoir, un homme évanouis saoul sur la table, un ou deux tabourets vide, un excellent buveur et...

...Elle ouvrait grand les yeux sous l'effet de la surprise. Non, cela était impossible. Cela faisait trop de coïncidence dans la soirée. Elle reconnaissait immédiatement les deux individus les plus notables du comptoir. Pour l'un, ce bâton d'if droit et orné d'une pierre reluisante les couleurs de l'arc-en-ciel dans son écrin d'or. Le tout vêtu d'une tenue qui mélangeait la légèreté des Voyageurs avec la rigueur de Shoan. Pou l'autre, ce kimono élégant et un brin désinvolte, ces longs cheveux d'or légers comme un voile et cette descente quasi-inégalée dans ses connaissances. Ces deux êtres qui avaient marqués sa vie et qu'elle n'avait pas vue depuis dix ans, ici, à Mandrosa, dans la même auberge au même endroit et à la même heure. Ces deux personnes qui semblaient échanger depuis maintenant un certain temps. Elle était restée figer devant l'entrée de la taverne et un ivrogne sortait d'ici en la poussant maladroitement. L'homme titubait, attraper le chapeau qu'il n'avait pas et rotait.

..."Oups, désolé m'dame *hic* z'êtes très en beau*hic*té vous savez...
...- M... Merci."
Elle le laissait passer sans lâcher la scène qui s'offrait à elle du regard. Puis elle ressentait une nouvelle sensation, comme de la joie. Mais aussi de la gêne. Après tout, parmi les personnes ici à ce comptoir, si son idée était juste, il y avait également celle dont le pays avait pris une partie du sien. Mais curieusement, c'est comme si elle ne lui en avait jamais voulu. Alors elle prenait son courage à deux mains et s'avançait. Encore une fois, certaines têtes se tournaient vers elle à cause de son attirail hors du commun. Peut-être même plus unique encore que les deux personnes à qui elle allait parler. Arrivait près d'eux, elle reconnut aussi, sous le tabouret, la rinoral orange de Zärfell et l'odeur singulière des cheveux de Taïga, qui parvenait toujours à ses narines quelque soit l'environnement. Plus aucun doute. Voilà un étrange trio en ces murs.

..."Zärfell.... Vous ici. Et..." Elle regardait Taïga. "Et toi aussi... Taïga."
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MessageSujet: Re: Un soir, à l'auberge   Un soir, à l'auberge EmptyMer 2 Oct - 16:33

~ Zärfell se tourna en direction de l'inconnue quand celle-ci lui répondit. Il acquiesça à sa première prise de parole avec laquelle il était totalement d'accord. Ce genre de personnes avaient tendance à l'agacer rapidement lui aussi, malgré un sang-froid et une patience assez développés. Harmattan, qui terminer de mâcher un morceau d'abat, observa la jeune femme demander à Zärfell s'il était de passage. Elle renifla un peu son beau kimono, afin de se faire une meilleure idée de l'être humain qui échangeait avec son maître. Elle réagit en dressant les oreilles quand Taïga déclara qu'elle était magnifique. L'animal se tourna alors vers le jeune homme et lui accorda un regard heureux, ses oreilles dressées et sa queue velue se balançant de droite à gauche montrant sa joie d'être décrite ainsi. Elle poussa un petit "ou" que le Sylphe entendu comme "Tu as vu ? Elle a dit que j'étais magnifique ! Elle est sympa cette fille !". Le jeune homme caressa son amie aux poils roux avant de regarder droit dans les yeux la jeune femme, avec son air cordial et amical. Harmattan laissa, si elle le voulait, Taïga la caresser aussi.

- Oui, je suis de passage. Je ne vis pas du tout ici, à la Confédération. Au vu de votre tenue, j'en déduis que vous n'êtes pas vraiment de la région non plus. Oh, et mon amie à quatre pattes vous remercie, elle a adoré le compliment.

L'animal prononça un deuxième "ou" joyeux. Puis, le jeune homme vit la main tendue de l'inconnue qui se présenta. Il étira un sourire chaleureux et lui serra la main.

- Enchanté Taïga, moi c'est Zärfell. Et mon amie se nomme Harmattan, c'est une rinoral, une espèce qui vit à la base dans la région d'Erimos et les zones semi-désertiques. Au fait, d'où venez-vous ?

Il appréciait bien cette jeune femme. Vive, maligne semble-t-il, avec du répondant, le genre d'humaine sur laquelle on pouvait compter en cas de pépin, du moins c'était sa première impression. Sa figure affichait son expression chaleureuse et avenante, avec tout même une petite pointe de froideur, car le temps avait rendu l'Alchimiste, par le passé très vif et heureux de vivre, un peu plus grave et pessimiste. Néanmoins, la naissance de ses enfants l'avait ramené vers un esprit plus joyeux et bon enfant, retrouvant en l'existence la simplicité et la gaieté qu'elle pouvait avoir. A vrai dire, mais personne n'osait vraiment le lui dire, pas même sa mère, c'était un peu un papa-poule qui aimait stimulé l'intelligence et la dextérité de ses enfants par des milliers de jeux qui prenaient parfois un peu sa femme au dépourvu, bien qu'elle trouvât dans l'éducation de Zärfell beaucoup de joie et de créativité. Ainsi, alors que Zärfell s'interrogea davantage sur l'identité de cette personne, une voix féminine l'interpella. Il savait reconnaître cette voix parmi tant d'autres et, en réalité, si lui n'avait pas remarqué la présence de Freyla, même par le biais des auras se dégageant des individus, Harmattan, elle, avait sa truffe fine et son oreille aux aguets n'en avait pas trop cru ses yeux quand elle avait reconnu l'odeur de la Dame. Elle s'était retournée pour la voir en effet, là, sur le seuil de la porte, avec sa très belle tenue pleine de noblesse. Elle avait penché la tête et c'était dit : "La monde est petit dis donc...".

Alors, le jeune homme, qui avait tout de suite reconnu ce timbre féminin, porta son regard verdoyant sur la jeune femme. Cela faisait dix ans qu'il n'avait pas vu Freyla de visu, malgré les missives qu'ils s'étaient échangés durant toutes ces années. Il n'eut aucun problème à reconnaître la jeune femme, avec sa belle tresse flavescente. C'était comme si le temps n'avait rien changé ou presque à sa physionomie. Néanmoins, pour Zärfell, c'était surtout "l'énergie", l'aura imperceptible de la jeune femme qu'il reconnaissait en ce moment même. Il resta quelques secondes accrochés au regard clair et vif de son amie, fronçant un peu les sourcils sous le coup de l'étonnement, avant d'être encore plus déconcerté par une chose : elle connaissait la femme assise à côté de lui !? Il se tourna alors vers Taïga. Les deux dames avaient quelque chose, qu'il ne parvenait pas à décrire, d'assez similaire et cela le troubla un peu quelques instants. Puis, l'Erudit revint sur la Paladine avait d'esquisser un large sourire amical, bien qu'on pouvait lire l'étonnement sur sa figure :


- Dame Freyla, vous ici aussi !?, dit-il en retenant un rire de surprise et de joie. Apparemment, ce soir, Pandore est bien petit, surtout si vous connaissez aussi Taïga !

Même si leurs physiques étaient dissemblables, Zärfell eut presque l'impression de voir des cousines ou, en tout cas, des membres, même lointains, d'une même famille. Il prit alors la parole :

- Comment vous portez-vous et que faites-vous ici ? C'est étonnant de vous savoir loin du Royaume, enfin, je veux dire... Disons que j'avoue que je ne pensais pas vous revoir en ce lieu après tant de temps !

Puis, il regarda Taïga :

- Vous connaissez Dame Freyla, Taïga ? Vous êtes de la même famille ?

Harmattan, quant à elle, s'étonnait de voir ces trois bipèdes réunis. Elle vint saluer la Paladine en agitant un peu la queue et en cherchant une caresse, avant de revenir se coller à son maître et d'observer le spectacle de la coïncidence. Elle ne sut pourquoi, mais elle eut le sentiment que cette rencontre n'était pas si due au hasard que cela. Peut-être que quelques tisseuses du destin, qui parfois pouvaient opérer sur les existences des vivants, avaient-elles volontairement entremêler les trois fils de vie, celle du Mage, de la Maître et de la Paladine ? Ce fut là son sentiment.
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MessageSujet: Re: Un soir, à l'auberge   Un soir, à l'auberge EmptyMer 2 Oct - 20:10

La jeune femme accoudée au comptoir se sentait vraiment légère ce soir là, bien que le lieu ne tende pas à se sentir des plus détendus, avoir une personne avec qui converser rendait la chose plus facile. D'autant plus que cette fois-ci, ce jeune homme ne la connaissait pas. Cela lui changeait un peu de la ville ou elle avait passé ses dix dernières années car, bien qu'elle appréciait la compagnie des pirates et celle du monde qui peuplait sa ville, tout le monde la connaissait. Que ce soit en tant que fondatrice de Wirendhil, qu'alliée de La Cicatrice et mère de leur petite princesse qui reprendra les rennes un jour. L'impératrice n'était pas détestée, loin de là, mais elle appréciait ce petit moment rien que pour elle, loin de tout.

L'Ombre Noire appréciait beaucoup son interlocuteur, qui lui semblait fort aimable. Il semblait aussi avoir l'oeil, car il ne lui avait pas fallu beaucoup de temps pour en conclure que la jeune femme ne venait pas d'ici non plus. Pour lui, elle reconnaissait le hakama qui provenait de Shoan mais aussi des vêtements semblables à ceux qu'elle pouvait voir en se rapprochant d'Érimos. Cependant son regard fuyait de temps en temps vers son bel animal et peu de temps après, celui se présenta à son tour.

- Eh bien ravie de faire votre connaissance ! 

La jeune femme empoignait alors sa choppe de bière afin de trinquer avec lui. Puis elle pencha son autre main vers la petite rinnoral nommée Harmattan qui semblait bien heureuse de cette rencontre elle aussi. Bien qu'elle vive près d'Érimos, pour ne pas dire qu'elle y habitait directement, elle n'en avait encore jamais croisé malgré ses nombreux passages dans le désert. Taïga glissa sa main entre ses deux oreilles avant de finir sous son menton pour la chatouiller doucement.

- Quel drôle de duo vous formez, j'aime voir la complicité d'un maître avec son compagnon à quatre pattes, lâcha-t-elle en riant. Puis, Zärfell lui demandait alors d'où pouvait-elle bien venir, ce à quoi elle ne savait pas trop quoi répondre pour ne pas en dire trop. 

- Disons que c'est une longue histoire... Je viens d'ici et là, mais j'ai vécu longtemps à Coluo. Et vous ? 

Taiga n'avait jamais été très douée pour parler d'elle, mais avec ce duo, la conversation était simple et plaisante. Cela faisait maintenant un moment que la jeune femme avait baissé sa garde, elle ne faisait plus très attention au reste de l'environnement, cependant, le bruit d'une armure en mouvement parvint jusqu'à son oreille. Par réflexe, la dame se retourna pour voir qui pouvait bien s'approcher d'elle, ici et en armure. Le passé de l'Ombre Noire l'avait marquée et ce bruit était devenu une chose dont elle se méfiait.

Mais en se retournant, quel ne fût pas son étonnement en voyant la personne qui portait cette armure blanche. L'écart entre ses deux lèvres s'agrandissait et ses yeux ne croyaient pas ce qu'ils voyaient, et Taiga posa aussitôt ses doigts contre sa bouche tant elle semblait bouleversée par cette rencontre. L'espace d'un instant, elle regardait la dame blonde de haut en bas, puis de bas en haut. Cette voix douce, ce visage, la façon qu'elle avait de dire son nom, il n'y avait aucun doute, c'était bien Freyla. Puis, son regard ne cessait de défiler entre celui de Zärfell et la Paladine. C'était à ne plus rien y comprendre, il semblait que le jeune Érudit avec qui elle conversait toute cette soirée la connaissait aussi, d'ailleurs il semblait lui aussi penser la même chose.  

- Freyla ? Mais... que fais-tu ici ?! L'expression de la jeune femme semblait stagner entre l'étonnement certain et la joie qu'elle ressentait. Puis elle se décida finalement de se lever et la serrer dans ses bras, comme pour effacer les dix années qui les avaient séparées, avant de reprendre sa place et l'inviter à faire de même. Elle se tournait ensuite vers sa gauche, et observa la même expression de surprise et de joie du jeune homme, tout comme celle de la rinnoral qui semblait tout aussi joyeuse de revoir la Paladine. 

- Mais, vous vous connaissez aussi n'est-ce pas ? Lançait-elle en les désignant tout deux du doigt alternativement. Comme vous dites, le monde est petit ! 

Lorsque l'ami de Freyla lui demandait si elles avaient toutes deux des liens familiaux, Taïga secoua doucement la tête.

- Non, nous n'avons pas de lien de parenté, mais nous nous connaissons depuis... L'impératrice pinça ses lèvres le temps de repenser à la date de leur rencontre. Eh bien, d'aussi longtemps que je me souvienne à vrai dire. Elle plongea son regard doré dans le bleu de celui de Freyla, avec une certaine nostalgie, elle repensait à leurs jeunes années à Coluo, puis les années qui avaient suivies. Elle lui adressa alors un petit sourire gêné faisant apparaître des petites fossettes sur ses joues.

- Tu venais souvent à Coluo

L'Ombre Noire était aussi très curieuse d'en apprendre plus sur Zärfell et son compagnon, de quelles façon ils se sont rencontrés et quel genre d'aventures ont-ils pû vivre car tout deux semblaient aussi proches.
 
- Et vous Zärfell, comment vous êtes vous rencontré ??


Aussitôt, la demoiselle interpella le patron qui écoutait plus ou moins les histoires de ses clients, toujours en nettoyant son matériel pour préparer la fermeture prochaine du comptoir pour la nuit. 

- J'aimerais vous prendre trois verres de votre meilleur rhum, s'il vous plaît ! Il faut fêter ça comme il se doit ! La jeune femme avait le sourire aux lèvres, un mélange de joie et d'alcool mélangés. Puis elle se redirigea vers ses deux compagnons de comptoir. Comment pouvaient-ils se retrouver tous les trois à cet endroit précis, au même moment ? Face à cette situation invraisemblable, elle ne pouvait que se demander ce qui les amenaient ici.

- Eh bien, quelle est la raison de votre venue ici ? On à l'air plus surpris de se voir les uns que les autres !
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MessageSujet: Re: Un soir, à l'auberge   Un soir, à l'auberge EmptyMer 2 Oct - 22:36

...Freyla ne savait pas réellement où se mettre ni comment même réagir proprement devant de telles retrouvailles. Elle devenait rouge comme une pivoine quand la Maîtresse la prit dans ses bras. Sa relation avec elle s'était encore plus compliquée avec le temps, et la conquête d'un Duché Royal par le pays de son amie n'avait pas simplifiée les choses. Elle était d'ailleurs tout à fait surprise de la voir ainsi sans escorte en dehors de ses terres. Heureusement que Mandrosa était le lieux où la politique avait tendance à se perdre dans les débits de boissons. Alors elle décidait qu'elle allait faire de même et laisser parler son cœur. Elle passait ses bras autour de ce corps toujours aussi fin et malgré tout robuste.

..."Oui... C'est un plaisir de te retrouver Taïga... Vous aussi Zärfell, et j'avais manqué d'oublier notre chère Harmattan."
Freyla avait toujours conservé un certain lien avec les animaux qu'elle tenait de par la voie d'Écuyère qu'elle avait choisit. Sa fonction de Paladine n'y changeait rien. Il serait même bon de préciser que la bénédiction de la Dame du Lac a grandement facilité certaines de ses rencontres sauvages. L'attribut naturel de la Dame avait en effet cette étrange capacité de permettre à la demoiselle de se rapprocher de la nature. Sa forteresse de solitude pouvait en témoigner. Après que Taïga se soit assis, elle se penchait pour caresser l'animal roux comme seul celui-ci pouvait l'aimer. Puis elle entendait Zärfell s'interrogeait quant à un éventuel lien de famille entre les deux anciennes amies. La Paladine faisait non de la tête.

..."Non Zärfell, Taïga est... C'est une amie d'enfance." Et elle souriait chaleureusement quand la précédemment nommée affirmait sa présence régulière à Coluo. "C'est là-bas que nous nous sommes connues. J'avais six ans. Quant à Zärfell Taïga, je l'ai connue pour la première fois avant les Guerres Obscures. Nous n'avons commencer à parcourir les chemins ensembles qu'après ces tragiques évènements. Mais depuis, je pense que pas une seule période historique de Pandore ne 'est faites sans lui."

...Elle s'était assise aux côtés de Taïga et avait posé sa bannière contre elle. Ils conversaient depuis un certain moment maintenant. L'auberge s'était presque vidée, il ne restait que les joueurs, les ivres et les buveurs. Dehors, on pouvait entendre, venant du port, le bruit des flutes et des cithares remontaient le longe des rues. Le tout accompagnées des rires et des tapes en rythmes. Lenebra restait, comme toutes les villes de Mandrosa, un grand port et les marins ne manquaient jamais de fêter les jours à terre. Quand Taïga demandait le meilleur des rhums à l'aubergiste, la Dame de Pandore refusait poliment en agitant les mains.

..."Oh non non non, je, j'ai un peu ralenti l'alcool, et puis...
...- Vous savez Dame Freyla, dit l'aubergiste, à Mandrosa on a une tradition concernant l'amitié. Quand on se retrouve, on bois un verre par année sans s'être vus. Z'êtes pas du genre à dire non aux traditions, hein ?" La Dame de Pandore regardait le liquide ambré qui remplissait les verres de terres cuites. On pouvait deviner la pureté et la qualité de l'alcool à cette caractéristique. Elle pouvait voir la joie et la gaieté sur les visages de ses deux comparses. Dix ans, par personne, cela faisait vingt verres. Le rhum était plus fort que la bière et la cervoise, qu'elle avait l'habitude de boire à Awarennor. Mais aussi peut-être plus subtil et délicat que les vins qu'elle savait appréciait.

..."Eh bien soit ! Il ne sera pas dit que l'héritière des Pastalias ait refusé une boisson alcoolisé quelqu'elle soit." Elle prenait le verre et trinquait avec ses deux camarades. "À nos retrouvailles." Et la première gorgée descendait. Elle expliquait ensuite les raisons de sa présence ici. Après le Jugement de Ladro et son ascension au titre de Dame de Pandore, Freyla avait connut beaucoup de bouleversements dans sa vie. Outre les deux guerres qu'avait connu le Royaume, elle avait également beaucoup voyager pour apporter la parole de la Divinité auprès des peuples de Pandore. Mais également pour encourager et protéger les plus démunis comme à son habitude. Elle avait donné de sa personne pour aider Iniala à se construire et se faire accepter, et avait rencontré la nouvelle Princesse Divinité. Elle avait rarement eu le temps de répondre aux missives de Zärfell mais n'avait jamais manqué à la tâche d'y répondre. De plus, en temps désormais que dernière possesseur du domaine des Pastalia, il fallait mener à bien cette tâche et trouver un chambellan de confiance pour diriger les terres en son absence. Si elle était ici à Mandrosa aujourd'hui, c'était cela dit d'un intérêt beaucoup plus personnel.

..."Je ne dis pas ça sous l'effet de l'alcool mais... Je suis venue ici pour réfléchir à rendre Excalibur." Elle regardait son douzième verre vide. "Je n'ai pas encore prise ma décision. Mais j'ai obtenu cette épée à Itza et je voulais en quelque sorte me recueillir là-bas, questionner les murs ancestraux qui ont vue cette lame attendre ma venue. La Dame du Lac m'a dit de trouver la réponse à cette question moi-même, et ce sont ses paroles qui savent me guider désormais. Voilà la raison de ma présence ici." Elle vida son verre et en demanda un autre. "Et vous ?" Demandait-elle en regardant Taïga et Zärfell.
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MessageSujet: Re: Un soir, à l'auberge   Un soir, à l'auberge EmptyJeu 3 Oct - 14:05

~ Zärfell observa les deux femmes s'enlaçaient. Il comprit, par ce geste, qu'en effet elles étaient très proches. Néanmoins, les deux amies lui répondirent qu'elles n'avaient aucun lien de parenté. Leurs explications éclairèrent un peu plus la lanterne du jeune homme : des amies d'enfance ! Ainsi, le jeune homme était ravi de revoir Freyla et de rencontrer, par la même occasion, son amie de Coluo. Il écouta attentivement Freyla expliquer comment elle et Taïga s'étaient connues et comment lui et elle s'étaient connus. Il fut légèrement gêné par la fin de sa déclaration, quand la Dame de Pandore affirma qu'aucun événement historique n'avait eu lieu sans sa présence :

- Disons que je suis plutôt à chaque fois présent à l'endroit où il y a des événements historiques, c'est peut-être mieux si on décrit de cette manière, dit-il avec un petit rire.

Harmattan, elle, était ravie que l'on ne l'oublie pas dans toute cette histoire de bipèdes : on lui avait donné des caresses et Freyla l'avait salué ! Puis, le jeune homme regarda Taïga commander énergiquement des verres de rhum auprès de l'aubergiste. Voilà qui lui plaisait ! Toutes ces rencontres lui mettaient du baume au coeur et lui donnait une envie de fêter ça. Ce soir, il se sentait étrangement léger et assez joyeux. Et il désirait boire encore de cet alcool délicieux qui restait un de ses préférés ! Il sourit en voyant, dans le même temps, Freyla s'asseoir à un tabouret en face du comptoir. La scène était presque atypique ! Trois personnes, dont une qui connaissait les deux inconnus fraîchement présentés, étaient attablés à un bar, après dix ans sans s'être vu, voire sans s'être jamais vu du tout pour Zärfell et Taïga. Le jeune homme rit un peu quand Freyla déclara ne pas boire d'alcool. Quand l'aubergiste répliqua en prônant les traditions de Mandrosa, le seul homme du trio étira un large sourire :

- Voilà une tradition qui me plaît ! Aller, monsieur l'aubergiste, servez-moi ça je voue prie !, déclara-t-il avec force et conviction.

Et il tapa énergiquement le comptoir avec le plat de sa main droite. Harmattan soupira un peu : l'enfant hyperactif avait laissé place à l'adulte dynamique qui avait envie de s'enfiler vingt verres de rhum ! Elle désespérait de Zärfell, néanmoins, elle ne cessait de l'apprécier. Alors, quand le premier verre fut servi à tout le monde, le jeune homme trinqua avec les deux amies d'enfance.

- A nos retrouvailles, oui !

Et il descendit le verre d'une traite, comme il savait si bien le faire quand il le voulait. Puis, tout en continuant de s'abreuver en alcool, le jeune homme écouta les raisons qui poussaient Freyla à être présente ce soir à Mandrosa. Cela fit remonter à la conscience de Zärfell tous les événements majeurs qui avaient eu lieu pendant ces dix ans... Et il revécut aussi les siens, plus personnels, et repensa à toute sa vingtaine qui s'était écoulée... Alors, quand elle en vint à parler plus précisément de ce qui l'amenait à être là ce soir, le jeune homme faillit recracher l'entièreté de son énième verre de rhum. Il posa simplement son verre avec force et lâcha un énergique :

- Sérieux !? Vous, rendre votre épée !?

Le reste de ses explications firent relever un sourcil à l'Érudit. Il observa la lame de son amie. Dame Freyla, sans Excalibur ? Voilà quelque chose qu'il ne parvenait pas à imaginer, et l'alcool y aider sûrement. Il secoua la tête tout en finissant sa liqueur de sucre de canne et en se faisant resservir. Toutefois, malgré sa réaction un peu excessive, le jeune homme comprenait la démarche de la jeune femme. On avait tous besoin, un moment dans la vie, de réfléchir aux "grands moments" qui nous avaient fait. Puis, ce fut au tour de Zärfell de donner des explications aux deux femmes sur la raison qui l'amenait ici, même si ce n'était pas forcément très difficile à comprendre quand on connaissait le jeune homme. Le Mage se gratta brièvement ses quelques poils de barbe avant de regarder la Prêtresse et la Paladine :

- Je viens pour mes recherches sur l'alchimie. Je n'ai pas encore assez explorer Mandrosa avec cet objectif en tête et je me dis que je trouverais ici peut-être quelques ingrédients intéressants pour mes préparations. Bien sûr, je cherche avant tout de l'orichalque et des ingrédients inconnus. De plus, cela me permettrait peut-être de cartographier un peu le lieu et d'en étudier l'architecture ou ce qu'il renferme en objets rares. Voilà pourquoi je suis ici, dit-il posément avec un sourire amical, avant de regarder son verre... Et, apparemment, je suis aussi un peu là pour le rhum ce soir, aha, poursuivit-il en riant, son visage s'illuminant d'un sourire de gaieté un peu due à l'alcool, mais pas seulement.

Puis, il se tourna vers sa nouvelle amie aux cheveux blonds.

- Et vous, Taïga, que faites-vous à Mandrosa ?

Harmattan s'était allongée aux pieds de son maître et elle somnolait. Cependant, elle ne loupait pas une miette de cet échange captivant entre les trois comparses, espérant tout de même qu'ils ne boivent pas davantage car, et ses sens aigus d'animaux ne mentaient pas, cela faisait un moment qu'elle entendait l'alcool couler dans les récipients et plusieurs minutes que l'odeur du rhum avait complètement ampli ses narines...
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MessageSujet: Re: Un soir, à l'auberge   Un soir, à l'auberge EmptyJeu 3 Oct - 20:45

Tout trois étaient désormais bien installés après les présentations respectives et la boisson commençait à faire son effet, sous les yeux amusés du gérant de l'établissement qui avait simplement fini par laisser la bouteille sur la table, en échange d'une poignée d'or laissée sur le comptoir par la jeune femme. 

Lorsque celui-ci avait parlé de la tradition de Mandrosa, il n'en avait pas fallut plus pour convaincre tout le monde à prendre part aux festivités alcooliques. Et pour être honnête, Taïga était assez surprise que les deux amis se soient pris au petit jeu. Elle connaissait Freyla pour son côté raisonnable et toujours impeccable, et bien qu'elle ne connaisse pas encore beaucoup Zärfell, elle apprécia son entrain à poursuivre la tradition locale lui aussi. La jeune femme éclatait de rire en le voyant taper de toute sa main contre le comptoir avec autant de détermination. La demoiselle attrapait alors la bouteille par le col, et commençait à servir ses amis, faisant couler le beau liquide ambré dans chacun de leur verre. 


- Allez, à nos retrouvailles ! 


Les trois premiers verres s'entrechoquaient joyeusement, puis trois autres... et d'autres... 

Quelques verres plus tard, se poursuivit la discussion de la raison de leur venue ici. L'ombre noire les écoutait, accoudée au comptoir, le menton posé dans le creux de sa main. Ses sourcils se froncèrent lorsque son amie d'enfance expliquait la raison pour laquelle elle se trouvait actuellement à Mandrosa. Avait-elle bien entendu ? Allait-elle réellement rendre excalibur ? Taïga ne savait pas vraiment quoi répondre à cela. Le jeune Érudit lui, semblait tout aussi étonné qu'elle. Lorsqu'il demanda si Freyla était sérieuse, Taïga observait la scène silencieusement, puis elle finit par répondre à son tour.

- Effectivement, ce choix t'appartient Freyla. Elle disait cela, sachant qu'elle ne pouvait pas savoir les raisons qui la poussaient à faire ce choix mais qu'elle respecterait sa décision malgré tout. Peut-être que finalement c'était un bien plus lourd fardeau qu'elle ne l'aurait imaginé ? Avant que Taïga ne se perde dans ses pensées, Zärfell expliqua à son tour la raison de sa venue. La jeune demoiselle en kimono l'observait parler, il avait réussi à attiser sa curiosité car c'était la première fois qu'elle rencontrait un alchimiste. Elle comprenait un peu plus quel genre de personne il était et savait maintenant pourquoi Freyla l’appréciait. 

Puis ce fût son tour à expliquer sa venue. Elle pensait encore à ce que disait le jeune alchimiste qui était venu pour l'orichalque aussi. Elle s'empressa de finir son petit verre et esquissa un petit sourire avant de se lancer.


- Je suis venue ici pour l'orichalque et les possibles petits trésors qui sont cachés sur cette île. Faire un peu d'exploration, retrouver un peu ce sentiment de liberté que l'on a lorsque l'on part à l'aventure.


Dehors, on pouvait entendre de la musique et des chants, faux certes, mais cela semblait bien animé. Elle regardait par la fenêtre mais la nuit ne permettait pas de voir ce qu'il se passait dehors. La nuit était encore loin d'être terminée pour eux, et c'est alors que lui vint une idée en entendant le brouhaha exterieur. Elle avait envie de profiter elle aussi de toute cette joyeuse musique.


- Attendez moi là !  La jeune femme sauta du tabouret et se dirigeait dehors en riant, elle avait oublié de reposer son verre et partit à toute vitesse. 



...


L'impératrice était revenue, elle poussa la porte de l'auberge avec entrain, et avait ramené avec elle quelques musiciens de rue qu'on pouvait entendre de l'auberge. La jeune femme avait passé ses bras derrière la nuque des deux musiciens qui l'avaient suivie jusqu'ici en échange de pièces. Certains marins assoiffés avaient suivi cette drôle de dame qui venait de réquisitionner leurs amis

- Regardez qui j'ai ramené ! S'écria-t-elle avec un énorme sourire qui parcourait son visage. La musique reprenait de plus belle dès qu'ils passaient le pas de la porte. Ce soir-là, la jeune femme souhaitait que cela une soirée qu'ils n'oublieraient pas. Elle connaissait quelques chansons de pirates et quelques pas de danse qu'elle faisait jouer aux musiciens. L'ambiance de l'auberge qui s'était adoucie était redevenue aussi fêtarde qu'elle l'était en début de soirée. 

L'Ombre Noire avait les joues rosées et ne tenait plus très droit, mais elle était bien. Elle regardait alors Freyla et repensait à toutes les années passées ainsi qu'à la belle coïncidence de ce soir. Elle esquissa un sourire et regardait les deux amis au comptoir. 

La musique était forte et certains marins étaient monté sur la table en dansant, tapant des pieds sur des chants que la dame connaissait bien. 

- J'espère que vous aimez la musique ! L'impératrice n'avait pas pensé à demander leur avis, mais elle pensait que cela permettrait de bien finir la soirée. Elle rejoignait de temps en temps les marins pour danser avec la joyeuse compagnie, les invitant à faire de même.
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MessageSujet: Re: Un soir, à l'auberge   Un soir, à l'auberge EmptyVen 4 Oct - 18:04

...Le teint rosé par l'alcool (elle avait abandonné les verres et était depuis longtemps passée à la bouteille) Freyla ne pouvait s'empêcher de rire à la réponse de Zärfell. Était-elle bête ? Bien évidemment que Zärfell était ici pour la curiosité des recherches et non pour la farniente. Depuis qu'elle connaissait cet homme, elle ne l'avait jamais vu autrement ailleurs que chez lui que pour faire des analyses ou satisfaire une curiosité quasi infantile. Par contre, connaissant Taïga, elle était surprise. Elle s'attendait à ce que la demoiselle ambitieuse ne soit venue ici pour le trône de Maître-Marchand vaquant depuis maintenant quelques mois. Visiblement, ce n'était pas le cas. Difficile pour elle de croire que l'Ombre Noire n'avait rien derrière la tête, mais de toute façon, l'alcool embrouillait ses sens et d'autres facteurs qu'elle saurait taire lui faisait penser autre chose vis à vis de cette personne.

...Le temps passait et quand Taïga ramenait les musiciens, il était difficile pour la Dame de Pandore de ne peux se joindre à la danse. Bras dessus bras dessous avec Taïga, elle se surprenait à entamer à son tour des chants de pirates qu'elle ne connaissait pas. Et le tout de manière tout à fait virile. Quand elle pouvait, enchaînait plutôt avec des chants de chevaliers, qu'elle connaissait mieux. Les chansons paillardes fusaient et les pas de danses maladroits avec. Les esprits s'échauffaient aussi, et certains joueurs étaient très mauvais perdants. Alors que les demoiselles dansaient auprès des marins certains joueurs échangeaient les poings. La tranquillité des trois amis en était troublé et portait par l'alcool, Freyla n'appréciait pas ça.

...Elle s'excusait auprès de ses amis et s'avançait vers les quatre joueurs bouteille à la main et devenait soudainement une chevalière aussi droite et honnête qu'elle pouvait l'être, le contraste en était bouleversant.

..."Messieurs, vous troublez votre tranquillité à mes amis et moi qui festoyions gaiment.
...- Du calme la dame, répondit le plus fort des quatre, vous êtes tellement ivre que vous ne savez même plus ce que vous dites.
...- Vous êtes des malotrus.
...- C'est supposé être une insulte ?
...- Je ne pouvais trouver mieux." Répondit-elle en buvant sa bouteille. "Que dois-je faire pour vous chasser d'ici ? Inclure votre mère ?
...- Sérieusement ? Je pourrais vous mettre dehors une main attaché dans le dos.
...- Ah oui ?
...- Oui.
...- Dernière bagarre, après, je ferme." Concluait l'aubergiste amusé qui prenait déjà les paris.

...Freyla posait sa bouteille sur une table et demandait à un marin de lui attacher sa main dans le dos. Les hommes en rirent pendant que le plus fort se préparait à se battre.
"Je voulais dire ma main."
Mais la Dame de Pandore n'écoutait rien et attribuait une gifle monumentale à l'intéressé qui lui jetait un regard noir. Elle prit une gorgée à la bouteille et esquivait un poing ravageur avant de répétait le même geste sur l'autre joue. L'homme titubait pendant que ses camarades lui riaient au nez. Il revenait encore une fois, mais Freyla, en bonne dame de Pandore, était passé maîtresse de la claque et lui en attribuait deux nouvelles qui finirent par le mettre à terre. Il se tenait les deux joues et observait la Paladine quelque peu effrayé.

..."J'ai perdu contre une femme avec une main attachée dans le dos !?
...- Que je ne vous y reprenne plus !!"
Disait Freyla en reprenant sa bouteille et en revenant auprès de ses camarades de boissons.

..."Je suis revenue !!!!"
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MessageSujet: Re: Un soir, à l'auberge   Un soir, à l'auberge EmptySam 5 Oct - 15:41

~ Le jeune homme écouta les raisons pour lesquelles la jeune femme au kimono était venue ici, à Mandrosa. Il sourit : il n'était donc pas le seul à rechercher de l'orichalque. Le reste de son explication lui fit faire un franc "oui" de la tête. L'aventure, il n'y avait rien de mieux que cela ! Il allait faire une remarque quand la jeune femme disparut dehors. L'Alchimiste l'observa filer, avant d'échanger un regard interrogatif avec Freyla : pourquoi partait-elle comme ça si soudainement ? Sans chercher vraiment à obtenir de réponse, le jeune homme finit cul sec son verre avant de s'en resservir un. Il allait boire à nouveau quand un violent bruit de porte le fit brusquement s'arrêter dans son entreprise. Le Sylphe éclata de rire en voyant Taïga revenue avec des saltimbanques apparemment heureux de venir jouer de la musique par ici moyennant finance. L'Érudit regarda les pirates se mettre à jouer des morceaux et il commença à suivre le mouvement en tapant dans ses mains. Harmattan se redressa et s'écarta un peu de la foule pour l'observer... Ces êtres bipèdes étaient décidément bien lunatiques, un coup triste, un coup joyeux, un jour ami, un jour ennemi... Quelle instabilité ! Décidément, ils et elles ne savaient jamais ce qu'ils voulaient !

De son côté, le père de famille ne put s'empêcher, en voyant les marins se mettre à danser sur la table, de les rejoindre. De son mètre quatre-vingt-six, il se releva et bondit énergiquement sur le rond de bois. Il fut accueilli par des bras par-dessus l'épaule et, en rythme, aux côtés des esprits les plus prompts à la danse, il se mit à suivre la cadence des flûtes, des tambourins et des cithares et des quelques guitares un peu amochées. Leurs pieds tapaient fort sur la table et la voix de Zärfell, mêlée à celle des marins à ses côtés, portait loin dans l'auberge. On aurait dit un quatuor de joyeux lurons fêtant une quelconque réussite. De temps en temps, le groupe tapait dans ses mains, faisait un tour sur lui-même, avant de repartir de plus bel avec leur vacarme de pieds et de voix masculines et féminines. La joie ambiante égayait le coeur de Zärfell qui, portait par le rhum, riait de bon coeur à la moindre grimace ou blague rigolote. Il finit par emprunter une guitare à quelque marin et, à son tour, se mit à jouer des morceaux en se calant sur les notes et tempos que l'être de magie entendait. Ses doigts filaient sur les frettes et, cherchant les deux femmes du regard, il finit par les trouver à quelques pas de lui. Le Sylphe se rapprocha d'elle pour chanter quelques chants un peu graveleux d'une voix pas toujours très juste. Cependant, la convivialité et le bonheur, ainsi que l'alcool bien sûr, étaient au rendez-vous. Le jeune homme se sentait encore plus léger, le rhum, la musique, les rires et les sourires sur les figures de Taïga et Freyla l'entraînant dans un état de réjouissance qui resterait sûrement gravé dans sa mémoire. Le magicien ne pensait plus à ses soucis, à ceux du monde, il ne pensait qu'au moment présent et aux paroles qui s'élevaient ensemble pour se marier avec les notes des instruments et les pas de danses.

Transporté dans son bonheur et sa bonne humeur, Zärfell ne notifia même pas l'agitation qui s'était installée du côté des joueurs et surtout l'altercation qui naissait entre Freyla et un des joueurs, bien que celle-ci se fut excusée de devoir aller parler à l'un d'eux. Ce ne fut que quand les mots commencèrent à fuser que l'Alchimiste, occupé jusque-là à accorder ses pas de danses avec ce qu'il jouait à la guitare, que l'homme aux cheveux blancs remarqua le différend. Il s'arrêta de jouer et, l'esprit un peu embrouillé par ses nombreux verres de rhum, observa la scène se dérouler. On attacha une main dans le dos de Freyla et le duel commença. Harmattan secoua la tête et s'allongea... "Tout ça, ça va mal finir" pensa-t-elle. Elle ne connaissait que trop bien les deux-jambes qui étaient les races majoritaires sur Pandore. Zärfell pouffa quand le plus costaud de la bande de joueurs se prit une baffe musclée et puissante de la part de la jeune femme qui, elle, ne sourcillait pas face aux gifles adverses. Venant de Freyla, cela ne le surprenait même pas. Quand l'homme tomba définitivement par terre, le jeune homme éclata de rire pour de bon en grattant dans le même temps quelques notes aiguës sur la guitare qu'il avait emprunté. Le marin à qui il avait pris l'instrument finit par venir lui réclamer et Zärfell lui restitua poliment pour, sans réfléchir, se mettre à taper des mains et des pieds en musique. On aurait dit un véritable enfant. Il se dirigea vers Freyla quand celle-ci annonça son retour. Il l'attrapa par l'épaule et déclara :


- Aha, sacrées baffes Freyla ! Tu as l'ouverture d'épaule et la main à faire tomber dix hommes avec une seule gifle, comme ça !

Et le jeune homme imita maladroitement le geste de son amie aux cheveux blonds. Il se dirigea ensuite vers Taïga pour poser énergiquement une de ses mains sur son épaule.

- Franchement, vous deux, vous faites la paire, entre toi, la casseuse de tête et Dame Freyla, la distribueuse de claques !, déclara-t-il de sa voix de stentor, devenue encore plus forte sous l'effet de l'alcool. Il se redressa et, faisant un grand geste de la main et de bras, comme s'il dessinait une banderole dans les airs, il clama : Taïga et Freyla, les démolisseuses de cervelles. Il se tourna vers Taïga avec un sourire rayonnant aux lèvres. Ça sonne bien, non ?, demanda-t-il en riant tout seul à sa blague. Aha, je vous adore vous deux !

Et il lui fit un câlin accompagné d'une puissante tape dans le dos, avant de repartir festoyer avec les marins en sautillant. Harmattan roula des yeux. Pas question qu'il boive plus, Zärfell était parfaitement "bien" comme il était en ce moment. Néanmoins, les remarques du jeune homme ne plurent pas vraiment à l'homme qui venait de se prendre des claques, ni à quelques uns de ses hommes dont les esprits semblaient être de plus en plus chauffés à blanc par le vacarme que faisait le trio et les joyeux marins avec leur bordel instrumental. Le joueur blessé hésita. Il venait quand même de se prendre une sacrée dérouillée. Mais cet homme là, avec ses cheveux blancs, ne semblait pas bien fin... Il fronça les sourcils et, ravalant sa colère, marcha énergiquement jusqu'au Mage en poussant vigoureusement l'assemblée des musiciens. Tout près du magicien, il déclara :

- Eh toi !

Mais Zärfell continuait d'aller bon train avec quelques musiciens en tapant la mesure, se fichant complètement qu'on veuille lui parla. Cela ne fit qu'attiser la vengeance bouillonnante du giflé qui, alors, lui hurla aux oreilles :

- Eh toi !!!

Enfin, le jeune homme se retourna. Le Vétéran de guerre ne vit pas du tout les traits tirés et la figure presque rouge vermeil de l'inconnu. Son cerveau fit juste l'association "mec que Freyla a foutu par terre avec des gifles". Le Sylphe rit alors et ne lui laissa pas le temps d'en placer une.

- Aller, sans rancune, mon gars ! Viens danser avec nous ! C'est la fête ce soir, tout le monde a le droit de s'amuser !

Et au moment où il allait lui passer un bras amical autour de l'épaule, Harmattan comprit et se releva. Trop, c'était trop ! Le giflé donna un violent coup de poing dans la figure de Zärfell qui, ayant perdu une bonne partie de ses capacités d'équilibriste sous l'effet de l'alcool, tomba lourdement par terre à côté de la rinoral, manquant de s'écraser contre la table juste à côté. Les comparses du giflé se moquèrent de lui et Harmattan secoua la tête pendant que le Sylphe se relevait d'un coup sans trop de difficulté. Il toucha son nez qui avait encaissé le coup et fit une petite grimace. L'homme qui venait de le frappa le raya pendant que le jeune homme l'observait. Le Mage fronça les sourcils et retira son bâton et sa cape qu'il laissa à Harmattan. Son agresseur rétorqua :

- J'ai pas de leçon à recevoir d'une pauvre femme avec des bouclettes blondes qui se croit tout permis parce qu'elle baffe plus fort que moi, encore plus quand il s'agit d'une gueuse venue d'Awarennor, pays qui se croit aussi tout permis, cracha-t-il. Mais en tout cas, toi, t'es pas là de lui arriver à la cheville, pauvre type. Regarde-toi, t'es qu'une pédale même pas capable de se défendre. Vous avez vu ça les gars, dit-il en apostrophant ses amis, tandis que derrière, quelques bagarres continuaient. Ça, c'est les "hommes" qu'on produit sur le continent.

Et ses comparses rirent de plus belles en dévoilant leurs chicots à la propreté douteuse. Zärfell s'approcha alors lentement de l'homme et, une fois près de lui, hurla :

- Mon rhum ? Il est où mon rhum ? ... Ah, il est là !

Et il se servit un bon verre qu'il but d'une traite avant de l'observer, puis de regarder l'homme qui venait de l'insulter.

- Y a certaines choses que j'horripile dans la vie, dont : le rhum dégueulasse et les grandes gueules. Perso, je serais un mec qui vient de se faire foutre la tronche par terre par une guerrière qui a plus de force, de courage et d'intégrité que moi, hum, je l'ouvrirais pas trop. Quant aux hommes que produit le continent, c'est quand tu veux qu'il te démonte la tête, dit-il en esquissant un bref sourire. Parce qu'apparemment, une première déculottée ça t'a pas suffi, je peux te donner ta deuxième et dernière de la soirée si tu veux.

Les hommes du giflé furent un peu refroidis par les propos du jeune homme et regardèrent leur ami, l'air de dire : "tu vas pas te laisser cracher dessus comme ça ?". Le giflé, face aux regards déconfits de ses camarades, avec en arrière fond les derniers règlements de compte entre joueurs, vira à nouveau au rouge écarlate et voulut attraper le jeune homme par le col de son vêtement :

- Espèce de...

Mais, malgré ses verres de rhum et sûrement un peu grâce à sa magie, Zärfell esquiva ce coup là et le lui rendit par un puissant coup de poing qui envoya valdinguer l'adversaire du Mage contre le table d'à côté. Cette fois-ci, le Sylphe n'allait pas se retenir ! On l'avait insulté lui et son amie ! Alors, il bondit sur le giflé et la bagarre éclata entre les deux hommes, tandis que les comparses de l'attaquant bondissaient à leur tour pour essayer de régler son compte à Zärfell qui échangeait de furieux coups de poings avec le giflé. Harmattan soupira. Il ne valait mieux pas que sa femme soit au courant de son comportement ce soir. Elle s'assit alors, gardant les affaires de son camarade, sachant pertinent que, d'un coup de magie, il pouvait bien régler ce problème comme il le voulait, même si ce soir, c'était semble-t-il avec les mains et les pieds qu'il souhaitait régler cette altercation.


Dernière édition par Zärfell Eriawyn le Jeu 10 Oct - 16:03, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Un soir, à l'auberge   Un soir, à l'auberge EmptyMar 8 Oct - 23:41

En voyant un tel spectacle sous ses yeux, la jeune femme bouillonnait de rage. Elle descendit de la table sur laquelle elle dansait, afin de s'assurer que l'alchimiste aille bien mais elle fût rapidement soulagée de le voir se remettre debout. Déjà que la tête de ces malotrus ne lui revenait pas, son sang ne fit qu'un tour lorsque le giflé et ses comparses se moquèrent sans vergogne de ses deux amis. Et bien que la plupart des marins n'osaient pas approcher l'Ombre Noire car ils ne souhaitaient pas avoir d'ennuis plus tard, elle ne se fit pas prier pour se jeter dans le tas à son tour. Insulter ses amis, c'était l'insulter elle, et cela, ils allaient rapidement le comprendre. 

- Tu sais ce qu'ils te disent les gens du continent ?? Cria-t-elle à un de ceux qui riaient avec le giflé. Ce dernier avait décidé qu'avec sa carrure, il allait s'en prendre à la jeune femme. Ce fut avec plaisir qu'elle lui montrait la force que peut détenir une femme en lui faisant aussitôt une clé de coude. Il s'immobilisa aussitôt de peur de ne pas casser son bras. D'un bras, l'Ombre Noire le traîna à ses côtés, de l'autre, elle s'approcha du giflé avant de l'attraper par derrière l'oreille avec deux doigts se positionnant juste derrière le creux de la mâchoire. Elle se contenta de les jeter aux pieds de Freyla et Zärfell.


- Maintenant vous allez présenter vos excuses.
- Même pas en r-OUCH ! Le giflé venait de se prendre un coup de pied dans les côtes. L'autre baissa les yeux en regardant du coin de l'oeil son compagnon qui venait de prendre un sacré coup.
- Manquer ainsi de respect  à mes amis... Tu veux crever, c'est ça ?? Cria-t-elle en posant son pied sur sa tête.
- N-Non je... Très bien... Je vous demande pardon ! 
- Nous sommes désolés !!

L'Ombre Noire les regardait s'excuser, avant de lâcher prise. Elle les invita alors à déguerpir au plus vite sous peine de recevoir bien pire. Peu après, elle se dirigea vers ses amis qui s'étaient bagarrés eux aussi, espérant que tout aille bien.
- Freyla, Zärfell, vous allez bien ??  Vous n'êtes pas blessés ?  Puis son regard se posa sur le nez de l'alchimiste qui avait malgré tout pris un sale coup.
- Tenez, Zärfell, j'espère que ça va aller ! Elle lui tendit un petit mouchoir afin qu'il puisse essuyer ses blessures. Ce n'était pas grand chose, mais c'était tout ce qu'elle avait sur elle. Elle attrapait ensuite les mains de la Paladine et observait son visage pour voir si elle n'avait pas été blessée non plus.
- Tu n'es pas blessée Freyla ? Elle regardait ses deux compagnons. Je suis vraiment désolée, je n'aurais pas du ramener tout ce monde. Vous vous êtes bien défendus en tout cas, leur dit-elle en esquissant un petit sourire. On devrait peut-être arrêter tout ça. 
Taïga observait le monde se calmer, et commencer à ramasser leurs dégâts. Après avoir remis les quelques tables en place, elle se dirigea vers le joueur de cithare qui était toujours là. Elle s'approchait de lui, et vint s'installer à ses côtés. Elle invita L'Alchimiste et La Paladine à en faire de même. L'Ombre Noire était assise sur la table, les pieds tombant dans le vide. Elle commençait alors à chantonner quelque douce mélodie pour apaiser les cœurs. En chantonnant, elle regardait Freyla dans les yeux, ravie de voir son amie de toujours malgré la situation dans laquelle à fini la soirée, puis elle observa Zärfell. Les voir ainsi tout les deux la rassurait quelque part, car elle savait que La Paladine avait un bon ami à ses cotés. Le feu du foyer perdait en intensité et la salle venait enfin de se calmer. Elle cessa de chanter et souriait.
- Eh bien... Quelles retrouvailles... J'espère que ça ne vous a pas donné envie de repartir à la nage. Soupirait-elle en riant.
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MessageSujet: Re: Un soir, à l'auberge   Un soir, à l'auberge EmptyMer 9 Oct - 8:20

...Quand elle était revenue auprès de ses amis, elle pensait que le malotru avait comprit la leçon. Qu'il en avait assez. Mais il faut croire que les hommes de Mandrosa sont plus entêtés. Ou bien était-ce l'alcool ? Quoi qu'il en soit elle se retournait quand elle voyait Zärfell allait jouer des poings à son tour. Mais la Dame de Pandore se mit à voir rouge quand elle entendit qu'on insultait les gens du continent, mais aussi et surtout qu'on l'insultait elle, de gueuse. Tout aussi respectueuse des autres qu'elle était, elle portait avec fierté le nom des Pastalia et par ricochet de la noblesse d'Awarennor. C'était une fille noble après tout, et il ne fallait l'oublier. La traité de gueuse, c'était insulté sa famille. Elle se retournait vivement et se mettait à se débattre en vociférant à l'encontre du rustre qui avait osé prononcé ces mots, même après que Zärfell lui ait infligé une correction encore plus sévère qu'elle ne l'avait fait. Deux marins devaient la tenir par les bras pour l'empêchait de commettre une erreur et elle se débattait comme une enfant, l'esprit toujours embrumé par l'alcool.

..."Lâchez moi j'vais m'le faire ! Retenez moi ou je l'ouvre en deux avec cette chaise ! Lâchez moi mais lâchez moi ! Tu vas voir ce qu'elle te dit la blondinette gueuse espèce de c...
...- Bon bon bon assez de bagarre pour ce soir mettez moi ces gus la à la porte et continuez à tenir la dame, je ferme." Couper soudainement l'aubergiste, voyant venir la colère aveugle de la femme.

...Peu de temps après, alors que l'ambiance descendait et l'alcool disparaissait, Freyla était allongée sur une table, les doigts sur les tempes et les yeux mi-clos. Elle était passé de rouge comme une pivoine à blanc comme un linge. À côté d'elle, deux bouteilles bien vides. Elle écoutait la petite chanson de Taïga qui l'apaisait doucement. Mais le mal était fait et toute aussi bénie qu'elle était, la Paladine se doutait bien que cette protection ne s'étendait pas à l'alcool et à la gueule de bois. L'aubergiste finissait tranquillement de ranger verres, chaises et tables et de les préparer pour l'ouverture le lendemain. Il ne restait qu'au trio de partir quand ils le souhaitaient, les musiciens étaient déjà retournés dehors.

..."Dix ans sans une seule goutte d'alcool... Beeeuh je me sens malade..." Elle décuvait et cela pouvait paraître encore plus étonnant de la voir ainsi. Quand elle était ivre, elle était joyeuse et loquace. Quand elle décuvait, elle était mélancolique et déprimante. Elle se massait les tempes en regrettant presque d'avoir autant abusé sur la boisson. Si elle ne se trompait pas, elle était de celle qui avait le plus bu ce soir, mais elle avait perdu le compte à la troisième ou quatrième bouteille. "Je dois avoir le foie jaune fluo.... Si père et mère me voyaient... Ils m'enfermeraient dans le Donjon familial..."

...Elle tournait la tête lentement vers ses amis et écoutait ce qu'ils avaient à dire. Elle manquait cruellement de force pour faire quoi que ce soit à l'heure actuelle des choses, alors elle ne pouvait faire plus que ça.

"Non je partirais pas à la nage... Au moins le rhum était bon, hein Zärfell ? Hein Taïga ?"
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MessageSujet: Re: Un soir, à l'auberge   Un soir, à l'auberge EmptyJeu 10 Oct - 16:46

~ Le giflé et Zärfell réglaient définitivement leur différend à coup de poings, d'injures et de coups de pied. Il était rare que le Sylphe s'emportât de la sorte. A vrai dire, il n'était pas très féru de bagarre à mains nues, sauf quand l'alcool ou une grande colère l'habitait. Et c'était bel et bien le cas ce soir. Zärfell encaissait les attaques de son adversaire ou les évitait sans trop de peine, bien qu'il ne pouvait éviter quelques marrons bien placés de la part de son opposant, il devait le reconnaître. Néanmoins, pas chétif pour autant, l'Érudit rendait sans merci chaque coup et insulte qu'il recevait. Il était mu par une sorte d'instinct de "lavage d'honneur" après la courte diatribe initiatrice du conflit proférée par le giflé. Entre roulades, coups de poing et plaquages à terre pour essayer de prouver ce que les "gens" du continent valaient, les amis du giflé avaient bien du mal à approcher les deux hommes qui semblaient ne vouloir régler leur compte qu'entre eux deux. Harmattan avait rarement vu son ami se battre ainsi et, ce soir, la véhémence qui le mouvait faisait ressentir à l'animal de la crainte et, en même temps, tout cela lui faisait pousser un long soupir de lassitude.

Et tandis que le magicien se relevait après s'être fait projeté par terre, il vit Taïga bondir à son tour sur le giflé. Et là, la bagarre devint générale ! Un vrai bordel ! Les hommes du giflé s'approchèrent de Zärfell mais celui-ci régla l'affaire avec quelques esquives d'anguille souple et adroite et quelques ripostes avec des coups de coude violents et des balayettes musclées. Zärfell vit que Freyla était tout aussi énervée que lui. C'était surprenant et atypique de la voir dans cet état ! Finalement, tandis que Taïga donnait une bonne leçon finale au giflé, le maître des lieux vint mettre un terme aux agitations. En quelques instants, les agitateurs furent jetés à la porte, on dut dire au revoir aux musiciens et, bien vite, les trois amis se retrouvèrent seuls. Le jeune homme, qui tenait encore sur ses jambes, se revit en train de tabasser l'autre homme. Il s'étonna lui-même de ce qu'il venait de faire et se dit que, quand même, il n'aurait peut-être pas dû boire autant. Ce furent les mots de l'Ombre Noire qui le ramenèrent un peu sur terre. Chez l'Alchimiste, c'était son nez qui avait le plus souffert. Il attrapa le mouchoir tendu par la blonde avant de répondre :


- Ouais, ça va, t'inquiète, pas j'ai vu pire dans la vie, c'est gentil, tout en posant le tissu de papier sur son nez.

Harmattan ramena les affaires du jeune homme qui les reprit. Il renfila sa cape et son bâton, avant de répondre à Taïga qui semblait désolée par la situation :

- Oh, tu n'as pas à t'excuser Taïga. J'avoue que j'aurais bien pu gérer la situation autrement de mon côté aussi, mais, je sais pas... Je crois que j'étais surtout d'humeur à taper ce soir... Hum, ça m'arrive pas souvent pourtant... Mais oui, tu as raison, allons nous calmer dans un coin.

Puis, il partit se poser à côté de la table où Freyla s'était allongée. Il observa la Dame qui ne paraissait pas au mieux de sa forme, tout comme lui à vrai dire... Quelques cotes le faisaient souffrirent, mais rien de terrible. Il régla ça par quelque magie interne d'eau et d'air. Alors, il entendit Taïga chanter doucement accompagnée par un joueur de cithare. Il l'observa et sourit, avant de regarder les employés et quelques clients remettre les tables à leur place. Le calme était bien de retour... Zärfell n'avait la force de rien, même pas de se lever pour aider l'aubergiste et les autres à remettre la salle en état. Le Mage se sentait tout d'un coup lourd et mélancolique. Alors, à son tour, il se mit à fredonner quelques notes tout en détaillant les bouteilles de rhum vides. Heureusement que ni mon frère, ni ma mère, ni Akane ne me voient dans cet état... pensa-t-il. Et il rit doucement en son for intérieur. L'Alchimiste réagit alors à la remarque de l'Ombre Noire sur ces retrouvailles haut en couleur :

- Aha, non, j'avoue qu'au contraire, ça me motive d'autant plus à partir à l'aventure demain ! Je sens que ce que nous avons vécu ce soir annonce, peut-être, ce que nous allons vivre dans notre exploration... Mais, à mon avis, cela est de bon augure.

Puis, il sourit. Son coeur et son esprit balançaient entre lourdeur due à l'alcool, mélancolie et une étrange béatitude un peu ténue, mais bien présente. C'était une sensation un peu atypique, mais qu'il appréciait. Pour une fois, il ne semblait pas mal tourner à l'alcool et il ne fondait pas dans une mélancolique profonde qui le faisait douter de tout même de sa propre existence. Le jeune homme écouta ensuite ce que la noble blonde d'Awarennor avait à dire. Aux mots de la Paladine, l'aubergiste lui servit un verre d'eau en esquissant un sourire et en faisant quelques remarques un peu taquines, mais pas méchantes, sur la jeunesse et l'alcool. Zärfell étira un bref sourire quand Freyla parla de ses parents. Zärfell pensa que la mère et la père de Freyla eux-mêmes avaient dû être dans des états pas très "glorieux" eux aussi par le passé. Le Sylphe répondit à la dernière parole de la Paladine :

- Oh oui, ce rhum était rudement bon ! Ma foi, si je n'étais pas au bord de la cirrhose, j'en reprendrai bien quelques verres !

Il rit à sa propre remarque tandis que l'alcool l'alourdissait encore davantage. Zärfell avait le sentiment que son mètre quatre-vingt et plus pesait une tonne. Le père de famille fixait ses pieds qu'il n'arrivait même plus à bouger sans faire un effort cognitif conséquent. Il soupira alors tout en envoyant un peu sa tête en arrière et en contemplant le plafond. Il lâcha alors :

- A mon avis, il doit être tard. On ferait mieux d'aller dormir. En tout cas, personnellement, mesdames, moi je monte dans ma chambre. Le maître du sommeil m'appelle.

Et, après avoir taper le plat de sa main contre le bois de la table, il se leva d'un coup, manquant de tomber par terre. Harmattan vint se tenir à côté de lui comme pour lui servir de canne si besoin était. Le jeune homme décrocha alors son sourire mi-endormi mi-amical aux deux camarades d'enfance et les salua d'un petit signe de main.

- Ravi de t'avoir rencontrer Taïga, on ne s'ennuie pas avec toi, et ravi de vous recroiser Dame Freyla. La coïncidence pandorienne fait parfois bien les choses, voyons-le ainsi. Je me souviendrai longtemps de cette soirée... C'est un plaisir d'être votre ami et sur ce, bonne nuit vous deux et à demain pour le petit-déjeuner et l'aventure, du moins, si l'alcool ne nous cloue pas au lit pendant toute une journée.

Sur ces bonnes paroles, il laissa les deux amies se retrouver entre elles, car il avait le sentiment que, sur cette fin de beuverie, il était de trop. Sûrement, ou peut-être, avaient-elles des choses à se dire. Ou peut-être pas. En tout cas, il remercia l'aubergiste avant de monter les escaliers qui menaient à sa chambre. Il entra dans celle-ci, verrouilla la porte et partit se débarbouiller à l'eau froide. Cela lui fit un bien fou et cette sensation de froid le ramena un peu plus sur terre. Harmattan s'était couchée au pied du lit et commençait à somnoler. Zärfell, incapable de vraiment penser logiquement, posa ses affaires, enleva ses chaussures, puis se mit à l'aise avant de s'affaler sur son lit tout en mettant le drap sur lui. Il marmonna quelques mots, essayant certainement de penser à sa femme et ses enfants sans trop y arriver au vu de l'état de son esprit, tandis que la rinoral faisait une dernière remarque :

- Franchement, si les autres te voy...
- La ferme Harmattan. Laisse-moi dormir s'te plaît. J'ai trop mal au crâne là...
- Alala, un vrai gosse ! Aller, bonne nuit au moins !

Au final, elle n'eut comme réponse qu'une espèce de grognement grave et rauque qui voulait dire "bonne nuit". L'animal soupira avant de fermer les yeux. Elle mit plus de temps à s'endormir que Zärfell car il ne lui fallut pas plus d'une minute pour sombrer dans un sommeil lourd et presque réparateur.
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MessageSujet: Re: Un soir, à l'auberge   Un soir, à l'auberge EmptyVen 11 Oct - 9:42

...''nne nuit Zärfell...''
Répondait simplement Freyla aux propos du jeune homme. Le visage toujours affalé sur la table en bois, elle avait l'impression de faire un effort inhumain pour atteindre le verre d'eau que lui tendait l'aubergiste. Et alors qu'elle allait entamer la boisson, elle disait au propriétaire des lieux de prendre sa bourse et se servir en argent pour payer la tournée, les réparations, et les pourboires. Puis elle eu comme un élan de vitalité et parvint à se mettre debout avant de regarder son verre d'eau.

...''Eh bah, maintenant que les gâcheurs de retrouvailles ils sont dehors, et que j'ai dessaoulé... Que la fête commence !'' Disait-elle en passant son verre par dessus l'épaule, jetant tout le liquide par terre. Elle essayait ensuite d'en boire sans réaliser qu'elle n'avait guère plus qu'un millimètre d'eau dans son récipient. Ne tenant pas en équilibre, la jeune femme retombait sur sa chaise et sentait son verre lui glisser du bout des doigts. Finalement la fête avait été bien courte. Alors elle regardait Taïga et se surprenait à l'admirer. C'était il y a dix ans déjà... Celle qui était son ennemie avait bien changé. Physiquement et mentalement. Elle semblait plus mature, plus femme. Elle, son âge avait été comme bloqué. Même si elle vieillissait mentalement, elle paraîtrait toujours physiquement aussi jeune qu'avant. La jeunesse éternelle, un rêve mais aussi, peut-être, un fléau. Un peu comme les sentiments.

...''Dis Taïga... Pourquoi qu'on s'est battu déjà ?''
Elle se souvenait soudainement qu'elle ne devrait pas être vue, surtout dans cet état, en compagnie de l'Ombre Noire. Quand cette dernière avait révélé au grand jour la force de sa nation et son alliance avec la Cicatrice, le coup de tonnerre avait été presque aussi puissant que l'arrestation de Ladro. Et celle à qui l'on avait demandé de régler le problème, c'était bien évidemment Freyla. Mais elle s'était résignée à affronter Taïga une fois de plus. Elle avait refusé de mener l'armée d'Awarennor, comme elle l'avait pourtant fait à la fin de la campagne contre les Wadjis, pour reprendre le duché de Monsécieux au sud du pays. Cela avait provoqué de vives et violentes polémiques à son égard et avait manqué de la destitué de tout ses titres de noblesses et des terres des Pastalia. Mais le Roy Magnus avait accordé sa grâce à la Dame de Pandore et l'avait par la même relevé de ses obligations envers l'armée. Cette sorte de chute de popularité avait profondément affecté la Paladine, mais pas autant que si elle avait dû revoir son amie sur le champ de bataille. Ou son ennemie. Elle ne savait plus réellement où elle en était avec elle. Elle regardait le fond du verre qu'elle avait ramassé comme si elle observait son passé à la loupe.

...''Moi j'ai jamais voulu me battre contre toi tu sais... Moi j'ai eu peur quand Ladro il t'a blessé y'a dix ans... Moi j'ai eu peur quand je t'ai vu au tribunal de Ciiti, si tu t'étais fait arrêtée...'' Elle marmonnait des mots à peines audibles avec une voix mélange entre conscience et inconscience. Peut-être même n'était-elle pas consciente de ce qu'elle disait. Elle parlait alors doucement, se répétait parfois, exprimait des regrets, des envies et des songes. Que Taïga l'écoutait ou non l'indifférait, elle déballait son sac de plus en plus. Et de plus en plus sa voix se faisait descendante, comme pour annoncer une fin proche.

...''Puis tu sais Taïga, moi, je t'ai toujours...'' Et la voix se finissait dans un silence. Si on regardait la Paladine, elle voyait qu'elle s'était endormie sur la table. La pureté avait reprit son visage. Les yeux clos d'une enfant, la bouche aux petites lèvres rosées légèrement entrouverte ; d'où échappait un doux bruit, celui de son souffle apaisé. Sa longue tresses de cheveux blonds s'était allongé sur elle comme une couverture. Elle dormait d'un sommeil de plomb et rien ne pourrait sûrement la réveiller avant le levé du jour. L'aubergiste voyait cela et venait tendre les clés de sa chambre à l'Ombre Noire.

...''On peut dire que l'auberge a rarement connu une telle agitation. Ce fut un plaisir d’accueillir autant de personnalité en ces murs. Les clés de votre chambre, c'est l'heure du sommeil pour moi aussi.''
Les nuits d'aubergistes n'étaient pas longues, alors il n'allait pas attendre plus que les deux amies finissent de converser. Il prit soin de vérifier les fenêtres et se dirigea vers une chaise à bascule qui était dans le coin de la pièce (il l'avait soigneusement protégé des bagarreurs à coups de bâton) et s'affala dessus, avant de se bercer et de s'endormir dans un grand ronflement. Il ne restait désormais comme personne dans cette pièce que Taïga, Freyla assoupie et le propriétaire des lieux partis au pays des rêves.
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MessageSujet: Re: Un soir, à l'auberge   Un soir, à l'auberge EmptySam 12 Oct - 12:57

Le feu du foyer se faisait de plus en plus faible, Taïga observait alors celui-ci perdre en intensité. Elle le fixait, presque comme s'il n'existait plus que ces braises l'espace d'un instant. L'Ombre Noire se perdait rapidement dans ses pensées, tantôt sombres, tantôt joyeuses, une multitude de choses défilaient dans sa tête. Elle se tournait ensuite vers Zärfell qui était à côté d'elle, chantonnant lui aussi et lui adressait un sourire. Elle était ravie d'apprendre que malgré les bagarres, il ait pu apprécier la soirée. Après tout, il confirmait lui même avoir eu quelques envie de cogner, ce qu'elle comprenait parfaitement. Quelque part, elle trouvait une certaine satisfaction à donner des raclées à des personnes comme le giflé et sa bande. Elle s'empressa ensuite de lui répondre, enthousiaste à l'idée de partir à l'aventure tous ensemble.

- Je suis bien d'accord, je pense que ça s'annonce prometteur pour nos aventures !! Ça nous laissera de beaux souvenirs!
 

Mais en attendant, elle pensait à bientôt aller se reposer car sa tête commençait à se faire lourde. Elle espérait qu'avec tout cet alcool ingéré, elle allait pouvoir commencer l'aventure dès demain. D'ailleurs elle ne pût s'empêcher de rigoler elle aussi lorsque l'alchimiste fit la remarque qu'il était au bord de la cirrhose.

- Hahaha, c'est vrai que c'était un rhum fort en saveurs! Fort tout court même. Moi je pense que c'est fini pour ce soir... Répondit-elle, avant de se pencher en arrière et laisser tomber son corps lourdement sur la table. Pouvoir s'allonger un peu et respirer longuement semblait lui faire du bien. Elle observait en tournant lentement la tête, la dame à la longue tresse lutter contre son mal de coeur et par la même occasion, Zärfell qui lui, pensait aller se coucher. Elle lui fit un petit salut de la main, en essayant de lui répondre sans trop balbutier.

- Ah ouai !! Moi aussi je m'en souviendrai !! Je suis trop contente de t'avoir rencontré Zärfell ! Bonne nuiiiit !!

Sans la présence du jeune homme aux yeux verts, la salle semblait bien plus vide encore. On pouvait entendre approcher l'aubergiste qui offrait un verre d'eau à La Paladine qui semblait bien en avoir besoin. Toujours allongée sur la table, elle regardait Freyla se relever et tenter de boire son verre sans succès, déclarant que la fête devait commencer. À cette remarque La Maîtresse ne pouvait pas s'empêcher de rire.

- Que la fête commence?? Répétait Taïga en riant, tout en faisant les yeux ronds à cette phrase.

Mais le rhum semblait avoir eu raison de la jeune femme d'Awarennor qui était retombée sur sa chaise. Alors que Taïga regardait Freyla sans rien dire, cette dernière commençait à demander pourquoi elles s'étaient affrontées autrefois. Les sourcils de l'Ombre Noire se fronçèrent aussitôt. Pourquoi pensait-elle à ça maintenant? Regardant le plafond, elle finit par répondre à sa question:

- J'ai voulu faire mes propres choix... Et... Les évènements se sont enchaînés. Les mots sortaient difficilement. Tout s'était passé si vite à l'époque, ce dont elle se souvenait, c'était la peur et la solitude qu'elle avait pu ressentir à ces moments-là. Avoir dû affronter Freyla avait été comme une déchirure pour elle, comme si L'Ombre Noire avait pris la place de Taïga pour de bon ce jour-là. Elle s'était interdit tout regrets, mais cela ne lui empêchait pas d'en ressentir parfois.

Freyla vidait son sac, allongée sur la table. Taïga la regardait alors, encaissant tout ce que son amie n'avait jamais osé lui dire. Elle se rendait compte de toute la peine qu'elle avait pu lui causer. Toutes ces années, elle n'avait pensé qu'à elle en se disant que personne ne l'aurait fait de toute façon. En se fermant sur elle-même, elle en avait oublié l'essentiel.

Taïga tendit son bras, glissant ses doigts sous la main de Freyla avant de serrer celle-ci.

- Merci de t'être inquiétée autant... Tu es la seule véritable amie que j'aie jamais eue... Et pourtant je n'ai pas su t'éviter tout ça...

L'Ombre Noire qui était toujours allongée sur la largeur de la même table contre laquelle se reposait Freyla, la regardait parler, tout en gardant sa main dans la sienne. Elle écoutait tout ce qu'elle avait sur le coeur, tout ce qui avait bien pu lui arriver ces dernières années, ses rêves... Puis Freyla finit par une phrase qu'elle n'avait pas terminée. Taïga qui commençait à somnoler relevait alors les yeux par curiosité pour lui demander ce qu'elle voulait dire, mais constatait qu'elle s'était tout simplement assoupie, envolée au pays des songes. Un petit sourire se dessina sur les lèvres de Taïga pendant qu'elle regardait Freyla respirer doucement, ses cheveux blonds tombant sur son visage endormi.

L'aubergiste lui tendit les clés de la chambre avant d'aller s'endormir à son tour. Il ne restait plus qu'elle de réveillée. Elle se releva alors difficilement, tout en s'étirant avec un grand bâillement. L'impératrice se demandait alors si elle devait réveiller la Dame d'Awarennor, mais en la voyant dormir aussi paisiblement elle décidait tout simplement de l'emmener à sa chambre.

L'Ombre Noire passait alors un des bras de La Paladine autour de sa nuque, pendant qu'elle glissait son bras gauche bras sous ses genoux afin de la porter. Soulevant délicatement Freyla, elle la portait dans ses bras en prenant soin de ne pas la réveiller. La voir si proche fit monter le rouge aux joues de la jeune femme, notamment lorsqu'elle se questionnait sur ce qu'elle avait voulu dire un peu plus tôt.

La jeune femme en kimono tentait malgré tout d'arriver à la chambre sans encombres. Elle ouvrit la porte avec la clé au bout des doigts, et la poussait ensuite avec le pied. Dans la chambre, on pouvait y voir deux lits simples, une table et une fenêtre entrouverte, laissant flotter les rideaux au rythme du vent.

Après avoir allongé la Dame de Pandore dans un des lits et l'avoir couverte, Taïga s'en alla prendre possession du sien, tombant lourdement dessus, le visage s'enfonçant dans l'oreiller. C'était une bien étrange soirée qu'elle venait de vivre, emplie de coïncidences, d'alcool, de bagarres, de confidences... Elle ne s'attendait pas à ce que cette petite aventure en solo devienne aussi haute en couleur dès le premier jour.

Peu après s'être allongée, ses paupières semblaient infiniment lourdes. Fermant les yeux, la dame au kimono noir s'assoupit aussitôt à son tour.
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