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 Un pas dans un monde inconnu...

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Zärfell Eriawyn
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MessageSujet: Un pas dans un monde inconnu...   Un pas dans un monde inconnu... EmptyMar 29 Oct - 20:23

[Entrée de Zärfell]

~ Le navire fendait les airs, toutes voiles déployées. Après plusieurs jours de voyage, enfin, cette fameuse terre inconnue allait bientôt apparaître. Zärfell avait ouï dire que c'était une des Mages Arc-en-ciel qui avait dégagé, grâce à sa puissante magie, le passage vers ce continent sans nom. Ainsi, quand il vit le trou et, surtout, la terre ferme apparaître comme un mirage naissant d'un paysage nébuleux, il retint un "wow" d'étonnement. Avec sa fille dans les bras, le Sylphe vit la terre surgir de derrière une fine couche de nuage. Harmattan elle-même observait le spectacle avec une certaine fascination. Quant à Yàssadja, avec ses grands yeux ouverts, telles deux billes rondes, sûrement n'oublierait-elle jamais de sa vie ce qu'elle était en train de voir. Elle avait l'impression, du haut de ses quatre ans, bientôt cinq, de vivre un rêve éveillé. Elle en oublia presque que son père la tenait et que des marins, entre deux coups d'oeil tout aussi stupéfaits, s'affairaient tout autour d'elle. Le bateau passa le brouillard pour pénétrer sur les eaux inconnues pour de bon. Le magicien sentit une atmosphère légèrement différente, bien que la magie semblait s'écouler ici comme partout sur Pandore. Sur ce continent, de grands pics rocheux, des montagnes et une forêt dense... L'endroit ressemblait à n'importe quelle zone tempérée du globe et, pourtant, quelque chose faisait dire au Sylphe que ce lieu n'avait rien à voir avec les autres terres de Pandore. Une sorte d'instinct le lui disait...

La fillette observa ensuite le timonier manoeuvrer le vaisseau. Elle vit que d'autres bateaux de l'Empire étaient présents. Apparemment, les expéditions se multipliaient. Après tout, ce sol avait peut-être des richesses intéressantes, du moins, sûrement était-ce l'une des raisons qui motivaient ces nombreuses navigations vers ce continent mystérieux. Harmattan, qui était assise à côté de son ami silencieux, admira le bateau accoster sur les côtes sans accroc. A ce moment-là, la petite Mage sauta dans les bras de son père, tout excitée, pour contempler l'arrêt du bateau. A peine fut-il stoppé qu'elle n'attendait plus qu'une chose : descendre pour courir partout ! Néanmoins, elle dut encore attendre. Posée sur le dos de l'animal roux de son père, elle observa celui-ci ainsi que les autres adultes du navire aller de droite à gauche. On préparait la descente du navire. Enfin, et pour tout dire, Zärfell était aussi impatient que sa fille, on put poser pied à terre. Avec sa fille à sa droite et Harmattan derrière lui, le jeune homme descendit lentement la palissade en bois qui avait été installée. D'autres passaient tout simplement par les échelles. Yàssadja contempla ses pieds chaussés se poser sur le sable. Un grand sourire lumineux se dessina alors sur sa figure, tandis que son père admiré, tout aussi souriant, la forêt devant lui. Dans les yeux du Mage, une lueur du curiosité et une violente envie d'explorer, de trifouiller, de chercher et de trouver n'importe quoi pouvant lui donner des informations sur la nature de cet endroit. Néanmoins, avant de pouvoir commencer, il alla aider avec sa fille les marins. Il aida à décharger les affaires et emmener tout cela vers les campements déjà dressés sur la plage.

D'autres escadrons étaient déjà présents et aidèrent le nouveau à s'installer. On dressa de nouvelles tentes militaires. Zärfell avait pu emmener la sienne afin d'être plus tranquille avec sa fille, mais aussi pour mener ses travaux tranquillement. De plus, il ne voulait pas imposer aux soldats la présence d'une petite pile électrique qui, sûrement, aurait cherché à discuter avec tous les soldats même tard dans la nuit. Il l'installa sa toile entre deux grandes tentes militaires, quoiqu'un peu à l'écart quand même. Néanmoins, Zärfell préférait rester près des hommes et femmes de l'Armée Impériale au cas où une attaque aurait lieu. Tandis qu'il terminait d'aménager leur espace, la petite fille aux cheveux blancs s'agita.


- Papa, papa ! On peut aller explorer la forêt ?
- Attends Yàssadja, pas tout de suite, d'accord... Il faut attendre que notre escadron d'expédition soit prêt.
- Mais, papa, toi aussi t'es impatient d'aller visiter la forêt, hein ?

Le jeune homme, qui s'était redressé après avoir terminé l'installation, esquissa un bref sourire. Au fond de lui, c'était la même tempête de frénésie que sa fille, sauf que lui parvenait assez bien à la cacher. Néanmoins, il ne semblait pas pouvoir mentir à sa petite puce sur ce point, probablement car ils se ressemblaient trop. Après avoir lancé un petit sort de vent sur la tente, afin d'enregistrer tout passage étranger à celui de sa fille ou d'Harmattan dans le but de savoir si des inconnus rentraient, il saisit Yàssadja.

- Allons voir où en sont les autres.

Et ils quittèrent l'abri. Dehors, le soleil rayonnait abondamment. Ils étaient arrivés au tout début de l'après-midi, après le déjeuner. Le Vétéran de guerre trouva l'officier en chargea de son escadron afin de s'informer sur la suite des opérations. Pour le commencement, Zärfell préférait faire sa première sortie avec des gens de l'armée, bien qu'il faisait cela notamment car il était avec sa fille. S'il avait été seul, très certainement aurait-il prévenu l'officier qu'il partait en expédition. Il apprit qu'en effet, une première patrouille allait partir avec d'autres soldats qui avaient déjà un peu explorer la forêt avec eux. On lui dit que, sans aucun problème, il pouvait se mêler à la troupe. Ce fut ce qu'il fit sans tarder. Au sein de cette unité d'exploration, l'officier avec lequel était parti l'Erudit menait les opérations, aux côtés de sa lieutenante et d'autres soldats. Zärfell était donc le seul Mage. Les engagés lui sourirent.

- Mage Zärfell, je suis honoré de faire cette expédition sur la terre ferme en votre compagnie, déclara un des lieutenants. Vous avoir parmi nous nous rassure.
- Merci, répondit-il sobrement avec un sourire.

Le jeune homme essayait d'être le moins exhaustif possible. Il tentait de conserver sa modestie, mais surtout son caractère de "personne lambda" au maximum. Le Sylphe avait en horreur d'être le centre de l'attention. De ce fait, être désormais aussi "populaire" au sein de l'Empire et notamment de la capitale le gênait un peu. Enfin, la troupe dans laquelle il était, un ensemble d'hommes et de femmes bien équipés, disciplinés, obéissant scrupuleusement aux directives de l'officier et de la lieutenante, finit par partir. Parmi les soldats, bien entendu, Tatsuro et Yuna étaient présents. Depuis leur arrivée, ils n'avaient pas lâcher du regard, ou presque, le trio que formait Zärfell, sa fille et Harmattan. Ils firent en sorte d'être le plus près d'eux quand ils pénétrèrent dans l'épaisse forêt. Yàssadja, qui était sur le dos d'Harmattan, elle-même collée à Zärfell, eut à nouveau un air stupéfait quand elle découvrit les feuillages. Le jeune homme avait, lui, sortit son calepin pour déjà noter des choses. Son bâton d'alchimie dans son dos, il était cependant prêt à défendre les soldats autour de lui. Il leva alors les yeux de ses papiers pour se nourrir de ces visions uniques... Il foulait le sol d'une forêt jamais explorée ! Qu'allait-il découvrir en ce lieu ? Il savait juste que l'officier et ses soldats partaient rejoindre un campement situé dans une clairière et depuis laquelle était dirigeait plusieurs opérations d'exploration. Zärfell espérait pouvoir y recueillir plus d'informations quant à ce lieu auprès de ceux et celles qui auraient déjà exploré un peu la zone.


Dernière édition par Zärfell Eriawyn le Mer 30 Oct - 14:05, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Un pas dans un monde inconnu...   Un pas dans un monde inconnu... EmptyMer 30 Oct - 10:14

L'expédition progressait lentement à travers un paysage de fougères et d'arbres géants. Le climat subtropical de l'île était chaud et humide. Plusieurs fantassins de l'Empire suait à grosses gouttes dans leurs armures pourtant assez légères. En certain endroits, où l'humidité était présente conjointe à l'obscurité, des masses de champignons blancs avaient investit les lieux. Des herboristes en avaient déjà fait quelques prélèvements. Shoan avait effectivement joint à l'équipe quelques scientifiques et hommes de lettres dont voici quelques noms notables :

Tatsumi Kota était le spécialiste animalier de l'expédition. Il avait passé sa vie à la consacrer à l'étude des animaux et notamment ceux qui parvenaient à survivre dans un environnement de monstres telles les profondeurs de la forêt de Shoan. C'était un homme vif et intelligent constamment équipé d'un carnet qu'il faisait venir d'Awarennor et de plusieurs fusains pour le dessin et l'écriture de ce qu'il observait.
Kizumi Aïsha était l'herboriste en chef, c'est donc elle qui avait demandé le prélèvement de plusieurs échantillons de champignons. Elle opère dans l'Armée Impériale en tant qu'herbologiste-soigneuse et sa connaissance des poisons et autres toxines mortelles n'est plus à refaire. Elle est l'auteur du livre de référence en la matière et dont la copie originale est jalousement gardée par Gandur dans sa bibliothèque, au grand dam des scientifiques de l'Empire.
Pour finir Ouijin Yamo est le chasseur-pisteur de ce petit groupe. C'est un excellent traqueur de gibier doublé d'un archer efficace. Il organise souvent des sorties de chasses au gros gibier dans la forêt de Shoan et sait distinguer l'empreinte de chaque animal des bois en un clin d’œil. Ce n'est pas le meilleur des meilleurs, mais c'est un homme fiable et qui sait rester prudent.

Cette forêt avait cependant, même pour ces spécialistes, quelque chose d'étrange. L'ambiance sonore n'était pas réellement la même que l'on pouvait voir à Shoan, ni même Mandrosa. Les chants d'oiseaux tropicaux se succédaient avec d'autres plus aigus ou grave, et parfois on pouvait entendre l'envolée de détresse des perroquets ara après un cri plus strident. Des bruits, semblables à ceux des piverts, pouvaient se faire entendre à l'occasion, mais aucune traces de ces oiseaux n'avaient été trouvées. En d'autres lieux, des branches cassées, voir des troncs abattus, témoignaient des passages d'un énorme animal. Le groupe traversait même en perpendiculaire une vaste étendue, large d'au moins cinquante pas, où arbres et branches avaient été couchés comme sous l'effet d'une puissante tempête. Mais une tempête qui évoluait en une sorte de couloir et progressait vers l'Ouest, à en jugeait par la direction des débris. Kota s'arrêtait avec quelques hommes le temps de reproduire sur son carnet ce qu'il jugeait être des traces de pas ; circulaires avec quatre petites bosses à son sommet, et large de cinq pieds. Il reprenait ensuite le trajet.

Ils arrivaient finalement à la clairière où cette fois les arbres abattus étaient l’œuvre de l'homme. Le campement était déjà plus développé et évolué que celui sur la plage et les tentes s'étaient organisées en une sorte de mini-ville. Des chevaux avaient même étaient parqués dans de grands enclos pour préparer d'éventuelles explorations rapides. Le groupe se présentait à l'entrée du campement et chacun s'adonnait à sa tâche. Le chef de file se dirigeait immédiatement vers la tente la plus décorée, qui indiquait inévitablement la présence de l'officier le plus gradé, celui en charge de l'expédition. On pouvait d'ailleurs entendre des cris sortir de celle-ci. Visiblement, les disputes commençaient déjà.


''Avec tout le respect que je vous dois, capitaine Totoyomi, vous avez désobéi à un ordre direct de l'Empereur en ordonnant l'établissement de ce poste avancé dans la clairière.
- Mais je vous l'ai déjà dit Général Yamisan, cette terre est une nouvelle opportunité pour l'Empire...
- Les ordres étaient d'établir une tête de pont pour une expédition scientifique, pas une colonisation, coupait sèchement le Général, et vous avez prit des risques pour les hommes et les femmes que vous avez amené à travers cette forêt !
- Nous ne voulions pas partir bien loin !
- La discussion est close !
- Très bien.'' Le capitaine se penchait et avant et quittait la tente au moment où le chef de file de l'expédition venait annonçait l'arrivée de ses hommes.

Du côté du campement, Yamo et Kota étudiait les dessins de l'animalier, tandis qu'Aïsha s'approchait de Zärfell avec tous les honneurs qu'elle lui devait. Sous l'appellation de Maître Eriawyn (elle avait beaucoup de respect pour l'Alchimiste plus que pour l'époux de la Haut Général) elle se penchait humblement et quémandait son aide.
''Je sais que vous venez du village de Mirabelle, dont on m'a dit que ses habitants étaient de grands connaisseurs de la forêt. J'aimerais savoir si vous pouviez me donner votre avis sur les quelques échantillons qui ont été réalisés dans la forêt que nous venons de traverser.
- Ah, voilà mes scientifiques.'' Tonnait le Général Yamisan en arrivant auprès des hommes de lettres et de science. Il se penchait pour les saluer. ''C'est un honneur d'accueillir de tels personnalité dans mon camps. Venez donc, entrer entrer.'' Disait-il en présentant sa tente d'un geste de main. ''L'Empereur m'a donné des directives dont je souhaiterais vous faire part.''
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MessageSujet: Re: Un pas dans un monde inconnu...   Un pas dans un monde inconnu... EmptyMer 30 Oct - 15:07

~ Tandis qu'il progressait dans la forêt, Zärfell détaillait la forêt. La végétation semblait assez ordinaire, du moins, rien ne choquait son regard de connaisseur des bois. Néanmoins, l'atmosphère était bizarre... A la fois, il y avait des bruits reconnaissables et, en même temps, son ouïe fine de Sylphe percevait des sons qui éveillaient en lui une sorte d'instinct d'alerte. Sa fille, qui n'avait pas encore développé tous ses dons de Sylphe et de Mage, se contentait d'observer avec merveille toutes les plantes qu'elle croisait. Elle posait de nombreuses questions à Harmattan qui tentait d'y répondre. Mais l'animal était aussi préoccupée par autre chose... Ses capacités auditives et olfactives lui indiquaient la présence de choses parfaitement inconnues. Elle attendit que Yàssadja arrêtât de lui poser des questions pour se tourner vers Zärfell. Rien qu'en voyant l'air un peu tendu sur le visage du trentenaire, la quadrupède comprit qu'à l'instar d'elle, il sentait l'ambiance particulière de cette forêt.

- Zärfell, je ne me sens pas très à mon aise dans cette forêt...
- Que sens-tu ?
- Je ne sais pas... Je perçois des sons lointains que je n'ai encore jamais entendus. Et je sens des odeurs que je n'ai jamais rencontrées. C'est très particulier, je ne saurais même pas les décrire...

Son poil se hérissait un peu... L'Alchimiste pouvait percevoir l'inquiétude de sa camarade. Lui aussi ne se sentait pas très bien au coeur des frondaisons. Il sortit alors son calepin et écrivit un peu ce qu'il notifiait jusque-là. Il remarqua les dégâts énormes sur les arbres et, parfois, les tracés que cela laissait. Les animaux qui avaient dû provoquer cela devaient être plus que gigantesques... Si ce n'était pas dû à des animaux, pour le magicien, de tels dégâts ne pouvaient alors être que le fruit d'un puissant Mage ou d'un combattant ayant une arme ou des talents incroyables. A la va vite, avec son crayon long et taillé, le jeune homme dessina ces images surprenantes. Quand l'un des spécialistes s'arrêta, Zärfell fit de même. Il regarda les traces et essaya de voir s'il connaissait une bête les possédant. Mais, excepté quelques vagues ressemblances avec des animaux de sa connaissance, il ne parvint à rien. Tout comme Kota, l'Erudit griffonna tout cela dans son calepin. Puis, ils reprirent leur marche. Zärfell observa brièvement le spécialiste animalier, mais son esprit était quelque peu ailleurs. Qu'est-ce qui peut bien habiter sur cette île ? Peut-être que je devrais essayer de sonder ça avec de la magie, j'obtiendrai peut-être des informations invisibles supplémentaires. Malgré sa réflexion intense, il stoppa rapidement sa fille qui voulait saisir une plante. Il l'attrapa et la prit d'un coup dans ses bras. Yàssadja poussa un "mais" de contestation quand elle fut décollée du dos d'Harmattan.

- Ne touche pas les plantes que tu ne connais pas, Yàssadja, ça peut être toxique ou vénéneux.
- Mais ! Elle était jolie, rétorqua-t-elle en boudant un peu.
- Oui, mais ce qui est joli est très souvent dangereux. Quand tu ne connais pas une plante, d'abord, tu l'observes et tu analyses avec les yeux avant de peut-être la manipuler.

La petite fille prit en note les conseils de son père, mais quand même, elle aurait bien voulu la prendre, cette belle plante ! Un cri lointain attira son ouïe tandis qu'ils pénétraient dans le campement.

- Papa... Il y a des bruits qui font peur dans cette forêt.

Le magicien vit l'expression légèrement préoccupée de sa fille. Aurait-elle senti des choses elle aussi ?

- Tu as peur ?
- Hum...

La fillette regarda son père avant de hausser les épaules.

- Un peu, mais c'est chouette aussi !, s'exclama-t-elle. On va peut-être voir plein de jolis animaux avec qui je pourrai jouer à la bagarre !

Zärfell sourit en voyant d'un coup l'air rayonnant de son enfant. Certains gamins avaient un don incroyable pour occulter leurs inquiétudes grâce à une impatience et une curiosité bien plus importantes. Il reposa sa fille sur le dos d'Harmattan qui, elle, son maître le vit, ne semblait pas vraiment rassurée malgré la présence de l'Armée Impériale. Yàssadja fut étonnée par l'organisation rigoureuse de ce campement. Zärfell suivit quelques instants l'officier jusqu'à la tente officielle. Néanmoins, le jeune homme cherchait plutôt l'endroit où se trouvaient les savants de l'expédition. Ce fut non loin de la tente la plus décorée que Zärfell surprit la dispute qui se déroulait à l'intérieur entre les plus hauts gradés de l'armée. Pendant ce temps, Yàssadja s'attardait à la contemplation des tentes et des soldats aux côtés d'Harmattan. Le jeune homme comprit que des frictions agitaient déjà la découverte de cette île...

L'Alchimiste rebroussa un peu chemin et finit par tomber sur les gens de sciences et de lettres de l'expédition. Yàssadja observa la dame qui venait saluer son père. Dès ses deux ans, la jeune fille avait comprit que son père, comme sa mère, avait une sorte de "statut particulier". Les gens saluaient son père souvent avec du respect, quant à sa mère, c'était tout le temps qu'elle avait le droit à des courbettes, des titres et des vouvoiements. Zärfell rendit la salutation à Aïsha, n'ayant pas envie de se sentir plus haut qu'un autre ici présent.


- Aucun problème pour vous donner mon avis, Dame Aïsha, dit-il en souriant avant de se tourner vers sa fille. Viens Yàssadja, on va étudier des plantes.

La petite fille se réjouit de cela et suivit les deux adultes, toujours montée sur le dos d'Harmattan. Le descendant des Grand'Mages commença à analyser les échantillons de l'herboriste. Certaines plantes lui rappelaient plutôt des végétaux tropicaux comme il avait pu en voir à Mandrosa, quant à d'autres, elles lui rappelaient davantage les forêts de l'Empire. Ce qui le surprit, ce fut la taille de certains éléments. La végétation ici paraissait, en moyenne, plus grand que sur le reste du globe. Peut-être était-ce dû à l'humidité ? Une particularité du sol ? Ou bien de la magie ? Zärfell fit part à Aïsha de ses observations et de ses interrogations :

- Les végétaux ici ont l'air d'être bien plus impressionnants que sur le continent, voire même que sur les archipels que contient Pandore. J'opterais personnellement pour l'hypothèse d'une propriété dans l'atmosphère ou bien dans l'humus de la terre. Quelque chose doit permettre aux plantes d'atteindre des tailles incroyables... Au vu des dégâts qu'on a pu relever dans la forêt, sûrement l'hypothèse des "animaux géants" ne paraît pas stupides. Même, les deux semblent aller de soi. Personnellement, c'est une corrélation qui ne me surprendrait pas.

Quand le Général Yamisan fit son entrée, Zärfell manqua de sursauter. Le jeune homme n'aimait pas trop être coupé dans ses réflexions... Yàssadja regarda ce grand homme en armure. C'était un des hommes que dirigeait sa mère ? Encore un ! Décidément, ce que ses parents appelaient "l'armée" semblait plus peuplé que la capitale elle-même ! Zärfell se leva, salua respectueusement le Général avant de prendre sa fille dans ses bras. Sans dire mot, le jeune homme suivit Yamisan qui avait donc des directives, venues de l'Empereur lui-même, à leur donner. Le Sylphe était curieux de savoir de quoi il retournait. Pendant qu'ils allaient jusqu'à la tente du Général, Zärfell décida de faire ce qu'il n'avait pas encore pris le temps d'effectuer : sonder par magie le lieu. Il se concentra et tenta de voir si une quelconque force mystique retenait son attention, ou bien si une potentielle énergie rentrait en écho avec sa propre puissance. En attendant d'avoir peut-être des retours, il pénétra dans la tente. Celle-ci était bien aménagée, à la fois dans la rigueur militaire et dans l'esthétique des habitations de Shoan. Le magicien fixa alors le Général Yamisan de ses grands yeux verts. Quels pouvaient être les souhaits de l'Empereur vis à vis d'eux, simples hommes et femmes de sciences ? Le Voyageur détailla un peu ses comparses. Il se demanda alors si certains étaient déjà au courant ou non... Il était vrai qu'un nouveau continent, cela pouvait faire émerger de nombreuses idées dans la tête d'un dirigeant, surtout un homme aussi puissant que l'Empereur du plus grand Empire de Pandore.
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MessageSujet: Re: Un pas dans un monde inconnu...   Un pas dans un monde inconnu... EmptyMer 30 Oct - 23:10

Les scientifiques se rassemblaient autour de la table en pin du Général où il avait étalé un grand parchemin. On distinguait déjà dessus les lignes maladroites de ce qu'il semble être une carte. L'homme de pouvoir s'assurait que tout le monde était là avant de demander à ce que l'on les laisse. Il invitait l'enfant, qu'il connaissait d'apparence, à s'asseoir sur son fauteuil avant de se retourner vers les hommes de science. Il avait sur son visage un sourire chaleureux qui contrastait avec son ton sérieux et secret. Il ne voulait pas perdre plus de temps et ne pas tourner autour du pot.

Pour commencer, je vais être franc avec vous : les seuls personnes en qui j'ai confiance pour cette expédition sont dans cette tente. Shoukakou-sama, la Mage Arc-en-Ciel qui a ouvert la route pour ces îles, m'a rapporté divers propos non flagrant à l'encontre du capitaine Totoyomi, aussi je ne confierais pas ma vie aux hommes qu'il a fait venir, tout aussi bon soldats de l'Empire qu'ils soit. Très bien, maintenant que ce point est clair, passons aux choses sérieuses. Nous sommes actuellement situé ici. Il posait son doigt sur la carte pour indiquer une croix. Un trait reliait cette croix à la plage située au sud-est. À environ trois heures de marche de notre port de fortune. Comme vous l'avez constaté, l'île est majoritairement recouverte d'une épaisse et dense forêt qui rend son exploration difficile. La cartographie des côtes est encore plus difficile : de puissants courants coulent les barques, et la marche sur les plages semblent sans fin. Mais comme je vous le disais, l'Empereur a des consignes très claires concernant cette archipel. Nous sommes ici dans un but de recherche et de découverte. Il n'a a aucun moment était fait mention d'une colonisation de ces lieux. L'Empire souhait simplement, dans un premier temps, cartographier les lieux et découvrir la faune et la flore. Comme vous l'avez constater, tout ici semble sortir de l'ordinaire.
- Effectivement, nous en conversions avec Maître Eriawyn avant de vous rejoindre. Précisait Aïsha. Nous sommes arrivés ensembles à la même conclusion : quelque chose sur ces îles semblent accroître la croissance de ses plantes. Je n'ai par ailleurs, et paradoxalement, remarquais aucune plante à fleur ni fruit dans les parages.
- Pas plus que de gibier. Intervenait Yamo. Les animaux ici semblent pourtant beaucoup plus... gros que sur le continent.
- Je vois que vous avez remarqué l'étrange passage dans les bois. Nos pisteurs ont essayés de remonter ces traces, mais en vain. Elles n'appartiennent à aucun animal ou monstre connu.
- Nous avons en quelque sorte les mains liées. Le Général disposait sur la carte trois petits samouraïs en bois, des pièces utilisées d'habitude pour les stratégies militaires. Nos vivres, en supplément de celles que vous avez apporté, nous permettrons de tenir un mois. Si l'Empereur juge le rapport de nos découvertes pertinentes, il nous en enverra d'autres. Autrement, ce sera un retour à l'Empire avec les honneurs d'explorateurs qui n'ont rien découverts. Et il y a un autre problème : la tempête qui entourait cette île. Jusque là, la Divinité était avec nous et elle ne s'est pas refermé. Mais personne ne sait combien de temps cela durera. Nous devons quitter l'île au moindre signe de reprise d'activité de la tempête. Si nous n'y parvenons pas... je crains que nous serions livrés à nous-même. Il se mit à mouvoir les pièces une à une. Je souhaite donc couvrir le plus de terrain possible. Kota-san et Yoma-San, vous formerez chacun un groupe distinct pour explorer le Nord et l'Ouest d'ici. Aïsha-san, j'ignorais la venue de Maître Zärfell, mais je devine que vous formerez un excellent duo. Sans vouloir vous commander donc, Maître Zärfell, je souhaiterais que vous rejoigniez le groupe d'Aîsha-san et que exploriez plus en détail la forêt et notamment la rivière que mes hommes ont repérées à deux heures de marche d'ici, à l'Est. Il joignait le geste à la parole dans une coordination parfaite pour démontrer le trajet des groupes. Nous avons de grands espoirs que la flore sera plus intéressante encore près d'un cours d'eau. Nous devons rassembler le plus d'informations possible pour faire un rapport à l'Empereur à la fin de la semaine. Mais il faut que vous soyez tous rentré avant le coucher du soleil. Je ne pourrais pas envoyer de soldats à votre recherche. Mes hommes craignent la nuit ici.

Le Général marquait un silence comme si quelque chose de funeste s'était déjà passé. Puis il reprit la conclusion de son discours.
Aucune question ? Parfait. Vous pouvez disposer.

Les scientifiques et les chasseurs sortirent alors de la tente. Ce n'est qu'à l'extérieur que le sondage magique de Zärfell pu lui revenir. Et il ne donna... Rien. Absolument rien. Aucune once, aucune brise, pas même un courant d'air évasif de magie ne lui revenait. Cette île était aussi absente de magie que les idées de certaines personnes.

Le capitaine Totoyomi, mis quelque peu de côté, apercevait l'Alchimiste et se présentait alors à lui. Il se penchait humblement avant de faire de même devant l'enfant de la Haut-Général.


Monsieur Eriawyn, j'ignorais la venue de votre présence ! Puis-je vous parler en privé ? Je souhaiterais m'entretenir avec vous au sujet des propos que vous avez pu entendre à votre arrivée. Voyez-vous, le Général Yamisan est un homme prudent, très accès sur la stratégie et l'observation. Moi, je suis un explorateur, plus accès sur la curiosité et l'envie de découvrir. Je suppose que nous sommes sur la même longueur d'onde, sinon vous ne seriez pas ici. Alors voilà, je voudrais en venir aux faits : lorsque nous avons établit ce camp de base, mes hommes m'ont relaté la présence de nombreux animaux sauvages qu'ils n'ont pu identifier. Je n'ai pas pris la peine d'en informer le Général, car je crains que sa prudence remette en cause les bienfaits de cette expédition. Oh, je comprendrai que vous souhaitiez explorer avec dame Aïsha, mais si vous pouviez plutôt rejoindre le groupe de chasseurs que j'enverrais moi-même en exploration au nord. Nous pourrions peut-être... découvrir en premier l'existence d'une vie sauvage autochtone en ces lieux. Qu'en dites-vous ?
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Zärfell Eriawyn
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MessageSujet: Re: Un pas dans un monde inconnu...   Un pas dans un monde inconnu... EmptyJeu 31 Oct - 18:37

~ La petite Yàssadja, que ses parents appelaient de temps en temps par son prénom shoanien Makoto, courut s'asseoir sur le siège du Général. Harmattan la suivit. La fillette se prit alors pour sa mère : elle commença à faire semblant de donner des ordres avec des gestes secs et un regard militaire, tout en restant silencieuse. L'animal roux l'observa, curieuse. Cela semblait beaucoup amuser la fillette. Pendant ce temps, Zärfell écouta le long exposé minutieux et détaillé. Ce discours permit à l'Alchimiste de se faire une idée de qui était cet homme haut gradé dans l'armée. Il lui inspirait plutôt confiance et sa stratégie lui plaisait. Yamisan semblait être un soldat de réflexion, tactique, prudent. Ce genre de caractère plaisait au jeune homme, même si cela ne collait pas totalement à sa personnalité à lui, qui aimait aussi l'exploration et la frénésie de la curiosité un peu désorganisée. Durant tout l'échange, le magicien resta muet. Il écouta à tour de rôle chacun des partis présents. Il garda en tête toutes les remarques que firent ses comparses scientifiques. Quand Yamisan fit une mise en garde quant à la nuit, cela éveilla une nouvelle curiosité chez le jeune homme : à quoi pouvait bien ressembler l'activité de ce lieu à la nuit tombée ? Peut-être que c'était là que davantage de secrets quant à ce continent sans nom étaient "visibles"... Il garda cette idée germante en tête pendant que le Général continuait d'exposer le plan, qui était le souhait de l'Empereur lui-même. Ainsi, Yamamoto voulait simplement connaître les lieux et ne pas se "l'approprier". Cela parut sensé à l'esprit du jeune homme. Ce lieu était trop instable, tout comme sa tempête, pour en faire un nouveau territoire de l'Empire. De plus, le Sylphe avait le sentiment que cet endroit n'était, de toute manière, pas vraiment un lieu propice à la vie des humains et autres humanoïdes. C'était son instinct sylphique qui le lui disait... A l'annonce des vivres dont ils disposaient, le Mage retint la durée de "un mois", qui était donc le maximum dont il disposait actuellement pour lui-même faire ses recherches de son côté. Puis, le jeune homme regarda Yamisan qui lui assignait une mission. Il acquiesça discrètement avant d'observer Aïsha, avant de regarder Yàssadja qui s'agitait toujours avec gaieté sur le siège de Yamisan. Après que le Général eut fini sa remise d'informations, Zärfell resta quelques secondes focalisé sur la carte et les soldats en bois qu'avaient sorti le soldat aguerri. Il observa à nouveau le grand dessin et le mémorisa. Apparemment, le Général et ses hommes avaient déjà plus ou moins bien visualisé l'endroit.

Enfin, sa fille ayant couru jusqu'à lui en comprenant que les adultes avaient fini leurs affaires de "grands", elle sortit de la tente avec son père tout en saluant le Général. Une fois dehors, le jeune homme reçu un retour de son sondage magique et, ce qu'il en retira le laissa dans un certain état d'étonnement, voire même de malaise. Il lui était si difficile d'être dans une zone où aucune magie ne se faisait sentir. Il eut presque, l'espace de quelques secondes, la grande sensation d'un vide en lui. La fillette vit que son père ne semblait pas très bien et elle posa une main sur sa jambe.


- Papa, ça va ? Tu fais une drôle de tête... T'es tout pâle.
- Oui, ça va, ne t'inquiète pas.

Il observa Yàssadja et lui sourit pour la rassurer. Elle était encore bien trop jeune pour ressentir les nuances de la magie. Néanmoins, il comprit que, sûrement, à l'inverse de lui, elle ne pourrait pas utiliser beaucoup de magie, voire peut-être aucune. Cela accentuait son malaise. Il aurait bien voulu s'asseoir deux ou trois secondes, le temps de se faire à cette idée et le temps d'encaisser ce qu'il venait de découvrir. Mais un homme marcha alors vers lui. Il ne savait pas trop qui c'était et il se contenta de répondre respectueusement à sa salutation, ce que fit aussi sa fille. Harmattan observa le trio et surtout l'inconnu qui prit la parole. Zärfell reconnut la voix de l'homme qui avait eu quelques accrocs avec le Général Yamisan. Le capitaine Totoyomi lui fit alors une autre proposition. Sa manière d'être et ses idées plaisaient aussi au jeune homme et, en effet, correspondaient tout autant à sa mentalité. Le jeune homme resta courtois, même si toutes ces histoires de l'armée l'agaçaient un petit peu. Il soupira intérieurement. Je suis venu ici pour explorer, pas pour subir les querelles d'intérêt des gens de l'armée... Si seulement j'étais venu par mes propres moyens ou sans devoir être avec l'Armée Impériale, j'aurais pu faire ce qui me plaît. Cette pensée lui fit inconsciemment froncer les sourcils. Yàssadja connaissait cette légèrement expression grave : son père était préoccupé par quelque chose.

La proposition de Totoyomi intéressait beaucoup l'Erudit à la blanche chevelure, même s'il eut un peu l'impression que le capitaine faisait aussi cela pour "contrer" les directives de Yamisan avec qui il ne semblait pas vraiment s'entendre. Néanmoins, Zärfell ne devait pas oublier qu'il était parti avec un escadron, que les demandes de Yamisan venaient de l'Empereur en personne... Son statut d'époux de la Haut Général le mettait un peu dans l'embarras. Il avait l'impression d'être en porte-à-faux et le magicien n'appréciait pas vraiment cela. Il était un peu tiraillé entre son envie de suivre les souhaits de l'Empereur, au vu de qui il était maintenant aux yeux de l'Empire, et son désir d'aller explorer un peu comme bon lui semblait, sans se soucier ni de l'heure, ni du jour, ni des personnes qui pouvaient l'entourer. De plus, il ne devait pas oublier qu'il était avec sa fille. La mettre en danger était trop risqué. Le descendant de Mages observa Dame Aïsha, Kota et Yamo. Il devait prévenir la jeune femme s'il ne partait pas avec elle. Zärfell déclara alors en revenant sur le capitaine Totoyomi :


- Je vois. Votre proposition est intéressante et je suis en effet plutôt sur votre longueur d'onde. Néanmoins, je dois vous prévenir : je n'ai senti aucune magie sur ce lieu. Dans le monde des Mages, nous avons parfois tendance à dire qu'une absence totale de magie signifie que les créatures sur le lieu "compense" ce pseudo-déficit par autre chose. Par exemple, une force plus colossale ou des talents que nous ignorons. Je ne vais pas vous cacher que ça me préoccupe. Qui plus est, en tant que Mage, ça signifie en un sens que je suis plus fatigable, puisque je ne dispose d'aucune source de magie dans laquelle puiser excepté la mienne, même si ça n'est pas vraiment un problème pour moi.

Il préférait mettre cela au clair, pour que le capitaine lui-même soit averti de ce détail qui pourrait, au final, avoir plus d'importance que ce que l'on pouvait croire. Mais Zärfell lui-même devait garder à l'idée qu'il ne pourrait pas, malgré son immense puits de magie intérieure, être aussi endurant qu'à l'accoutumé. Il pensa qu'en plus, s'il venait à se retrouver dépourvu de toute force mystique en lui, cela pouvait être assez... Funeste, il ne devait pas se voiler la face. Un Mage puissant sans plus aucune magie en lui était comme une plante totalement desséchée : le glas ne tardait pas à sonner. Il regard alors le capitaine et esquissa un léger sourire.

- J'accepte de prendre part à votre expédition, capitaine Totoyomi, à la condition que nous revenions avant la nuit tombée. Aussi, si nous découvrions quelque chose, j'aimerais pouvoir en faire part à mes collègues scientifiques. Si nous regroupons les connaissances, nous aurons peut-être plus de chance d'identifier ce qui vit ici. Laissez-moi juste prévenir Dame Aïsha.

Il partit alors prévenir sa collègue scientifique. Tant pis s'il contrevenait un peu aux souhaits de l'Empereur, au fond, il partait aussi en exploration. Et puis, zut, il n'était ni marié au dirigeant, ni engagé dans l'armée, ni membre d'une quelconque unité officielle du gouvernement ! Il pouvait bien faire comme cela lui chantait un peu, du moment qu'il n'entravait pas les désirs de la Majesté de l'Empire. Il s'excusa platement auprès de sa collègue, sa fille observant tout cela avec intérêt. Puis, tandis que le jeune homme partait rejoindre Totoyomi, avec Yàssadja assise sur le dos d'Harmattan, celle-ci regarda son père :

- Dis papa, pourquoi c'est compliqué les histoires d'adulte ?
- Parce que les adultes sont compliqués, ma fille. Enfin, plus exactement, ils compliquent des choses qui sont en réalité plutôt simples. L'esprit des Hommes adultes est parfois un peu absurde, tu sais.
- Moi je dis, ils devraient tous faire un groupe et partir à l'aventure ! Pour casser des têtes et grimper dans les arbres ! Yah yah !

Le père sourit à la réaction pleine d'énergie de sa fille, qui levait les bras en l'air avec détermination et s'agitait dans tous les sens ! Qu'il aimait voir ses deux enfants bondir de dynamisme, cela mettait dans sa vie un peu plus de couleur. Harmattan tentait de ne pas perdre pied avec cette petite boule d'énergie sur le dos.

- Tu as raison, Yàssadja, si seulement les adultes pouvaient faire comme ça...

Une fois auprès des hommes et femmes de Totoyomi, le jeune homme attendit le feu vert. Cependant, Zärfell avait une idée en tête. Une fois revenu de cette expédition et retourné au campement sur la plage, il irait explorer l'endroit tout seul. Il regarda Harmattan, en qui il avait toute confiance pour veiller sur sa fille. De plus, il trouverait bien quelques soldats qui seraient honorés de surveiller la fille de la Haut Général. Par ailleurs, Tatsuro et Yuna n'avaient pas tellement quitté des yeux les deux Mages. Et quand ils avaient subtilement appris que le mari de leur supérieure partait du camp, l'un d'eux avait fait en sorte de se joindre à la troupe de Totoyomi. La sécurité et la mission avant tout ! Equipé de son bâton d'alchimie et de ses affaires de puissant magicien, sa grande cape recouvrant ses épaules, l'homme aux yeux verdoyants se tourna vers la forêt. Qu'allait-il bien pouvoir découvrir là-dedans ?
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MessageSujet: Re: Un pas dans un monde inconnu...   Un pas dans un monde inconnu... EmptyJeu 31 Oct - 23:31

Le groupe qu'avait rassemblé Totoyomi pour cette expédition en quelque sorte clandestine était majoritairement composé de chasseurs et de soldats de l'Empire. Pour ainsi dire le seul scientifique qu'il y avait parmi eux, c'était Zärfell. Quand le Mage arrivait, un homme à l’œil balafré se présentait à lui comme étant le chef de cette petite équipe. Koyomi était un vétéran de l'armée de Shoan et un Vétéran Obscur, qui avait perdu son œil à la suite de la traque d'un Tigre Impérial dans la forêt de Shoan. Son affrontement avec la bête l'avait estropié de son globe oculaire, mais la victoire avait au final était sienne. Sitôt le groupe formé et les informations du capitaine Totoyomi transmise, le petit groupe se mettait en marche en même temps que ceux du Général Yamisan. Certains hommes emportaient avec eux des vivres et des munitions pour les arcs et arbalètes, tandis que d'autres avaient de grands sacs en toiles.

Ils progressaient en file indienne vers le nord du campement, en direction des montagnes qui ornaient le centre de l'île. Chacun était sur le qui-vive. Les professionnels avaient laissé Zärfell prendre la tête avec Koyomi et avait mis l'enfant derrière lui, mais au milieu, de sorte à la protéger en cas de danger. La pression était sur eux : la chair de la chair de la Haut-Général et de l'Alchimiste de Pandore était dans leurs rangs. Ils la protégeraient au péril de leurs vies, mais ils se doutaient que le père en ferait autant. Les soldats sympathisaient avec ce dernier et riaient de cette dernière remarque. Ils comprenaient bien que l'homme n'était pas un officiel et était ici uniquement pour le plaisir de l'exploration. Certains avouèrent que c'était aussi le cas : l'un des soldats, Hikato, était par exemple ici pour le plaisir de la chasse et ne cachait pas son envie de ramenait éventuellement un ou deux trophées s'il en avait l'occasion.

Après une bonne heure de marche, le groupe s'arrêtait au milieu de la forêt pour analyser une empreinte repérée dans le sol par Koyomi. L'homme ordonnait aux soldats de se mettre aux aguets et de surveiller les alentours pendant qu'il analysait les traces avec Zärfell. La trace de pas en trois doigts faisait deux pieds de longueurs pour un de largeur. La disposition de ces dernières laissaient croire au vétéran qu'elle appartenait à un animal bipède. Les traces progressaient vers le Nord-Ouest, là où il avait repéré pour la première fois des traces de pas similaires. Il décida que son groupe suivrait cette piste. Après d'éventuels retours de l'Alchimiste, ils se remirent en marche.

Après deux autres bonne heures de marches, le soleil commençait sa descente dans le ciel, il devait être la fin de l'après-midi. Les chants d'oiseaux cessaient lentement pour laisser place à celui de grillons et de cigales. Sur la piste, les hommes des traces animales, notamment comme ce qui semblait être de l'urine près d'un tronc d'arbres ou de rochers, comme pour marquer un territoire. Les empreintes finissaient par se rassembler et il ne faisait plus aucun doutes pour les chasseurs : ils pistaient un troupeau de ces étranges créatures. Par contre, la forêt était beaucoup plus en état que sa partie plus au sud, avec les arbres couchés ou cassés. Ici, tout allait très bien. On pouvait tout de fois remarquer qu'à certains emplacements, la terre était retournée, peut-être à la suite d'un combat ou de la sieste d'un animal. De plus, certaines traces se séparaient et partaient en direction du camp. Finalement, après encore quelques instants, le groupe traversait un épais fourrés ou d'immenses fougères bloquaient la vision. Koyomi se retournait vers ses hommes et donnait ses instructions.


Très bien, que chacun se tiennent par l'épaule et ne se lâchent pas. Zärfell, prenez la petite dans vos bras et passez derrière moi. Les lanciers se positionnent sur nos flancs. En avant.

Dans une parfaite coordination, le groupe s'exécutait et pénétrait ainsi dans les fougères, dont les plus hautes dépassaient d'une tête le plus grand des soldats. Les hommes continuaient leur progression dans ce sous-bois oppressant qui pouvait réveiller les craintes des plus grands claustrophobes. Même en tenant l'épaule de son camarade, on pouvait à peine distinguer le bout de son bras disparaître dans la verdure. Hikato, qui était en sixième position dans ce groupe de quinze, regardait nerveusement autour de lui. Il levait la voix pour être entendu par Koyomi.

J'ai la sensation qu'on est pas seuls dans ces fourrés chefs.
-Raison de plus pour sortir d'ici au plus vite. Si vous avez raison. Faites attention, il y a certains racines sur le che... *crac*

Le bruit d'une branche qui se brise, suivit rapidement de pas fuyants et de fougères secouées. Les hommes se mettaient immédiatement au garde-à-vous. L'un des lanciers levait la voix à son tour.

J'ai vu quelque chose bougeait chef !
- C'était quoi !?
- Je sais pas ! J'ai juste aperçu comme une queue !
- Restez calme bon sang ! Continuez à marcher !

Les fougères s'agitaient à nouveau. Le borgne fronçait les sourcils en portant la main à son katana. Il le dégaine dans un son vif et clair. Il connaissait parfaitement cette sensation. Il leva le regard vers Zärfell et chuchota quelques mots.

On nous suit... On nous jauge... Restez prudent.
- Aaah !

Des bruits de pas lourds s'éloignaient à grand vitesse accompagnés de ce cri de terreur qui se finissait dans un râle, coupait net par quelque chose. La panique s'emparait des rangs des soldats. Ce sous-bois semblait sans fin ! Koyomi vociférait de maintenir les rangs. Mais les hommes semblaient totalement perdu dans une sorte de démence. Un à un, ils étaient emportés par quelque chose qui les traînaient dans les sous-bois et achevait leurs vies plus loin. Finalement, aussi disciplinés qu'ils étaient, les hommes de Shoan cédaient à la panique et faisait accélérer la cadence du groupe. Ils se retrouvèrent à pousser l'avant-garde dans l'espoir de ne pas finir dévorer eux aussi. Zärfell pouvait soudainement sentir la main qui maintenait son épaule disparaître. La créature était passé tout prêt de lui ! Elle avait prit avec elle le corps du pauvre soldat qui avait plaisanté avec Yàssadja au début de l'expédition. Ils n'avaient d'autres choix : les survivants coururent jusqu'à sortir des fougères. Et là, ils s'arrêtèrent de stupeur. Ils avaient atteint une clairière. Sur les quinze hommes, seulement quatre étaient encore là : Zärfell, Koyomi, Hikato et un dernier soldat. L'enfant et Harmattan étaient aussi sauves. Le borgne reprenait son souffle et écarquillait son unique œil.

Bon sang... Laissait-il soupirait entre ses lèvres.

Devant les rescapés s'étendait plusieurs cercles de feuilles, de branches et de terres assemblés en monticule. Il y en avait peut-être dix ou douze, réparties dans toute la clairière. Chaque monticule faisait entre huit et dix pieds de diamètres, et les plus hauts atteignait le mètre. Hikato reconnut immédiatement ce genre de rassemblement d'élément de la nature dans une architecture particulière. Il en avait vu des semblables dans la Langue du Serpent, créer par les varans ou certains crocodiliens.


C'est un site de ponte... Tout ça... Ce sont des nids... Un cri humain ressortait alors des fougères tandis que le chef de file revenait à lui.
- Il ne faut pas rester ici !

Il allait s'engager à nouveau dans les fougères, seule porte de sortie selon lui, quand une forme bipède en jaillit dans un bond puissant et plaqua l'homme à terre. L'animal fermait une mâchoire forte et robuste sur le cou de l'homme avant de recevoir un coup de lance de la part du soldat encore en vie. La lame pénétrait avec difficulté dans un corps recouvert d'écaille. La créature poussait alors un rugissement et se retourna vers son attaquant, avant de lui bondir à son tour dessus. Une griffe en faucille grande d'un pas vint se planter dans son torse qui se retrouvait arracher par des coups de pattes vengeurs. Puis l'animal levait la tête vers le trio survivant et la créature orange. La chose était une sorte de grand reptile bipède. Un long museau et des yeux de chat fixait les humains. Il possédait de grands bras fins et musclé, qui se terminaient par trois griffes noires et acérés. Des dents acérées et fines, comme des dagues sortait de sa gueule menaçante. De cette gueule émanait des coulures rouges de sang. Un corps agile et puissante se prolongeait en une longue queue, de la taille de l'animal, qu'il agitait comme un balancier. Au bout de ses pattes robustes donc, trois doigts en griffes et une autre en faucille terrifiante qui avait déjà arrachée nombre de vies. Une peau écailleuse, de couleur verte comme certain crapauds et affublait de rayures noires indiquait un parfait camouflage dans la forêt environnante. La créature jetait sur le groupe un regard colérique et affamé. Elle s'approchait d'eux doucement dans un raclement effrayant, comme le bois que l'on frotte sur une surface ondulée. Elle parvenait à acculer les survivants contre un arbre immense. Elle se retrouvait bientôt rejointe par d'autres de ses semblables, dont certaines avaient encore un morceau de soldat de Shoan entre les dents. Le plus grand et le plus gros de ses lézards terribles s'avançait alors encore plus, prêt à bondi pour annoncer la fin du festin.

Mais soudainement, un sifflement fendit les airs. Le spécimen dominant se tordit en poussant un cri de détresse et en se grattant le cou. Un autre sifflement résonna dans les airs et un autre animal poussait le même cri. Les fougères s'agitèrent à nouveau et un représentant de la même espèce, mais différent, en jaillit alors. Celui-ci avait une robe plus bleutée, aux rayures violacés et au ventre couleur terre. L'animal, quoique terrifiante s'interposait aussitôt entre ses semblables et le groupe se survivant, la mâchoire ouverte et la posture d'attaque en signe d'avertissement. Les sifflements continuaient à fuser sur les créatures et les animaux soit s'enfuyaient dans les sous-bois, sois s’effondraient sur le sol. Puis finalement, une femme à la longue chevelure blonde sortit des fourrés, une sacoche sur le dos, une sarbacane en bambou à la main et des munitions autour de la taille. Elle portait une tenue de baroudeuse composé d'une chemise blanche recouverte d'une veste en lin marron ; et d'un pantalon court coupé au dessus du genoux. Elle prit une fléchette et la tira encore en direction de l'animal dominant, finissant de faire fuir ses semblables. L'animal bleue levait le crâne, reniflant bruyamment et nerveusement les airs pendant que la mystérieuse arrivante s'approchait du corps de Koyomi. Elle posa une main sur son cou et leva la tête vers le lézard bleu.


Kare ra ke ?

L'animal répondit par un bruit étouffé semblable à un chien qui aboierait. Puis il se retourna vers les humains et les regarda à leurs tours. La blonde les rejoignait en tendant les bras pour calmer d'éventuelles actions de défense.

Il ne vous fera rien, tout va bien. Elle parlait doucement et avec un étrange accent, qui n'avait rien à voir avec aucun accent de Pandore. Il faut partir. Ils vont revenir. Désolée pour votre ami, mais nous devons le laisser ici. Les Voleurs pourrons nous suivre plus facilement si nous l'emportons. Elle fouilla dans sa sacoche et sortit plusieurs petites besaces. Elle en ouvrit une et vida le contenu dans sa main, qui ressemblait à un tas de terre marron. Mettez ça, ils auront beaucoup plus de mal à nous retrouver.

Elle joignit le geste à la parole avant de se retourner vers l'animal qui inspectait les alentours.

Ikkos ikkos !

Il répondit par un autre cri et se tourna dans une direction. La blonde leva le doigt.

Par là.
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Zärfell Eriawyn
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MessageSujet: Re: Un pas dans un monde inconnu...   Un pas dans un monde inconnu... EmptyVen 1 Nov - 18:18

~ Zärfell salua Koyomi quand celui-ci vint se présenter. Le jeune homme observa alors l'équipe formée : elle semblait un peu atypique. Le jeune homme regarda ensuite les préparatifs. Il avait lui-même quelques affaires dans son sac, toujours, en bon réflexe de voyageur aguerri. Puis, il se mit en route avec le reste du groupe. Il se plaça devant, sa fille tout près de lui montée sur le dos d'Harmattan. La fillette ne paraissait pas du tout inquiète, au contraire. Son père voyait sur son visage l'impatience d'aller découvrir des choses nouvelles ! Elle observait les feuillages avec un regard perçant, tandis que l'Alchimiste riait et sympathisait avec les membres du groupe. Celle qui paraissait le plus soucieuse était aussi celle qui disposait des meilleures armes naturelles pour évaluer la nature environnante : Harmattan. Son ouïe captait à chaque seconde des rumeurs forestières qui la mettaient sur ses gardes. Tant d'odeurs inconnues lui chatouillaient les narines. Plongée dans un certain état d'anxiété, elle trouvait l'attitude des bipèdes un peu trop nonchalante. Quand ils finirent par tomber sur une empreinte inconnue, le jeune homme la compara avec ce qu'il avait trouvé sur le chemin pour venir jusqu'au camp dans la clairière. Harmattan vint renifler la marque et son poil se hérissa. Elle se tourna vers Zärfell qui vit la lueur inquiétante dans les yeux de son amie :

- Cette trace sent très fort et c'est une odeur que je n'ai jamais senti auparavant... Mais je sens comme du sang.
- Du sang ?
- Oui.
- Comme pour des animaux carnassiers ?

La rinoral acquiesça. Zärfell se releva en fronçant les sourcils. Autour de cette étrange empreinte, le jeune homme semblait vaguement distinguer des traces de griffes. Mais impossible de dire à quoi elles pouvaient bien ressembler. Peut-être étaient-elles toutes petites, peut-être pas... La remarque de sa camarade ne le laissa cependant pas indifférent. Ils devaient être prudents. Quand ils reprirent leur marche, Zärfell avait la certitude qu'ils approchaient de quelque chose de dangereux, du moins, son instinct le lui disait. Il n'aimait pas trop cela. Il ne cessait de regarder sa fille, qui était plutôt concentrée sur la densité des frondaisons, et surtout Harmattan qui, elle, si elle avait écouté sa raison et son intuition, aurait aussitôt fait demi-tour pour retourner sur la plage, environnement dans lequel elle se sentait bien plus à son aise. Les hommes de Totoyomi ne semblaient pourtant pas trop inquiets, sûrement car c'était ce qu'ils étaient venus chercher : l'endroit où se rassemblaient ces bêtes. Et ils s'en approchaient, en effet, de plus en plus. Ce furent ce que les découvertes suivantes apprirent au jeune homme. Et, une fois devant l'épais fourré, Harmattan aurait bien tourné les talons sans demander son reste... Elle avait l'impression, au moment où ils s'engagèrent dans le dense amas de feuilles, que tous ces soldats étaient complètement inconscients. Ne sentaient-ils pas l'odeur de la chair mangée ? Des prédateurs rôdant ? Comment pouvait-on être aussi déconnecté de son environnement, de ses cinq sens,  ? Elle les observa faire, constatant cependant que son maître ne semblait pas vraiment à l'aise. Celui-ci avait prit de tout son corps sa fille qui s'étonnait de voir autant de feuillages au même endroit. Quand même, les créatures de cette île ne pouvaient-elles pas passer quelques coups de machette pour y voir plus clair ?

Harmattan se sentait de moins en moins bien. Elle savait déjà qu'ils étaient observés. Elle était d'une espèce omnivore, qui pratiquait la chasse seulement quand le goût de la viande se faisait sentir. Mais, animal du désert, elle chassait seulement les redoutables serpents d'Erimos et les scorpions, ou tout autre insecte terriblement rapide, mais de petite taille. Et s'ils désiraient du plus gros gibier, les rinorals chassaient en groupe des animaux de leur taille uniquement, grand maximum des chameaux. Toutefois, il était peu fréquent que les membres de son espèce aient recours à une chasse aussi importante. Ils préféraient leur côté herbivore, cela leur coûtait moins d'énergie. Ainsi, les instincts d'Harmattan répondirent. Ses oreilles se plaquèrent sur sa tête. Ses griffes affûtées raclèrent la terre tendre. Son poil hérissé la fit doubler de volume, lui donnant un air terrifiant. Sa corne de rinoral était pointée en avant, prête à empaler le premier agresseur venu. Zärfell le sentait et, en voyant l'agitation crescendo des hommes, se mit lui aussi en état d'alerte. Il éveilla sa magie et demanda à sa fille de se tenir à lui par le cou et avec ses jambes. La petite fille se retrouva plaquer contre le torse de son père et comprit que quelque chose de terrible était en cours. Mais, là, elle se sentait en sécurité, en percevant les battements de coeur, pour le moment assez calmes, de l'Alchimiste.

Quand un soldat fit une remarque sur le fait qu'ils n'étaient sûrement pas seuls, Zärfell n'eut pas besoin d'en savoir plus pour sentir des yeux posés sur lui. Les animaux de ce fourré avaient l'avantage sur eux et, n'en déplaise à l'agitation qui gagnait les troupes malgré les ordres de Koyomi, le jeune homme était déjà prêt à répliquer par la magie. Au moment où le borgne porta la main à son sabre, s'adressant au jeune homme en lui murmurant des paroles prudentes, un cri lança les hostilités. Harmattan n'attendit pas que le premier homme se fasse manger pour se glisser dans les pas, telle une ombre, de son maître qu'elle savait apte à mieux la défendre qu'elle avec ses armes. La quadrupède avait bien comprit une chose : leurs prédateurs étaient plus gros qu'elle. Zärfell sentit un vent de panique agiter les troupes. Le Mage conserva au maximum un calme olympien, surtout pour ne pas alerter sa fille à moitié cachée par sa cape. Il pressa le pas quand tout le monde fit de même. Il eut cependant un frisson quand, d'un coup, il sentit la main dans son dos disparaître. La bête l'avait frôlé... Enfin, on vit la fin de ce fourré ! Le magicien retint un souffle de soulagement et regarda sa fille collée contre lui, Harmattan se retournant face au fourré, les babines retroussées comme un chat feulant.


- Yàssadja, ça va ?
- Oui. Ton coeur y fait boum boum vite papa.
- Oui, c'est normal.
- Qu'est-ce qui s'est passé ?
- Rien ma puce. On a été attaqué, mais ça va...

Il répondit cela tout en sachant pertinemment que ça n'allait pas vraiment. Il observa les quelques rescapés. Puis, le Sylphe vit Harmattan sur ses gardes. Il fit aussitôt de même, un petit vent mystique soufflant d'un coup autour des survivants. Comme eux, il découvrit avec stupeur le paysage devant lui : un espace de nidification. Il secoua la tête.

- C'est pas vraiment une bonne idée d'être ici...

Ce fut la seule chose qu'il réussit à formuler avant qu'un nouveau cri humain ne déchire l'air. Yàssadja sentit comme le sang de son père ne faire qu'un tour dans tout son corps. Elle ferma alors les yeux, toujours bien collée à lui comme le font les animaux. La fillette savait que des choses terribles se passaient et elle ne voulait pas voir ça. La Mage savait que son père saurait la défendre... L'Alchimiste fit un grand pas en arrière, retenant un hurlement de surprise, quand il vit bondir la créature sur un des rescapé. Ce qu'il vit le tétanisa un peu, tandis qu'Harmattan se collait à lui en criant comme pour intimider son opposant. Le Voyageur n'avait jamais vu ça ! L'aisance avec laquelle cette créature reptilienne acheva l'humain le plaçait, dans l'esprit du jeune homme, à l'égal des pires prédateurs qu'il put voir sur Pandore ! Le mari d'Akane eut néanmoins bien le temps de détailler cette créature, sa tétanie le bloquant l'espace de quelques micro-secondes. L'homme aux cheveux d'albâtre vit surtout la peau écailleuse, qui semblait drôlement épaisse, bien que pas autant que celle d'un dragon, et surtout l'agencement des griffes. La stupéfaction était totale et la stupeur qui le saisit, il ne l'avait pas ressenti depuis fort longtemps. Si une créature avait bondi à ce moment-là sur lui, sûrement aurait-il réagi au dernier moment avec un bouclier magique de fortune. Le Mage quitta sa torpeur quand le reptile bipède se mit à avancer devant lui et Hikato. Harmattan n'avait, de son côté, pas faibli. Un animal aux abois ne se laisse pas tétaniser ! On aurait dit qu'elle était prête à bondir sur le reptile, avec toute l'agilité et la férocité qui pouvait l'animer dans des situations de danger extrême. Elle recula cependant au rythme des Hommes, son pelage la transformant en boule de feu. Zärfell activa sa magie et prépara une barrière à ériger. Sa fille put sentir le brusque et abondant flux de magie qui gagnait son paternel. Ce fut au moment où le Sylphe s'apprêta à riposter, à nouveau en possession de tous ses moyens, qu'une autre de ces créatures, à la queue longue avec sa griffe en faucille, surgit des fourrés pour s'interposer. Zärfell crut d'abord à une attaque, mais, en voyant les coloris différentes de cette bête-là et l'acte de défense qu'elle fit, il comprit rapidement qu'elle n'était pas avec les reptiles qui les attaquaient. Zärfell comprit que les sifflements qu'il entendait étaient le moyen de "communication" de ces créatures. Yàssadja, qui sentait la tension de son père redescendre un peu, entrouvrit un oeil et se tourna un peu. Elle écarquilla de grands yeux en voyant, de dos, la créature rayée. Qu'était-ce ? Malgré ses dons de Sylphe, Zärfell ne parvenait pas à comprendre ce qu'elles pouvaient se dire...

L'arrivée soudaine d'une blonde le surprit encore plus que l'entrée de la nouvelle créature. Cela faisait beaucoup d'émotions, même pour lui, en à peine quelques minutes ! Il y avait donc des humains sur cette île !? Zärfell observa alors les étranges reptiles réagir à la présence du nouveau représentant de leur espèce, qui semblait être "l'ami" de cette femme. Les créatures s'enfuyaient ou s'affaissaient comme face à un membre "alpha". A la manière dont la mystérieuse arrivante s'adressait à ce reptile coloré, il comprit que tous les deux semblaient capable de communiquer entre eux. Alors, quand elle approcha prudemment de lui, d'Harmattan, de sa fille et du dernier survivant, même si le jeune homme n'avait pas vraiment confiance, il ne répliqua pas par une attaque magique. Encore une fois, le trentenaire fut surprit que cette dame parle la langue universelle, malgré un fort accent. Elle parla surtout de Voleurs, ce qui choqua l'oreille du jeune homme. Il ne comprenait rien à rien ! Ce que lui tendit l'inconnue sentait assez fort, mais Zärfell ne fit pas la fine bouche. Après s'être "camouflé" avec ce que lui avait donné cette dame sans nom, le jeune homme marcha jusqu'à Koyomi. Il regarda le cadavre du pauvre homme... Il saisit alors son katana. S'il ne pouvait pas ramener la dépouille à la famille ou aux proches, il pourrait au moins fournir ça. Le Sylphe savait que la présence du corps avait toujours une grande importance pour la famille, d'autant plus à Shoan. Il se navra quelques instants pour tous les hommes morts dans les fourrés et pour qui il ne pourrait rien ramener si, plus tard, ils ne repassaient pas chercher les corps.

Nouant l'arme aux côtés de son bâton d'alchimie, il regarda la blonde leur indiquer un chemin. Zärfell échangea un bref regard avec Hitako avant de suivre les directives de la blonde et de sa créature. En passant devant le reptile qui leur avait sauvé la vie, le magicien contempla à nouveau tous les attributs et détails de cette bête. Qu'est-ce que cela pouvait bien être ? Ils se mirent en marche, tandis qu'Harmattan était mécontente d'avoir eu à se tartiner de déjection de ces créatures ignobles. Zärfell, qui pressait le pas, voyait son air contrarié. Rien de pire pour un animal propre comme elle que d'être "sali" par ce genre de chose. Yàssadja, qui restait agrippée à son père et qui, après ce qui c'était passée, n'osait plus le lâcher, ne semblait pas apprécier l'odeur.


- Papa, tu sens mauvais !
- Je sais.
- Maman va pas être contente si tu sens mauvais comme ça. Elle te fera pas de câlins !
- Ne t'inquiète pas, je me serai lavé avant.

Il regarda alors la femme inconnue. Il observa surtout sa tenue de baroudeur et ses cheveux blonds. Tandis qu'ils s'éloignaient du lieu de ponte, il déclara :

- C'est des déjections de ces créatures que vous nous avez donné ?

Cela ne gênait pas vraiment Zärfell. Mais Yàssadja, elle, fit alors la moue ! C'était donc ça, l'odeur ! Si être sale ne la dérangeait pas, bien au contraire, elle qui aimait tant exaspérer sa mère en grimpant partout et en n'ayant pas peur de se rouler par terre, il en étant tout autre quant à ce genre de chose. Heureusement, son père ne lui en avait mis que sur le dos. Zärfell en avait un peu marre d'être baladé de droite à gauche. Il aimait savoir ce dans quoi il s'embarquait. Le jeune homme poursuivit :

- Qui êtes-vous ? Et qu'est-ce que ces reptiles ? Vous êtes seule ici ? Et où est-ce qu'on va comme ça ?

Cela faisait beaucoup d'interrogations en même temps, mais le jeune homme voulait des réponses ! Hors de question d'aller plus avant dans un lieu inconnu, dont il ne connaissait pas la cartographie, avec sa fille. Seul, cela ne l'aurait pas gêné, mais avec Yàssadja, la question du repérage dans l'environnement l'inquiétait davantage. Il pria le ciel pour que sa femme ne soit jamais au courant de cette expédition, car il savait que sa colère, autant que la sienne, pouvait être terrible.
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MessageSujet: Re: Un pas dans un monde inconnu...   Un pas dans un monde inconnu... EmptyVen 1 Nov - 19:02

L'inconnue distribuait une besace à chacun des survivants et les laisser se répandre de cette matière terreuse et nauséabonde sur eux. Elle prenait ensuite les devants et les guider dans les fougères, attentive et la sarbacane à la main. De son côté, le reptile bleu s'enfonçait également dans les fourrées et ses bruits de pas lourds s'éloignaient en même temps qu'il secouait le feuillage. Les hommes de Shoan étaient traumatisés et paniqués par ce qu'il venait de se produire. Mais la jeune femme semblait ici comme un poisson dans l'eau. Il était difficile de sentir de la tension sur son visage ou même dans ses gestes. Leur sauveuse se retournait aux questions de Zärfell. On pouvait difficilement la distingué dans cet environnement de jungle, mais le jeune homme, qui était juste derrière elle, pouvait voir sur son visage un grand sourire. Elle se remit à parler avec cet étrange accent qui grimpait en début de certains mots et diminuait à la fin de la plupart. Les ''e'' avaient également une très légère consonance en ''è''.

Oui tout à fait, des fèces de Voleurs. Ils ne chassent pas les déchets ou les animaux morts depuis trop longtemps.
- Pourquoi ces créatures nous ont pris en chasse ?!? Demandait Hikato toujours terrorisé. En reprenant sa marche, l'inconnue lui répondit.
- C'est simple. Vous avez pénétré sur leurs territoires et ils se sont sentis menacés. Ils vous pistent depuis longtemps. L'attaque a commencé quand vous êtes rentrés dans les fougères. C'était la dernière limite avant leurs biens le plus précieux : leurs œufs. Elle se mit à souffler dans un étrange instrument qui imitait le cri des créatures d'une certaine manière. La réponse de l'animal résonna dans les bois sous la forme d'un appel strident. Elle bifurqua alors sur sa droite et reprit ses explications. Je m'appelle Marie Higgs de la Terre, je suis éleveuse. Quant à ce que vous appelez des reptiles... Ceux-ci étaient des Voleurs d'Utah, du nom de l'explorateur qui les a découvert pour la première fois. Et pour l'instant, je vous emmène en dehors de leurs territoires. Elle regarda Zärfell. Vous êtes des Étrangers n'est-ce pas ?

Ils finirent finalement par sortir des fougères et la dénommée Marie chercha dans sa sacoche pour sortir une boussole supplémentaire et un sablier. Elle analysa les deux objets avant de faire une petite moue. Soucieuse de rassurer ces gens, elle rangea le tout dans son bagage.

Nous avons progresser vers le dessus du soleil levant pour sortir d'ici... Leurs territoires s'arrête sûrement plus loin. Il va falloir marcher encore un peu.
- Pas tant que je n'aurais pas de réponses ! Affirmait Hikato.
- Les questions plus tard. Ils sont toujours derrière nous. Brek les occupe, mais on ne pourra pas les ruser longtemps. Tu veux connaître le même sort que tes amis ?

Le soldat de Shoan avala une boule de salive. Puis Marie regarda Zärfell et remarqua la petite chose qu'il tenait dans ses bras. Le blonde cherchait une nouvelle fois dans son sac et en sortie ce qui ressemblait à une énorme fraise, gros comme un melon, pour la tendre à Zärfell.

Donne ça à l'enfant. C'est... Elle chercha encore son mot. Sucré ?

Puis elle se mit en marche, ses solides bottes frappant le sol avec fermeté et motivation. Elle guidait les rescapés de l'attaque jusqu'au Nord-Est, où ils parvinrent à un rassemblement de rochers recouverts de mousses. Finalement, elle grimpa sur l'un d'eux et chercha dans son sac son étrange instrument. Elle souffla dedans trois fois, chaque pause étant marqué par un arrêt brutal. Un cri continu, aigu et étouffé lui parvint. Puis elle souffla une nouvelle fois avant de se mettre à crier.

Brek ! Brek ! Kozi kozi !
- Aaah !

Marie descendit de son rocher. Peu de temps après son appel, le lézard au dos bleu venait de sortir des bois pour atterrir devant le groupe, la queue fouettant l'air. La jeune fille arriva à ses côtés.

La, la... Shi... Shi...

Elle caressa son cou avant de tapoter sur ses hanches. L'animal poussa un cri qui semblait enfin plus amical et se mit à fixer Harmatan d'un air méfiant. Marie le remarqua et observa à son tour la créature orange, qu'elle n'avait jamais vu et donc ne connaissez pas. Elle regarda les survivants et les interrogea sur le régime alimentaire de la Rinoral.

Elles mangent des œufs ?
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MessageSujet: Re: Un pas dans un monde inconnu...   Un pas dans un monde inconnu... EmptySam 2 Nov - 18:11

~ Le Sylphe avait remarqué à quel point cette femme semblait à l'aise dans cet environnement. Il fut un peu rassuré quand elle répondit enfin à ses questions ! Cependant, il comprit que le mot "Voleur", chez cette femme à accent, ne signifiait pas des humains qui volaient des choses, mais bien des animaux, très sûrement les créatures qu'ils avaient croisées. L'interrogation de Hikato surprit un peu le jeune homme. Il était logique de se faire attaquer quand on pénétrait sur un territoire "adversaire", qui plus est s'il y avait des nids avec des oeufs à éclore dans les parages. A vrai dire, au vu des circonstances, l'offensive musclée qu'ils avaient subie ne l'étonnait presque pas. Ce qui l'avait cependant saisit, c'était bien la physionomie de ces bêtes et la violence avec laquelle la meute avait attaqué. Il observa attentivement l'inconnue communiquer avec sa créature. Cela le fascinait un peu et il aurait bien aimé lui poser davantage de questions quant à sa relation avec cette sorte de chimère à griffe en forme de faucille. Quand elle se présenta, le jeune homme fut ravi de pouvoir enfin placer un nom sur ce visage. Et il apprit aussi le nom de ces créatures. Cela ne lui disait absolument rien... A l'instant où Marie Higgs posa en retour une question, l'Alchimiste acquiesça :

- Oui, nous venons de l'Empire de Shoan. Je m'appelle Zärfell, je suis Mage et Alchimiste. Et voici ma fille, Yàssadja, et mon amie Harmattan.

Il laissa le soldat se présenter s'il le souhaitait. Ils finirent par sortir des fougères. Zärfell contempla alors les alentours avant de regarder ce que faisait l'éleveuse. Elle semblait connaisseuse sur ce qu'elle faisait... Le magicien observa Hikato de mauvaise humeur. La réponse sèche, mais efficace, de leur sauveuse parut éteindre ses envies d'avoir tout de suite des explications. Le jeune homme fronça un peu les sourcils quand Marie regarda la petite Mage. Son instinct paternel paraissait encore branché sur la défensive au sujet de sa fille. Il remercia Marie pour le fruit et, sa fille le lâchant enfin pour retrouver le dos d'Harmattan, elle attrapa la nourriture et la contempla. Zärfell l'observa avec attention manger cet étrange aliment que sa fille semblait apprécier. Puis, sans rien dire, un peu plongé dans ses pensées, le jeune homme suivit la femme au pas assuré. Il la regarda appeler Berk avec son instrument. Ils n'eurent pas à attendre longtemps pour voir la bête surgir de derrière les frondaisons. Zärfell détailla l'animal tandis que Yàssadja semblait curieuse de le toucher. Le jeune homme sortit alors son calepin et se mit à esquisser rapidement le Voleur d'Utah. L'Erudit leva la tête quand Marie l'interrogea sur l'alimentation d'Harmattan. Le jeune homme se tourna vers son amie rousse qui avait plaqué ses oreilles sur sa tête, pas très rassurée de se voir à nouveau dévisagée par une de ces créatures. Le jeune homme sourit et la caressa doucement. Ce contact la fit se détendre un peu et ses grandes oreilles se redressèrent un peu.

- N'est pas peur Harmattan, celui-ci est gentil.
- Mouais... C'est pas pour autant que je vais lui faire confiance tout de suite, surtout s'il me regarde avec ces yeux-là ! Quant aux oeufs, c'est bien la dernière chose que j'irai manger.

Ses "ou" que pouvaient percevoir les autres paraissaient mi amicaux, mi inquiets. Le jeune homme répondit à la question de Marie :

- Non, elle ne mange pas d'oeufs, ou du moins, ce doit bien être le dernier aliment de sa chaîne alimentaire. Les animaux de son espèce sont omnivores mais mangent en priorité des végétaux et après de la viande.

Harmattan observa le reptile et renifla l'air pour mieux sentir son odeur. Yàssadja la poussait un peu :

- Aller Harmattan, on va dire bonjour à Berk ?
- Pas question, moi je ne bouge pas !
- Mais pourquoi ?

La petite fille, qui avait hérité des gênes de Sylphe de son père, regarda avec une moue de tristesse son amie. En voyant son visage, la magicienne comprit que l'animal n'était pas très rassuré. De son côté, son père paraissait occuper à dessiner et à échanger avec Marie le temps d'une très courte pause.

- Et que mangent ces Voleurs d'Utah ? demanda le jeune homme. Au vu de leur physionomie et de ce que j'ai pu voir de leur attaque, je dirais qu'ils ne sont que carnivores et pas qu'un peu !

Ces bêtes avaient paru à Zärfell aussi voraces qu'une meute de Lions Suzerains ! Yàssadja était discrètement descendue d'Harmattan pour trottiner vers Berk. Son père la vit et il s'alarma quelques secondes. La grandeur de Berk face à la taille, si petite, de sa fille, réveilla en lui ses intuitions de défense. Harmattan suivit la jeune fille car, même si elle était un peu craintive quant à ce Voleur d'Utah, elle ne voulait pas qu'il arrive quelque chose à l'enfant. Après tout, elle avait été rôdée à ça : surveiller des garnements bipèdes ! La jeune fille, elle, paraissait toute contente de pouvoir enfin caresser une créature comme ça ! Elle ne paraissait pas trop consciente du danger, ou non, que cela pouvait représenter. Zärfell la vit et la reprit alors d'un ton sec, mais pas agressif, qui arrêta net la jeune fille à mi-parcours vers la créature :

- Yàssadja, on a pas le temps pour des caresses pour l'instant, d'accord ? On doit encore marcher.
- Mais !
- Pas de mais, compris ?

La fillette fit une petite moue de mécontentement avant de remonter sur Harmattan qui, aussitôt, rebroussa chemin pour revenir auprès de son maître qui semblait un peu tendu. Zärfell était prêt à repartir. Il ne connaissait pas du tout le chemin, alors, il s'en remettait entièrement à Marie Higgs. Il observa Hikato, pour évaluer son attitude. Puis, il se remit en marche en silence, sa fille et son amie quadrupède tout près de lui. Yàssadja râla un peu intérieurement en observant la créature. Elle aurait bien voulu monter dessus, cela avait l'air sympa ! Elle caressa alors Harmattan pour la calmer. Zärfell déclara, tandis qu'ils marchaient d'un bon train :

- Vous venez d'où, Marie Higgs ? D'un autre pays de Pandore ou vous avez toujours vécu ici ?

En disant cela, il inspecta le ciel. Le soleil n'était pas encore couché, mais ils devraient bien retourner au campement du Général Yamisan un moment ou à un autre. Le magicien revint sur son dessin : il était complet et fini. Le résultat satisfaisait Zärfell qui  aurait quelque chose à montrer aux autres scientifiques.
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MessageSujet: Re: Un pas dans un monde inconnu...   Un pas dans un monde inconnu... EmptySam 2 Nov - 20:17

L'Empire de Shoan, ah alors... Elle claquait des doigts en cherchant ses mots et parvint à articuler doucement, syllabes par syllabes le dialecte de l'Empire.Oh... Oh...aiyou ? C'est ça ? Comme on dit bonjour chez vous ? Je crois que c'est ce qu'ils disaient sur Méso.

De toute évidence, Marie essayait de sympathiser comme elle le pouvait, et connaissait certaines formes de langages de Pandore. La blonde continuait à mentionner qu'il arrivait que certaines personnes soit repêchés sur la plage et disent venir d'un lieu appelé "Pandore". Ce sont ces gens là qu'elle désigne sous le nom d'Étrangers.

Bon alors elle ne lui fera pas de mal. Quant à ce qu'elle mange, les Voleurs sont des mangeurs de viandes. Ils mangent tout ce qui s'approche trop de leurs nids comme tu l'as vus, mais aussi parfois d'autres Voleurs, ainsi que des mangeurs de plantes. Ils aiment beaucoup les Petites Crêtes.

Répondit Marie quand elle entendit la réponse de Zärfell. Elle tapota le cou puissant de son animal et lui susurra à nouveau quelques mots dans sa langue. L'animal observa Harmattan avant de s'approcher doucement, reniflant bruyamment l'air comme une bête le ferait. Quand l'enfant se trouva rattrapée par son père, Marie imitait le même geste pour empêcher la petite fille de faire plus de pas. Le Mage était plus rapide qu'elle.

Ah non non non, tu ne peux pas toucher de Voleurs comme ça. Elle pourrait te mordre la main.

Disait-elle de manière étonnamment très pédagogique. Hikato de son côté ne faisait confiance ni à l'animal, ni à sa maîtresse. Le chasseur de Shoan réalisait seulement maintenant qu'il était définitivement survivant d'une attaque d'animaux sauvages et avait du mal à admettre qu'il avait été sauvé par l'une d'elle. Aussi, quand Zärfell mentionnait le fait de reprendre la marche, il sautait sur l'occasion pour affirmer ces propos.

Oui, on doit rentrer au camp avant la tombée de la nuit ! Personne ne viendra nous chercher quand le soleil sera couché, et je refuse de passer la nuit aux côtés de cette chose ! Dit-il en désignant Berk. Marie fronça les sourcils pendant que l'animal claquait des mâchoires.
- Cette chose t'as sauvé la vie. Si elle n'avait pas repéré votre odeur après que j'ai entendu vos cris, tu serais déjà avec tes amis. Et pour commencer, tu n'aurais jamais dû suivre la piste des Voleurs. C'est ton avidité à toi et tes amis qui ont entraînés leurs morts. Attendez... Vous avez dit un camp ?
- Oui.
- Où ?!
- Dans la clairière plus au sud...

Marie leva les yeux au ciel avant de laisser tomber avec Hikato. De toute évidence, Zärfell était bien plus malin que lui et serait son interlocuteur de choix désormais.

Zärfell, j'aimerais beaucoup répondre à tes questions et t'apprendre des choses sur Pangéa, mais d'abord il faut que tu répondes à la mienne : est-ce que tu as vus des traces de Longs Cou en venant ici... Ça... Ça ressemble à des gros ronds avec des petites bosses au bout ? C'est très important.
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MessageSujet: Re: Un pas dans un monde inconnu...   Un pas dans un monde inconnu... EmptyDim 3 Nov - 16:50

~ Zärfell appréciait bien Marie. Il la trouvait vive et raisonnée. Le jeune homme se perdit un peu dans ses pensées quand ils se remirent à marcher et ce furent les mots de Hikato qui le tirèrent de sa courte absence psychique. Il observa Marie et le soldat avoir une altercation au sujet de Berk. Le Mage ne trouva pas très malin, de la part de son compatriote de l'Empire, de réagir ainsi. Quand on était sauvé, mieux valait être reconnaissant et respectueux, à défaut de sympathiser. Le jeune homme n'intervint pas et laissa les deux personnes conclurent leur différend. Quand Marie revint vers lui, le Sylphe fut un peu déçu de ne pas avoir de réponse à ses questions, cependant, il comprenait les raisons de la jeune femme. Il y avait plus urgent. La description qu'elle lui fit des traces lui rappela quelque chose. Il sortit aussitôt son carnet de voyage.

- Oui, enfin je crois. C'est de ça dont vous parlez ?

Il leva son calepin, bien ouvert, et montra l'empreinte qu'il avait dessiné. Il attendit de voir la réaction de Marie. Et puis après, qu'allait-il se passer ? Le magicien vérifia brièvement l'avancée du soleil, puis, regarda sa fille. Il devait trouver un abri avec la tombée de la nuit ou, à défaut, en construire un avec sa magie, quelque chose qui le rendrait invisible, avec de l'eau et du vent. Les talents que lui avaient offert son Guide ne seraient pas vraiment d'un grand recours, aussi, il ne comptait que sur ses propres capacités acquises et affinées avec le temps. Le père s'en voulut un peu d'avoir emmener sa fille dans cette expédition... Si elle avait déjà sillonné la forêt de Shoan avec lui, elle n'avait jamais exploré un tel lieu, rempli de dangers que lui-même ne connaissait pas. Quel idiot il faisait ! Il aurait dû écouter Akane, qui n'avait pas vraiment été rassurée quand Zärfell avait fait cette proposition. Mais il n'avait pas pu s'empêcher de lui en faire part, car Yàssadja, en apprenant que son père partait en exploration, lui avait fait des mille et des cents pour partir avec lui. Elle avait trop la bougeotte, cette enfant ! Zärfell pensa qu'au final, l'école shoanienne, bien plus disciplinée que lui-même, lui ferait du bien. Un cadre un peu militaire et strict, cela devrait probablement calmer ses ardeurs de jeunotte hyperactive et contestataire par moments. Puis, le service militaire en prime, cela lui apprendrait enfin, peut-être, à plus obéir. Au final, elle finirait peut-être par devenir aussi sage et appliqué que son frère cadet. Pendant qu'il pensa cela, il observa sa fille scruter partout autour d'elle, demandant à Harmattan le nom de chaque chose qu'elle voyait. Mais, bien entendu, elle prenait l'animal au dépourvu. Qu'est-ce qu'elle en savait des noms de ces plantes bizarres !? La rinoral essaya de lui répondre en lui décrivant des végétaux qui ressemblaient, plus ou moins, à ceux que lui indiquait la petite fille.

Le jeune homme soupira et s'en voulut d'avoir penser de telles choses. Sa fille était comme elle était et, au fond, elle lui ressemblait beaucoup. Lui-même, et pourtant il n'avait pas fait de service militaire, ni eu l'éducation scolaire parfaitement shoanienne, avait eu du mal à se tenir tranquille pendant des leçons avec les anciens de sa tribu. Et il savait combien celles-ci étaient, pourtant, bien différentes de l'école de l'Empire. On faisait classe dehors, aux pieds des arbres lors des beaux jours. On faisait des cours "ambulatoires", en navigant dans la forêt pour découvrir les plantes, ou bien, dans les ateliers du village, pour apprendre l'art du bois, du fer, des potions... On faisait de nombreux cours de magie ! De temps en temps, on s'asseyait à une table, on apprenait de l'orthographe, des mathématiques, des problèmes à résoudre, la langue de Shoan et, bien entendu, les lois de l'Empire et son cadre militaire. Avec du recul, il comprenait que cela avait été une école bien plus paisible et flexible que celle de Shoan, du moins, c'était son impression. Il sourit en détournant les yeux de sa fille. Au final, ce serait tant mieux si elle donnait un peu de fil à retordre aux professeurs de l'Empire ! Alors, même si cette expédition était périlleuse, il avait confiance : c'était formateur pour sa fille. Il aurait plein de conseils à lui donner, elle verrait des choses exceptionnelles, peut-être uniques dans sa vie. Ce fut un peu ragaillardit qu'il revint sur le moment présent, espérant quand même que Marie les guidait vers un abri si, avant la nuit, ils n'avaient pas le temps de rejoindre le campement.
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MessageSujet: Re: Un pas dans un monde inconnu...   Un pas dans un monde inconnu... EmptyDim 3 Nov - 20:17

Marie arrachait presque des mains le carnet de Zärfell à cause de son empressement. Elle analysait en détail le croquis qu'elle voyait et qu'elle aurait pris plaisir à féliciter si elle en avait le temps et l'occasion.

C'est ça, c'est tout à fait ça. Il faut se mettre en marche.

Elle rendait le carnet à Zärfell et comptait les munitions à se ceinture. Puis elle s'approcha à nouveau de son Voleur d'Utah et lui souffla des ordres. L'animal se mit alors à s'approcher de Zärfell et Hikato en les reniflant nerveusement et bruyamment. Puis il inspecta les airs et se mit à crier avant de s'élancer dans une direction. Marie le suivit et invita aux rescapés à faire de même.

Par ici !
- Mais enfin vous voulez bien m'expliquer pourquoi cette chose nous a reniflé comme ça ?! S'interrogeait Hikato.
- Ça fais trois jours que j'essaie de trouver cette piste de Longs Cou dans la forêt. Je pense qu'elle est passé non loin de votre campement. Mais il n'y a pas qu'eux. Toi et tes amis ont établit votre camp sur une piste de gibiers.
- Une piste de... C'est impossible !
- Les Voleurs d'Utah sont sûrement déjà en route. Après avoir goûté à votre chair, ils ont repéré l'odeur des vôtres et se seront rassemblés. Ils attaqueront sûrement cette nuit. Ce n'est pas un camp de base que vous avez établit. C'est un buffet.

Le cri de Berk coupa net aux explications de Marie.

Suivons Berk. Elle a repéré l'odeur de votre campement. Il va falloir courir. J'espère que toi et tes amis êtes habitués à la course en forêt, Zärfell.

Et Marie prenait les devant aux côtés de son animal, en ne cessant de répétait le mot Ikkos.

Pendant ce temps, au campement...

Le Général frappait du poing sur la table.


Vous avez envoyé une expédition au Nord sans mon consentement ! C'est MOI qui dirige cette opération, capitaine Totoyomi !
- C'est MOI qui ai découvert cette archipel ! C'est MON privilège que VOUS m'avez volé !
- Et la vie de nos hommes ?! Vous y avez songer !? Vous avez peut-être voler LEURS vies !
- Hikato est un chasseur expérimenté ! Ni lui, ni monsieur Zärfell...
- Parce qu'en plus vous y avez envoyé Maître Zärfell !!!? Cette fois le coup de poing était encore plus fort et fendit la table sur sa longueur. Les samouraïs de vois volèrent dans la pièce. L'époux de la Haut-Général !? Et son enfant est avec lui ?! Vous avez seulement conscience de vos gestes, capitaine Totoyomi !
- Je n'agis toujours que pour le bien de l'Empire...
- Alors vous comprendrez que pour le bien de l'Empire, je vous retire de l'opération !
- Vous n'avez aucun droit de faire ceci !
- Ô que si ! Je suis Général, je suis mandaté par l'Empereur pour cette opération et donc JE décide qui part et qui reste ! Et vous... Vous partez ! Estimez-vous heureux que je ne vous jette pas en cours martial ! Mais ça ne saurait arrivez si jamais il est arrivé malheur à un de mes hommes ! Gardes !

Deux soldats rentrèrent dans la tente. Le capitaine Totoyomi termina de briser la table et se dirigea tout seul vers la sortie, accompagnée des hommes qui prendraient soin de l'accompagner jusqu'à ses quartiers où il attendra le lendemain pour rejoindre la plage. Le Général tomba sur son tabouret en se posant la main sur le front et en soupirant. Peu de temps après, un autre soldat arrivait dans sa tente.

Général, la dernière expédition est rentrée...
- Aucunes nouvelles de Maître Zärfell ?
- Non général... La nuit ne vas pas tarder à tomber... Dois-je...
- Non ça ne sera pas nécessaire. Maître Zärfell est digne des Mages Arc-en-Ciel... Et sa fille est avec lui... Il fera en sorte de rentrer... Maintenez les feux allumés toute la nuit, qu'il puisse se repérer...
- Oui Général.
- Que la Divinité nous protège et le protège lui aussi...

À la lisière de la forêt, des formes bipèdes animales se rassemblaient et évaluaient le campement. Dans l'ombre des sous-bois, des crocs terrifiants se répétaient déjà du festin à venir.

De retour auprès de Marie et ses nouveaux compagnons. La blonde progressait avec une agilité déconcertante entre les arbres et les fougères, prenant soigneusement soin d'éviter les grosses racines ou les gros cailloux qui pourraient bloquer leurs chemins. De temps à autres, Berk s'arrêtait sur un promontoire et jetait un coup d’œil derrière elle pour s'assurer que les humains tenaient la cadence. Très lentement, les bruits de la forêt du jour laissaient place à ceux de la nuit. Les oiseaux se taisaient et les grillons prenaient le relais. Elle s'en remettait entièrement aux étrangers pour lui annoncer si oui ou non ils s'approchaient de leurs camps. Marie avait l'habitude des villes et des villages et n'avait jamais vu à quoi un campement militaire pouvait ressembler.
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MessageSujet: Re: Un pas dans un monde inconnu...   Un pas dans un monde inconnu... EmptyMar 5 Nov - 18:16

~ En observant la réaction soudaine de Marie, le jeune homme comprit que ce qui se passait était assez grave. Zärfell se demanda aussitôt si cela concernait le campement de ses camarades. Ce fut alors que Berk les renifla. Harmattan le regarda, l'air intrigué. Quand le trentenaire vit l'animal humer l'air et se mouvoir, le jeune homme ne mit pas longtemps à saisir que son intuition avait été juste. Il fronça légèrement les sourcils, préoccupé, au moment où ils se mirent tous en route. Yàssadja, perchée sur le dos de la quadrupède rousse, se cramponna bien à elle quand ils commencèrent leur folle course pour atteindre le camp de base. Elle avait bien comprit, elle aussi, que quelque chose de terrible était en train de se tramer. La jeune fille avait un peu peur, néanmoins, en voyant son père courir avec vigueur et en caressant doucement Harmattan, la petite Mage ressentit un sentiment de sécurité. Alors que d'autres enfants auraient bien eu peur, la magicienne, au contraire, se sentait tendue, mais pas en proie à un effroi de fillette. Elle copia l'air grave de son père en fronçant les sourcils. Elle aussi, du haut de ses quatre ans, était prête à défendre le campement ! On lui avait dit que sa mère était une guerrière plus qu'aguerrie et que son père était un Mage d'une grande puissance, alors, elle aussi, elle allait se battre comme ils l'auraient fait. Quatre ans, mais déjà l'âme d'une combattante intrépide et pleine de sang-froid.

Zärfell, de son côté, était inquiet... Il se remémora le sabre de Koyomi attaché dans son dos aux côtés de son bâton magique... Il se souvint du corps de l'homme, ensanglanté, défiguré, gisant par terre. L'espace d'un instant, il eut une sorte de nausée, ou peut-être quelque chose comme une sueur froide mêlée d'un étrange haut-les-coeurs. Sûrement des images de la guerre aussi, des flashs d'autres conflits et de tous les affrontements sanglants qu'il avait pu voir, lui revinrent à l'esprit. Le Sylphe, tandis qu'il avançait à grandes enjambées, la sensation d'être aussi vif que la foudre et aussi souple que l'eau coulant à gros débit dans un large lit chargé de cailloux, eut l'impression que cette attaque était de sa faute... Et si seulement il n'était pas parti dans le groupe du capitaine Totoyomi... Cette pensée lui rongea quelques secondes la conscience. Néanmoins, réfléchissant, il se dit que le scénario aurait probablement était le même, mais sans lui. Au final, cette idée l'inquiétait encore plus mais le dédouanait d'une sorte de culpabilité. Zärfell savait que l'expédition qu'il avait rejointe n'avait rien d'officiel alors, quand la supercherie serait démasquée, dans quel état seraient Totoyomi et Yamisan ? Le jeune homme imaginait déjà une altercation musclée entre les deux soldats, tous deux avec leurs arguments pour défendre leur position. Cela fit d'autant plus grimper la culpabilité du jeune homme qui, alors, accéléra encore plus le pas. Harmattan le suivait sans problème, aussi dégourdie que n'importe quelle anguille. Son espèce était habituée à courir sur de longues distances ou bien à fuir des prédateurs. Son agilité et sa rapidité n'étaient plus à refaire. Tout en courant à plein poumon, Zärfell inspecta le ciel. La nuit n'allait pas tarder à tomber... Il sentit alors le rubis sur sa peau, caché sous ses vêtements. Cela le rassura un instant, peut-être car il avait la même chaleur, mais grandement atténuée, que peuvent avoir les langues de feu douces des dragons, quand ceux-ci ne crachent par leur déflagration terrible et mortelle, capable de ravager une capitale ou une forêt en quelques instants.

Zärfell eut le sentiment que jamais ils ne parviendraient au camp... Dans la nuit qui s'installait désormais, il ne voyait rien poindre. Pas le moindre bout de tente... Mais, en entendant Berk avancer avec eux et tracer la route, tandis que le jeune homme coupait grâce à sa magie la moindre brindille pouvant le gêner dans sa progression, il garda tout de même la maîtrise de sa panique. Même, il paraissait étrangement stoïque, le genre de gravité qui fait penser qu'une inquiétude notable habite une âme. Son esprit, qui s'alertait, crut même percevoir un autre cri de ces Voleurs d'Utah. Le jeune homme décida alors, quand il lui sembla entrapercevoir au loin des feux d'un campement militaire, vérifiant son hypothèse en analysant la réaction du chasseur de Shoan, d'user de sa magie. L'air, doucement, se mit à frémir dans les frondaisons. Ces brises, discrètes, n'avaient rien de naturelles. Ne pouvant se servir d'une quelconque source de force mystique aux alentours et ne sachant pas combien de magie cela lui prendrait, il puisa dans toute sa source d'énergie intérieure avec une certaine modération pour le moment. Celle-ci parcourut les molécules d'air et d'eau, qui donna soudain à l'air un parfum singulier, détectable pour les plus sensibles non pas avec les cinq sens, mais avec le sixième, celui de l'invisible, des énergies.


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Sa puissance avait, apparemment, un peu de mal pour ce début. Être dans un lieu dépourvu de magie ne semblait pas lui plaire. Cependant, une vive brise s'éleva dans le haut des arbres, un coup de vent que l'on pouvait, pour le coup, confondre avec n'importe quel bourrasque. Le vent vola, vola, à toute vitesse, pour d'un coup redescendre en direction du sol et devenir un vent de terre. Arrivant au campement, le jeune home ayant mentalement visualisé le résultat qu'il souhaitait pour leur laisser encore un peu de temps, comme une marge de manoeuvre, la minuscule brise se scinda en deux et courut au ras de l'herbe. Elle vint tracer un immense cercle tout autour de la périphérie du campement. Les feux restés allumés ne frémirent même pas. Ce vent était à peine perceptible sur les brins d'herbe qui se couchaient à son passage avant de se relever. Puis, les deux courants d'air se rejoignant à l'autre extrémité du campement, un dôme de vent et d'eau invisible se hissa tout autour des tentes. Une véritable bulle invisible. Et pendant que sa magie opérait, Yàssadja ayant senti une soudaine agitation d'aura mystique qu'elle ne pouvait attribuer qu'à son père, le jeune homme déclara à Marie d'une voix bien audible :

- Nous arrivons au campement ! Vous voyez les feux là-bas : ils ont dû les laisser allumer pour une raison. On distingue presque les tentes, nous y sommes presque !

Et il poursuivait son découpage de feuilles, branchages, bois, sans l'once d'une difficulté. Maintenant qu'il avait éveillé sa puissance magique, il était prêt à défendre coûte que coûte sa fille et les autres hommes et femmes dans le camp. Il espérait que le Général Yamisan eût pressentiment lui aussi quelque chose, néanmoins, le Vétéran Obscur en doutait fort. Personne n'était devin parmi les soldats, alors, comment auraient-ils pu prévenir le danger ? Non, l'attaque allait être fulgurante, même si sa barrière, il le souhaitait, leur donnerait probablement le temps d'arriver et un certain laps de temps pour les soldats afin de s'armer, même de manière rudimentaire. Si Zärfell n'y connaissait rien aux lois de cette île, il savait que la magie, elle pouvait être redoutable. Il pria pour que quelques Mages Arc-en-ciels ou autres magiciens de l'Armée Impériale furent présents pour compenser l'unique présence d'épéistes, archers et combattants à la lance. Il regarda Marie et espéra que Berk arrivât peut-être avant eux.

Muraille Suprême (défense) - Annulation de l'attaque à venir
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MessageSujet: Re: Un pas dans un monde inconnu...   Un pas dans un monde inconnu... EmptyLun 11 Nov - 13:29

Marie finissait par s'arrêter en freinant à la lisière des bois. Elle voyait les tentes en toile cachées derrière une palissade de bois haute d'un bon mètre. Cette protection ne seraient en rien suffisante contre les Voleurs d'Utah, qui pouvaient bondir aisément par dessus. Par le passé, Marie en avait vu un réalisé un bond de trois mètres. Elle voyait aussi les hommes en armure rouge patrouillaient autour de la palissade, à l'extérieur du camp. Ils tenaient une boule de lumière au bout d'un long bâton qu'ils pointaient devant eux. Cela leur donnait l'aspect d'une grosse luciole. Berk ramenait Marie à la raison et regardait nerveusement vers sa droite en grognant, comme un chien aux aguets. La blonde suivait le regard de son compagnon et comprenait sa réaction. Les autres Voleurs d'Utah étaient déjà là. Les animaux communiquaient dans des gloussements avant de se séparer en plusieurs groupes qui encerclaient déjà le campement. La blonde se retournait vers Zärfell.

Zärfell, tes amis sont en dangers. Les Voleurs vont encercler ce campement et attaquer à la moindre occasion.

Un cri retentissait dans la clairière. Il fit se retourner les humains. Dans le campement, le Général sortait de sa tante en poussant sa toile.

Par la Divinité qu'est-ce qu'il se passe dehors !?
- Général, c'est à peine croyable.
- Dites moi !
- Des Carnosaures... Plein de Carnosaures.
- Des Canosaures ? Mais on est pas à Mandrosa !

Il s'approchait de la palissade et voyait les dits Carnosaures tournaient autour du campement. En réalité, les soldats de Shoan ne savaient rien sur les Voleurs d'Utah, aussi le soldat, de par son esprit humain, avait essayé d'assimiler la créature à la chose qui y ressemblait le plus dans ce qu'il connaissait. Et il s'agissait des Carnosaures de Mandrosa. Les animaux tournaient autour du camp comme oiseaux, en avançant la tête d'avant en arrière, le corps près du sol pour prendre appui. Quelque fois, l'un d'eux sautaient mais se heurtaient à une barrière invisible qui se manifestait par un cercle de brume à l'impact. Il faisait alors quelques pas en arrière, tournait en cercle de frustration et couinait, avant de reprendre le chemin. Le Général fronçait les sourcils.

Ils sont petits pour des Carnosaures !
- Nous n'avons jamais vu de ces animaux en bébés Général.
- Et cette barrière... Il pointait du doigt un autre animal qui échouait à passer. De la magie ?
- Je le crois Général.
- Maître Zärfell n'est plus très loin alors. Il nous voit sûrement.

Un Voleur s'arrêta soudaine et leva le museau pour humer l'air ambiant. Il tourna alors lentement la tête comme un crocodile en direction de la forêt. L'animal se mit à grogner en montrant ses dents qui fendaient son visage jusqu'aux orifices auditifs de la créature, deux petits trous situaient sur l'arrière de son crâne. Il poussa alors un cri strident et deux autres Voleurs l'imitèrent. De son côté, Berk se mettait sur ses gardes et s'interposait entre Marie et ses semblables. La blonde observait la réaction des animaux et regarda les feuilles des arbres.

Le vent a changé de direction. Ils savent qu'on est là. Elle chercha prestement dans sa sacoche avant d'afficher un visage de dépit. Et je n'ai plus de fèces... Quand elle leva les yeux, elle vit que les trois Voleurs avaient disparus. Elle regarda immédiatement Zärfell.

Zärfell... Tu sais courir très vite ? Demandait-elle en chargeant sa sarbacane avec une fléchette.
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MessageSujet: Re: Un pas dans un monde inconnu...   Un pas dans un monde inconnu... EmptyDim 15 Déc - 16:34

~ Zärfell était content de constater que sa barrière tenait. Tant qu'il aurait suffisamment de magie et tant que les Voleurs d'Utah n'attaqueraient pas avec acharnement et en groupe sur un seul endroit de la Muraille Suprême, celle-ci tiendrait... Du moins, il l'espérait. Il ne savait pas si ces créatures reptiliennes étaient dotées ou non de quelque dons qu'il ne connaîtrait pas. Il ne l'espérait vraiment pas. Il lui sembla distinguer le Général au loin, avec ses soldats. Mais, entre la forêt, l'agitation, les feux et la distance, le Mage n'était sûr de rien... Sa fille, toujours perchée sur Harmattan, contempla l'endroit du regard. La nuit commençait vraiment à devenir de plus en plus profonde. Le père se tourna vers sa fille avant de regarder brusquement en direction de Marie. Celle-ci leur annonça une bien mauvaise nouvelle... Cela leur faisait une belle jambe ! Zärfell avait en effet entendu un bruit aigu venir d'il ne savait où. En tout cas, le magicien ne reconnaissait pas ce son.

Cependant Harmattan, même si elle n'avait nulle connaissance elle aussi de ces bêtes, s'alerta. Ses sens d'animal lui disaient de ne pas rester là. La quadrupède pouvait sentir dans l'air quelque chose se préparer. Elle percevait du mouvement, des petits sons, des gloussements, des feuilles frôlées... Cela ne la rassurait absolument pas. Elle fit un effort monstrueux pour ne pas plaquer ses oreilles en arrière, comme elle le faisait en position de défense, afin de ne pas inquiéter la fillette. La jeune fille tira alors sur la manche de son père tandis que celui-ci allait répondre à la jeune femme.


- Papa, tu me reprends dans des bras ?
- Oui, viens.

A nouveau, elle grimpa se cacher en se collant à son père. La petite fille était bien, là, elle n'avait pas peur. Et, même si l'ambiance se tendait, elle, Yàssadja, se sentait plus ou moins tranquille. Elle avait l'impression que ce qu'elle vivait là serait certainement, des fois, les sensations qu'elle vivrait lors de ses futures expéditions en solitaire ou non. Puis, une fois sa fille à l'abri, le jeune homme répondit :

- Bien sûr que je sais courir vite ! Surtout quand il le faut !

Dans l'attente des directives de l'experte, il prépara à nouveau sa magie à toutes les éventualités. Défense, soin, attaque, tactique... Il activait mentalement tout son panel de pouvoirs magiques. L'Alchimiste sentait les bêtes se rapprocher. Son Sixième Sens le lui disait aussi... Le Voyageur se prépara à bouger, vite, très vite, et Harmattan aussi.
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MessageSujet: Re: Un pas dans un monde inconnu...   Un pas dans un monde inconnu... EmptyDim 15 Déc - 20:32

Marie souriait à la réponse assurée de Zärfell. Elle voyait en cet homme l'âme de celui qui savait faire face au danger et surtout, de celui qui avait la tête froide.

Ça tombe bien, car il le faut. Tu vas courir droit vers le campement. Aussi vite que tu peux. Sans te retourner. Pendant ce temps, Berk et moi nous allons distraire les Voleurs qui nous ont pris en chasse.
- Et... Et moi ? S'interrogeait Hikato. Marie passait sa besace par dessus son épaule sans lâchait la clairière des yeux.
- Toi, tu devras suivre Zärfell de très près. Si jamais l'un de vous deux est en arrière de trois pas... Alors je ne pourrais plus rien faire pour lui.

La blonde posa une accolade sur l'épaule de l'Alchimiste. Au fond d'elle, elle avait une boule au ventre. Même si elle était sûre d'elle, ce n'était jamais une partie de plaisir que de mener par le bout du nez une bande de Voleurs affamés. Hikato commençait à éprouver du respect pour cette étrangère et son animal. Le choc de l'attaque précédente passée, il réalisait que sans elle, ils seraient tous morts. Et il se souvenait parfaitement de ce que ces créatures pouvaient faire à un être humain entre ses griffes.

- Vous avez déjà fait ça avant ? Demandait-il à Marie. La blonde le regardait d'un air presque interrogateur. Elle ressentait soudainement le semblant de camaraderie et d’inquiétude que l'homme éprouvait pour elle. Alors elle lui répondait d'un sourire assuré.
- Plein de fois. C'est mon métier après tout.

Puis elle tapota sur le flanc de Berk avant de lever le bras gauche, la sarbacane dans la main droite. L'animal se mit en position de début de course, pendant que Marie écoutait les environs. Quand elle entendit un craquement de branche loin sur leurs droites, elle baissa soudainement le bras pour donner le signal de départ.

Allez-y ! Brek ! Kalo !

Et l'animal s'élança dans les fourrés, suivit d'encore plus près par Marie. Au signal de cette dernière, Hikato s'était élancé aux côtés de Zärfell. Rapidement, des cris rageurs émanaient de la jungle derrière eux. L'homme ne jetait même pas un œil derrière son épaule, mais il ne pu s'empêcher une réflexion.

Cette jeune femme est plus que courageuse.

Du côté du campement, les hommes continuaient à voir les Voleurs tourner autour d'eux comme des prédateurs autour d'une proie. Les archers avaient depuis longtemps posaient une flèches sur les cordes de leurs arcs ; et les lanciers avaient les mains moites à tenir leurs lances depuis tant de temps. Le Général ne cessait d'observer ces étranges créatures, leurs comportement, leurs témérités. Le tout témoignait d'une forme d'intelligence et d'un esprit de meute qu'il n'avait vu jusque là que chez les loups et autres canidés. Quand soudainement à sa droite, un cri de levait. Un soldat pointait dans une direction et tout le monde le regardait. C'était la direction d'où arrivait Zärfell.

Mais c'était également la direction dans laquelle désormais deux Voleurs s'élançaient, avertis par le cri du garde. Leurs pattes puissantes retournaient la terre de leurs pas lourds. Les animaux étaient rapides, très rapides.

Mais grâce à la Divinité, Zärfell et son groupe atteignait la barrière magique à temps.
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MessageSujet: Re: Un pas dans un monde inconnu...   Un pas dans un monde inconnu... EmptyMar 17 Déc - 16:28

~ La présence de Marie rassurait grandement Zärfell, il s'en rendait compte d'autant plus maintenant, dans cette situation critique. Le jeune homme se préparait déjà à s'élancer, Hikato juste derrière lui. Le Mage regarda un peu autour de lui, voyant le guerrier de Shoan être sur le qui-vive lui aussi. Les bruits se faisaient de plus en plus proches... Yàssadja pouvait sentir son pouls, mais aussi celui de son père, s'accélérer. Harmattan tremblait à l'idée de se faire attraper par l'une de ces bêtes. Puis, Marie donna le signal et, alors, l'Alchimiste bondit pour courir un sprint comme il n'en avait jamais couru. Il ne regarda ni à droite, ni à gauche. Il fixa le campement qu'il voyait apparaître de plus en plus largement au fur et à mesure qu'il courait. Harmattan le talonnait de très près. Zärfell entendit les hurlements des créatures avant de voir, enfin, la palissade de bois clairement en face de lui.

Il sauta énergiquement, s'aidant de sa magie pour atteindre le haut de la protection en bois, tout en faisant de même pour Harmattan et Hikato. Il traversa sa propre barrière magique. Cependant, tandis qu'il s'approchait bientôt du chemin de guet de la palissade, Zärfell sentait la présence sonore de Voleurs d'Utah. Du moins, au vue des bruits qu'il percevait, il en déduisit que certains avaient dû les voir passer ou être attirés par quelque chose... Alors, son pied touchant à peine la terre ferme, il tenta une offensive.


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Sa fille sentit très clairement un puissant afflux de magie, émanant de son père, traverser son corps à elle. La fillette resta silencieuse face à cette soudaine sensation de force mystique. Zärfell, lui, venait de se tourner vers les deux étranges animaux, monstrueux et redoutables, qui couraient dans leur direction. Le vent se leva et l'eau en suspension dans l'air s'agglutina autour du jeune homme. La tension électrique s'accumula en un point donné avant que le magicien, sans effectuer un seul geste, libérât la puissante onde de choc. En-dehors de la barrière, une violente charge de vent et d'eau cristallisée, chargée en électricité, vola à toute vitesse contre les deux Voleurs. Une fois à l'heure contact, la foudre hurla son tonnerre. Se rajoutèrent le tranchant du vent et l'eau cristallisée glaçante. Le tout s'illumina quelques instants avant que le calme ne revînt. Zärfell s'apprêtait à riposter si ces animaux n'étaient toujours pas morts. Il déposa simplement sa fille tout près d'Harmattan et leur dit de reculer. Qui savait la résistance de ces créatures... Il chercha, dans le même temps, Marie du regard. Où était-elle ? Il devait la repérer pour pouvoir l'aider et, si besoin, lui offrir une défense.

Impact Bleu (attaque) - Sort de rang S
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MessageSujet: Re: Un pas dans un monde inconnu...   Un pas dans un monde inconnu... EmptyVen 3 Jan - 11:12

Les deux Voleurs furent surpris par la violence de l'attaque. Le premier se retrouva précipité à terre, totalement grillé, son coeur s'était arrêté subitement. Le deuxième avait souffert beaucoup plus. Allonger sur le flanc, il avait fouetté l'air d'une de ses pattes avant de se taire dans un râle. Tous les autres Voleurs s'étaient dispersés. L'attaque avait rententit comme un coup de tonnerre après tout, et ces animaux restaient craintif des éléments. Ils regagnaient les fourrés de la jungle et rapidement, le calme gagnait le campement et ses alentours. Même les cris du Voleur de Marie ne pouvait plus se faire entendre.

Marie courrait avec habilité entre branches et cailloux, secondait par Brek, qui poussait des cris pour attirer ses congénères sauvages à eux. La blonde répondait dans son étrange langue aux cris de l'animal, et se retrouvait rapidement nez à nez avec l'un des Voleurs. Avant qu'elle n'ait le temps de réagir, le sien avait bondit dessus et lui avait assené un redoutable coup de pattes sur le flanc, l'entaillant profondément à l'aide de sa griffe recourbée. L'attaquant n'avait pas demandé son reste et s'était enfuit en titubant. C'est peu après que le coup de tonnerre résonnait à travers les arbres. Brek s'était immédiatement mise sur la défensive, agitait sa queue en tout sens. Mais Marie l'avait calmé en tapotant son flanc. Elle regardait le ciel à travers la canopée. Pas un nuage dans l'aurore. Alors elle demanda à Brek de faire demi-tour et chacun revenaient sur ses pas.

Hikato était essoufflé, les mains sur les genoux et la tête basse pour reprendre son souffle. Même son armure légère de Shoan lui avait paru bien lourde après une telle course. Il regardait les restes calcinés des animaux. Au fond de lui, il était content qu'ils soient mort. Le Général accueillait hâtivement les rescapés.


Par la Divinité, Maître Zärfell ! Quelle sort !

Les retrouvailles étaient conviviales, quelque peu rapide, mais soulagées. Hikato levait les yeux vers la forêt, se demandait s'il allait apercevoir la jeune femme surgir des arbres. Pour l'instant, il n'y avait aucun signe de vie. Il regardait alors Zärfell.

Vous pensez qu'elle a réussie ?
- Bien, maintenant j'aimerais des explications.

Le Général n'était plus très heureux maintenant. Il attendait des réponses à ses questions. Et commençait par vouloir connaître toute l'histoire du point de vue de Zärfell. Il avait encore quelque peu confiance en lui, alors il souhait sérieusement avoir ses lumières sur cette étrange péripétie.
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MessageSujet: Re: Un pas dans un monde inconnu...   Un pas dans un monde inconnu... EmptySam 29 Fév - 16:07

~ A la vue des deux Voleurs calcinés, Zärfell baissa légèrement sa garde. Cependant, pas question de se mettre complètement au point mort, ces bêtes féroces allaient forcément revenir ! Sa fille ayant regagné la terre ferme, elle observa le résultat du sort de son père avec, dans le regard, à la fois de l'étonnement, de l'admiration et un peu de peur quand même... Elle avait senti que son paternel n'avait pas utilisé toute sa magie, alors, elle était impressionnée de sa puissance, elle qui n'était même pas capable de faire plus qu'une boule magique et de la lancer. Zärfell chercha Marie du regard, encore, mais il ne voyait rien. Il se tourna alors vers le Général qui le salua et lui fit une remarque sur son sort. Le jeune homme salua à son tour Yamisan avant de récupérer le katana de Koyomi qu'il transportait. Il l'observa avant de répondre rapidement à Hikato :

- A en juger par sa connaissance de cet endroit et ses habiletés, je suis certain qu'elle s'en est sortie.

Puis, le magicien fit face au Général. Le Mage de Vent, au lieu de devoir faire part d'explication, aurait préféré partir à la recherche de Marie. Mais, peut-être était-elle partie... Tant pis, le magicien préféra passer aux explications : l'expédition, les complications, le lieu de nidification et la mort des compagnons du capitaine Totoyomi. Il passa plus ou moins sous silence l'identité de Marie en disant que quelqu'un de l'île les avait aidé. Il présenta les faits d'un air plutôt grave, avec rigueur et en ne mettant que les détails essentiels. Maintenant, le trentenaire savait qu'il allait avoir des questions concernant Marie. Alors, il devança pour l'instant toute réplique en tendant le sabre de Koyomi au Général :

- C'est tout ce que j'ai pu récupérer pour sa famille. Que ces hommes aient mal agi, certes, possiblement, mais de toute façon, ces animaux nous auraient forcément trouver. On est une menace pour leur nid et leur habitat. En tout cas, premièrement, cette île a déjà été visitée par le passé d'après les dires de la personne qui nous a sauvé. Deuxièmement, les animaux qui peuplent ce lieu nous sont totalement inconnus, aucun animal sur Pandore ne leur ressemblant. Concernant la personne qui nous a aidé, il faudrait d'abord que je parvienne à la retrouver et...

Il leva les yeux.

- Pas maintenant. Pas de nuit. C'est trop risqué. Ces animaux ont un net avantage, peut-être même qu'ils sont nyctalopes ou qu'ils ont des capacités similaires.

Puis, Zärfell observa rapidement les torches allumées. Les soldats s'exposaient si facilement comme ça...

- Ecoutez Général Yamisan, ces animaux sont attirés par la lumière. Ils sentent certainement notre présence à des kilomètres. Ils sont de grande taille, rapides, furtifs et agissent en meute. Leurs griffes sont plus qu'acérées et découpent un corps d'un seul coup. Leur queue balayerait sans problème trois ou quatre soldats et les assommerait sans difficulté. Leurs écailles sont bien plus résistantes que vos armures, on dirait presque des écailles de dragon. Je doute qu'avec les équipements actuels dont vous disposez, Général, vous puissiez rivaliser si la bande à laquelle nous avons fait face revient et attaque, encore plus de nuit. Je pense que les seuls vraiment aptes à faire face dans un premier temps, c'est peut-être les Mages et les archers, et encore il faudrait des flèches ou des carreaux capable de transpercer leur peau ou de les tuer sans devoir expulser un carquois entier. Mais au corps à corps, une chose est sûre, ces bêtes auront forcément le dessus. Désormais, avec ce que je vous ai dit, Général, que comptez-vous faire ?

En même temps qu'il parlait à Yamisan, le jeune homme tentait de réfléchir à comment protéger les hommes et les femmes de l'armée. En fait, dans l'état actuel des choses, il trouvait l'Armée de Shoan très vulnérable face aux capacités de la faune de l'île. Sa barrière tiendrait tant qu'il l'alimenterait et tant qu'une attaque massive ne viendrait pas créer une brèche dedans, voire la détruire. Il attendit de voir comment aller réagir Yamisan. Si Zärfell avait envie de rester libre de ses mouvements pour retrouver Marie et protéger sa fille, la protection des militaires et du campement reposait avant tout sur Yamisan. Le Vétéran se demanda alors si les hommes et femmes sur la côte risquaient quelque chose... Son intuition lui disait que non, car il se doutait que ces bêtes-là ne prendraient prioritairement en chasse que ceux et celles qui pénètreraient trop près du site de ponte. Néanmoins, ils devaient tous restaient prudents. Pour l'instant, le priorité lui semblait être de protéger cet endroit et, pour lui, de se mettre à la recherche de Marie.
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MessageSujet: Re: Un pas dans un monde inconnu...   Un pas dans un monde inconnu... EmptySam 29 Fév - 16:58

Hikato posait une main pleine de franche camaraderie sur l'épaule de Zärfell. La force le fit un peu titiller.

Quand on est rentré dans cette jungle, pour moi vous n'étiez qu'un scientifique de plus. Maintenant, vous êtes un bon ami. Mes amitiés à votre femme.

Puis il se releva et rejoignit sa tante sans rien demander de plus. Le Général écoutait les explications de Zärfell avec beaucoup d'attention, n'en perdait pas une seule miette. L'île était donc peuplé de créatures sauvages et potentiellement meurtrière, mais aussi de ce qui pourrait être un peuple autochtone. L'officier se posait beaucoup de questions. Comment ces animaux vivaient ? Comment chassaient-ils ? Et le peuple de cette île, comment vivait-il avec ces créatures qui, semblerait-il, raffolent de la chair humaine ? Il était sortit de sa propre réflexion par une question qui n'était pas la sienne. Zärfell lui demandait la marche qu'il allait suivre. Il prenait le katana du défunt soldat et le donna à un de ses hommes.

Faites le nécessaire.

Le soldat se pencha en avant en signe de respect et s'en alla. Puis un cri arriva depuis la limite du camp.

Général ! Ils reviennent !

Les soldats se mirent immédiatement en position de combat, la peur envahissait leurs cœurs. Beaucoup avaient écoutés l'histoire de Zärfell et craignaient pour leurs vies. Il ne fallait que la discipline des soldats de Shoan pour qu'ils puissent adopter une position défensive adéquate face à une telle menace. Les exercices militaires de l'armée Impériale n'avaient pas beaucoup de stratégies pour les attaques d'animaux sauvages ; et le peu d'entre elles reposaient sur des variantes de la défense d'un convoi. Le Général parvenait à établir le calme dans l'âme de ses soldats. En parfait commandant, il aspira le courage et se dirigea vers le Lancier qui avait repéré le Voleur.

C'était celui de Marie.

Celle-ci restait d'ailleurs à ses côtés, observant les carcasses calcinés des animaux. Elle était bouche-bée. Quelque peu effrayée. Mais tout à fait choqué. Brek reniflait le corps d'un des animaux d'un air craintif, mais exprimait dans le même temps une plainte aigu, comme un animal apeuré.


De l'empathie... Très intéressant...

Le Général se retournait et devenait rouge de colère. Le capitaine Totoyomi venait d'arriver, alerter par les cris et informer sur l'histoire de Zärfell par l'un des gardes. L'officier supérieur revenait sur la scène.

Ne vous avais-je pas ordonner de quitter ce camp ?!
- En plein nuit ? Par avec ces animaux ? Vous n'y pensez pas.

Le Général pesta en murmurant entre ses dents que ça ne serait pas une perte.

Marie se mettait à genoux et touchait le corps de l'animal du bout des doigts. Elle frottait de la peau calcinée entre son majeur et son pouce avant de relever le regard vers le camp. Puis elle fronçait les sourcils. Brek regardait à son tour les humains et détourna son crâne élancé en direction de l'Ouest. Marie se relevait à son tour et fit demi-tour.


On s'en va Brek.

Et elle rejoignit la jungle, Brek à ses côtés. Le Général regardait Zärfell.

La personne qui vous a sauvé ?
- Très très intéressant...

Terminait de chuchoter le capitaine Totoyomi en s'en allant. Il semblait se parler à lui même.
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MessageSujet: Re: Un pas dans un monde inconnu...   Un pas dans un monde inconnu... EmptySam 29 Fév - 20:27

~ Zärfell sourit à Hikato et acquiesça, comme pour lui dire qu'il pensait la même chose. Il le regarda partir, avant de se tourner vers Yamisan après qu'il eut donné un ordre à un de ses soldats. Soudain, un hurlement attira l'attention de tout le monde. L'Alchimiste sentit une inquiétude planer parmi l'ensemble des militaires. Et le jeune homme ne put que se sentir en partie responsable... Il avait l'impression que seul lui pourrait défendre ce lieu et les vies présentes. La magie avait des limites certaines, mais pour protéger un grand nombre d'humains, elle fonctionnait relativement bien. Il serra les poings et fronça les sourcils, avant de regarder la chose repérée. Il reconnut Marie. A la réaction de Berk, le Voyageur eut un pincement au coeur. Après tout, il venait de tuer des membres de son espèce... Pendant un court laps de temps, le jeune homme, malgré son expérience et son sang-froid, se sentit un peu perdu... Il avait tué pour défendre ses semblables, sa fille, Harmattan et lui-même. Oui, il avait aussi eu peur pour sa propre vie et avait réagi en pensant éviter la mort. Mais, dans le même temps, le jeune homme avait l'impression d'avoir attisé la colère de Marie et de son ami Berk. Et là, cela coinçait... Le magicien avait la sensation d'être pris dans un étau. Mais il devait se ressaisir ! Il y avait sa fille et des vies humaines en jeu... Il observa sa descendante et fut quelque peu étonné de la voir si peu apeurée. Elle avait bien l'air inquiète, mais pas terrorisée. La fillette aux cheveux blancs lumineux observait la scène avec certainement un mélange complexe d'émotions. Cependant, il voyait dans le regard de sa fille le calme de sa mère... Sûrement tenait-elle plus d'elle pour sa complexion, car le Mage se savait plutôt tempétueux à certains moments et plus prompt, des fois, à laisser s'emporter sa colère, telle une météo imprévisible. Au fond, cela le rassurait de la savoir ainsi.

En entendant Totoyomi murmurer dans sa barbe, Zärfell fronça davantage les sourcils. Comme il s'était fait la réflexion quelques secondes plus tôt, son énervement commença à gronder. "De l'empathie" ? Comme si c'était étonnant ! Cet homme n'avait-il donc jamais observé d'animaux ? De plus, les soldats de ce capitaine venaient quasiment de tous mourir, hormis un, et c'était la seule compassion qu'il montrait pour eux, ou plutôt, c'était ce comportement-là qu'il adoptait ? Celui d'un homme qui paraissait, aux yeux de l'Alchimiste, plutôt hautain et sournois. Il avait déjà vu plusieurs fois ce genre d'éclat dans l'iris et ces espèces de sourires coincés dans le coin des lèvres. Le jeune homme regarda Marie partir. Les soldats avaient-ils pu la voir, ou du moins, voir son visage ? Zärfell espérait que non. Il déclara dans son esprit qu'il irait de nouveau à sa rencontre, qu'il la retrouverait ou peut-être que ce serait plutôt elle qui le retrouver. Puis, il se tourna vers Totoyomi qui partait en psalmodiant quelque chose avec une langue de serpent. Et le jeune homme n'appréciait vraiment pas cela... Il avait l'image du Ministre Morlo en tête. Cette vision ne pouvait partir de son esprit. Le Vétéran de guerre se surprenait lui-même en constatant que cet événement l'avait marqué plus qu'il ne l'aurait pensé. Quand il voyait une personne mal intentionnée, il voyait Morlo et cela réveillait en lui ses plus sombres sentiments. Il marcha énergiquement jusqu'au capitaine qu'il interpella en même temps, d'une voix directe, sèche, mais maîtrisée, sans tremblement et posée :


- Totoyomi !

Le timbre n'était cependant pas très amical. Et son regard verdoyant avait les lueurs de l'agacement. Yàssadja sentait l'irritation de son père. Elle l'avait déjà vu très agacé quand elle faisait de grosses bêtises, de plus, il émanait toujours dans l'air la tension de la magie. La petite Eriawyn-Akitoki se colla à Harmattan qui, elle, connaissait bien les différentes attitudes de cet homme qu'elle avait vu passé de bambin à adulte.

- Ecoutez moi bien, Totoyomi. Vos soldats sont morts pour votre expédition, alors j'espère bien que vous leur témoignerez un peu de respect. Vous savez, je n'aime pas beaucoup les gens qui donnent des directives pour rester à se frotter les mains en marmonnant je ne sais quoi dans leur barbe.

D'ailleurs, cela avait quelque peu surpris le jeune homme quand le capitaine n'était pas venu. Pour l'Alchimiste, quand on voulait découvrir quelque chose, on se bougeait par soi-même. Néanmoins, s'il avait cru cet homme plutôt bien intentionné au départ, il n'en était plus trop rien maintenant. Alors qu'il jugeait Totoyomi d'un oeil plutôt sévère, Zärfell faisait en sorte que la barrière magique restât bien en place. Il enchaîna :

- Croyez-moi, si vous voulez vous imposer sur cette île, la faune et la flore de ce lieu se chargeront elles-mêmes de vous ramener à votre juste place d'homme mortel : à terre dans la poussière.

Les propos de Zärfell étaient suffisamment explicites. Bien entendu, il ne servait à rien de lui dire que s'attiser les foudres d'un Mage, quel qu'il fût, n'était jamais la meilleure chose à faire. Il n'attendit aucune réponse de sa part, ou alors ni prêta pas plus d'attention que cela, et se tourna vers Yamisan duquel il s'approcha.

- Général, j'aimerais vous parler, en privé. J'ai d'autres choses à vous communiquer.

Puis, il regarda sa fille :

- Yàssadja, tu restes près de moi avec Harmattan, d'accord ?

Sa fille esquissa un petit sourire rassuré et acquiesça d'un franc signe de tête, avant de tendre la main pour saisir celle de son père. La rinoral observa les alentours... Ses instincts d'animal sauvage étaient toujours en alerte. Les siens avaient l'habitude d'utiliser l'esquive, la camouflage, la course d'endurance et la dispersion comme premier outil de défense. Les attaques frontales, ils ne les utilisaient qu'en cas de dernier recours et le faisaient généralement toujours en meute. Ainsi, autant dire qu'elle ne se sentait pas du tout à son aise. Sûrement ne fermait-elle pas trop l'oeil de la nuit. Zärfell voulait faire part d'autres indications que Marie lui avait données sans que des tiers fussent au courant.
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MessageSujet: Re: Un pas dans un monde inconnu...   Un pas dans un monde inconnu... EmptySam 29 Fév - 21:15

Après cet étrange spectacle, les hommes s'étaient dispersés. Ils obéirent aux ordres du Général et optèrent pour une formation de camp basique, mais avec quelques modifications. Yamissan avait écouté Zärfell et ordonné que soit éteintes les lanternes et les torches. Seuls le feu de camp central resterait allumé. Les hommes ne devaient pas en quitter le périmètre. Il ordonna également que du bois bien vert sois utilisé pour alimenter ce feu. Ainsi, l'épaisse fumée et l'odeur qui s'en dégagerait ferait croire à un incendie. C'est du moins le résultat qu'il espérait.

Après toutes ces directives, Yamissan allait rejoindre sa tente et rédiger son rapport à l'Empereur. Mais avant qu'il ne soulève la toile pour rentrer dans ses quartiers, il se retrouva interrompu par Zärfell qui le quémandait en privé. L'officier accepta d'un hochement de tête et fit rentrer le Mage et toute sa petite famille.

De nuit, l'ambiance d'une tente d'officier de l'Empire était différente du jour. À peine une lanterne en papier rond rouge éclairait les lieux d'une lumière tamisé. De gros papillons de nuits volaient en satellite autour de la lampe. Tout était proprement rangé pour ne pas se prendre les pieds dans un obstacle au milieu de la nuit. Sur la table du Général, un long morceau de tissu qui semblait enrober quelque chose. À ses côtés, un parchemin prêt à être écrit. Un set de calligraphie et son encre noire attendait. Yamissan se dirigea vers son petit fauteuil et s'y assit dans un grincement. Il fit glisser sa main sur le tissu. Puis il se mit à parler, un nœud dans la gorge.


Un soldat remarquable. Quelle tristesse... Nous sommes en paix depuis des années, au prix de sacrifices et de larmes, et je perds d'excellent soldats dans une expédition clandestine sur un territoire inconnu...

Il observa vaguement le vide.

Que la Divinité nous protège en ces lieux sombres et morbides.

Puis il porta de nouveau son regard sur le Mage.

Que souhaitiez-vous donc me dire, Maître Zärfell ?
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MessageSujet: Re: Un pas dans un monde inconnu...   Un pas dans un monde inconnu... EmptyDim 1 Mar - 13:07

~ Yàssadja regarda l'air attristé du Général. Bien qu'elle n'eût que quatre ans, elle comprenait ce qui se passait... De nombreux hommes et femmes étaient morts, de bons soldats, et cet homme était désormais triste. Et tout le campement semblait se voiler d'une ambiance morose et les esprits étaient sur le qui-vive. La petite fille regarda ensuite son père, qui avait lui un regard à la fois sombre et déterminé. Elle observa ensuite Harmattan, plus agitée que d'habitude... Puis, elle balaya du regard la tente bien rangée. C'était étrange, toutes ces histoires. Elle comprenait mieux pourquoi son père ou sa mère lui disaient souvent que l'extérieur, et surtout les lieux inconnus, étaient des endroits dangereux. Cette expédition était formateur pour elle, de ce fait, sûrement serait-elle plus prudente et plus attentive aux remarques de ses aînés à l'avenir. Mais, elle restait jeune et, bien qu'elle fût plutôt d'un tempérament calme quand elle percevait de la tension, elle était rassurée que son père fût là. La fillette savait que ni lui, ni Harmattan, ne la laisserait en danger ici.

Zärfell contempla l'état un peu affligé du Général. A nouveau, sa culpabilité le gagna. Sur la table, il nota la présence de ce qui devait être un sabre emballé. Face aux pensées dites à haute voix de Yamisan, l'Alchimiste resta prostré et grave. Il repensa à sa rencontre avec la Divinité et ce dit que, probablement, une partie de sa lumière les guiderait. Puis, quand l'homme de guerre se tourna vers lui, Zärfell s'inclina dans un premier temps.


- Veuillez m'excusez, Général Yamisan. Je suis en partie responsable de ce désastre et veuillez pardonnez mon incompétence à avoir pu sauver ces soldats en tant que Mage.

Yàssadja fut un peu étonnée. C'était bien l'une des rares fois qu'elle voyait son père s'incliner aussi proprement, les bras bien le long du corps, comme un parfait enfant de l'Empire. Puis, elle le vit se redresser. La figure de Zärfell, malgré une certaine retenue, afficha brièvement de l'affliction. Puis, le jeune homme lui demanda de rester auprès d'Harmattan pendant qu'il parlait avec le haut gradé de l'Armée Impériale. Il allait lui donner de bien plus amples détails sur leur sauvetage et ce que Marie de la Terre avait pu lui dire. Il espérait juste ne pas mettre en danger la vie de Marie Higgs en disant cela. Et Zärfell tint en éveil son Sixième Sens, afin de sentir toute présence malvenue autour de la tente, surtout une en particulier... Néanmoins, il usait déjà d'une bonne part de sa magie pour laisser intacte la barrière. Ainsi, il espérait avoir assez de ressources pour mener de front toutes les actions magiques qu'il devrait accomplir. Une fois en face à face avec Yamisan, le magicien commença à parler :

- Général, la personne qui nous a sauvé la vie s'appelle Marie Higgs et elle m'a confié que les animaux ici se nomment des Voleurs d'Utah. Ils portent ce nom, car il s'agit de celui de l'aventurier qui les a découvert sur ce lieu. Aussi, l'animal que vous avait vu tout à l'heure, celui qui était seul et qui a reniflé les cadavres de ses congénères, c'était aussi un Voleur d'Utah. Il s'appelle Brek et nous lui devons aussi la vie, moi, ma fille et Hikato. C'est l'ami de Marie Higgs, ils communiquent entre eux. Brek a distrait les autres Voleurs d'Utah pour que nous puissions parvenir jusqu'au campement. De plus, en arrivant sur l'île au tout début de journée, moi et ceux avec qui j'étais avons croisé des traces de créatures inconnues, mais vous le savez peut-être déjà.

Il sortit son carnet de voyage où il avait dessiné l'empreinte.

- Ce sont apparemment ce que Marie appelle des Longs Cous. Le campement est en réalité construit sur le parcours de chasse des Voleurs d'Utah. Ces Longs Cous sont très certainement des proies pour eux. De ce fait, étant sur leur territoire, nous sommes aussi des proies pour eux, bien que la présence de leurs nids doit les forcer à rester davantage près de ceux-ci. Bref, le campement est, avouons-le, très mal positionné de ce point de vue. Je pense que la plage est un lieu plus sûr. Néanmoins, ces Voleurs sont des pisteurs aguerris et maintenant qu'ils ont notre odeur en mémoire, du fait aussi de leur avantage de la connaissance du terrain et avec leurs aptitudes naturelles qui dépassent largement les nôtres en tant qu'humanoïdes, je crois qu'ils n'auront pas beaucoup de difficulté à nous retrouver, qu'importe où nous soyons, à moins qu'il existe un lieu sûr sur cette île dont je n'ai en tout cas pas connaissance, déclara-t-il dans une longue phrase, à la fois informative et analytique. Voilà, c'était les détails que je voulais vous confier, Général. De mon côté, j'espère pouvoir essayer de retrouver Marie Higgs pour, si possible, échanger plus longuement avec elle.

Le magicien récupéra son carnet qu'il rangea avec ses affaires d'explorateur. Le jeune homme observa sa fille triturer les poils de son amie velue. Les oreilles d'Harmattan, tels des sonars, bougeaient au moindre petit bruit à l'extérieur. Il regarda le Général, attendant peut-être ses réactions. En son for intérieur, Zärfell doutait fortement de fermer l'oeil de la nuit. De toute façon, il devait garder en place la protection et surveiller sa fille. Qu'allait-il faire maintenant ? Certainement qu'il partirait au tout début du jour pour essayer de retrouver Marie. C'était son idée principale en tête.
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MessageSujet: Re: Un pas dans un monde inconnu...   Un pas dans un monde inconnu... EmptyDim 1 Mar - 16:39

Quand Zärfell s'excusa de son erreur, le Généra leva une main pour refuser poliment ses excuses. Pour lui, le Mage n'avait rien à se reprocher. Qu'il puisse utiliser sa magie est déjà un miracle, et à ses yeux, avoir sauvé tout le camp plutôt qu'une quinzaine de soldats était une grande chose. S'il devait plutôt lui reprocher quelque chose, c'est d'être partie avec cette expédition clandestine. D'abord car il n'était pas au courant de cette dernière. Ensuite, car il regrette que dans une situation pire, il n'aurait sûr quoi dire ni à l'Empereur ni à la Haut Général.

Ne vous inquiétez pas Maître Zärfell. S'il doit y avoir un seul responsable ici, pour quelque évènement que ce soit, c'est moi. Je suis l'Officier en charge de cet expédition. Les hommes et les femmes sur cette île, vous compris, sont sous ma responsabilité. J'aurais dû renvoyer le capitaine Totoyomi sur le continent plus tôt. C'est un élément sauvage de la Marine Impériale. Un grand marin, un explorateur curieux, certes. Mais ses choix et ses actes sont très souvent irréfléchis. Pour le plaisir de la découverte, dit-il. Enfin passons.

Il observa le carnet de Zärfell tout en écoutant ses explications sur la dénommée Marie Higgs, ou Marie de la Terre, elle semblait avoir deux noms. Il regardait les empreintes dessinaient et les reconnus. Il avait demandé à quelques chasseurs de suivre cette piste, mais sans succès. Il inspirait profondément en entendant que son campement était bien sur une piste de gibier. Malheureusement, les hommes avaient établis ce dernier à l'endroit le plus praticable pour la construction. Quand Zärfell termina ses explications, il prit le temps de réfléchir. L'homme plongeait dans une sorte de méditation contemplative, qui lui donnait un air grave. Le jeu de lumière qui marquait les ombres de ses arrêtes, et notamment de son nez, le rendait d'autant plus sévère.

Ainsi donc, cette Marie a réussi à adopter l'un de ces animaux... A-t-elle dominé l'instinct de meute de ces créatures ? Ou bien est-ce une question d'habitué l'animal à la présence humaine, comme nos chevaux ? Je dois vous avouer être curieux de la rencontrer. Si ces animaux sont si dangereux, je me demande comment l'un d'entre eux a pu être ainsi apprivoisé. Pour le reste, comprenez que je ne peux déplacer ce camp dans l'immédiat, d'autant plus de nuit. Je vous avais dis plus tôt que mes hommes craignaient la nuit ici. Pour tout vous dire, lors des premiers jours de cette expédition, certains convois ne sont jamais arrivés, d'autre parties chercher de l'eau ne sont jamais revenus. Certains prétendaient voir des choses dans les fourrés. Beaucoup croyaient à des superstitions. Je crois qu'elles se confirment.

Il regarda la carte et tandis un pinceau de calligraphie rouge à Zärfell.

Ces... Voleurs d'Utah comme vous dites. Vous avez trouver leurs sites de nidifications ? Pouvez-vous me le marquer sur cette carte ? Si vous en avez les souvenirs et que vous pouvez retracer leur emplacement.

Il expliquait que cela l'aiderait grandement dans sa prise de décision. Il devait avoir le plus d'informations possibles pour faire les meilleurs choix et mettre ses hommes en sécurité. Il refusait d'avoir plus de pertes encore. Signer des rapports étaient une chose. Soumettre des lettres de doléances à la Haut-Général, c'était autre chose.
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MessageSujet: Re: Un pas dans un monde inconnu...   Un pas dans un monde inconnu... EmptyDim 1 Mar - 20:47

~ Zärfell écouta attentivement les réponses du Général. Il nota les informations qu'il lui donnait. Si des hommes et femmes partis en expédition n'étaient jamais revenus, à n'en point douter, pour le fils de l'Empire, c'était qu'ils étaient morts des griffes des Voleurs, voire peut-être d'autres choses... Peut-être y avait-il d'autres créatures aussi dangereuses que ces reptiles, ou bien il pouvait aussi exister des plantes vénéneuses, carnivores ou mortelles... En tout cas, le jeune homme acquiesça aux mots du Général :

- Je comprends bien, Général, que vous ne puissiez pas déplacer le campement ce soir. De toute façon, je vais garder en place la barrière et je pense que je vais veiller au cas où les Voleurs d'Utah reviendraient. Concernant Marie Higgs, je ne sais pas si vous pourrez la rencontrer. Je ne sais même si elle voudra bien me revoir, car je ne sais pas son sentiment sur ce qui s'est passé ce soir. J'essaierai de la retrouver quand le jour se sera levé. Quant à savoir comment elle a dressé Brek, aucune idée, Général. Elle sait sûrement des choses sur le comportement de ces animaux mieux que nous, comme nous avec les chevaux pour reprendre votre comparaison. Quant à dresser des animaux aussi féroces, nous le faisons bien aussi sur Pandore, du moins j'ai pu observer certains Voyageurs parvenir à dompter même les bêtes les plus dangereuses du désert d'Erimos. Il en est peut-être de même pour ces Voleurs d'Utah.

Puis, le Sylphe regarda Yamisan lui indiquer une carte. C'était apparemment une représentation de l'île. L'homme aux cheveux blancs d'albâtre analysa le dessin. Il essaya de se remémorer leur trajet. Il revit la direction prise, les fourrés... Il n'était pas bien certain de l'emplacement, car le lieu de nidification et le trajet pour y parvenir était entouré d'une végétation si dense qu'il avait un peu de mal à se repérer précisément sur la carte. Néanmoins, l'Alchimiste se souvint qu'ils étaient partis vers le Nord de l'île, en direction des pics et des monts. Le magicien prit alors le pinceau et traça la zone où pouvait se trouver les nids.

- Je ne peux pas vous dire précisément où se trouver le lieu de nidification des Voleurs d'Utah. Ce que je peux vous affirmer par contre, c'est que nous sommes partis vers le Nord en direction des montagnes centrales. Nous avons ensuite bifurqué vers le Nord-Ouest en suivant des empreintes de Voleurs. Mais l'endroit où vivent ces reptiles est doté d'une végétation très luxuriante. Pour vous dire, sur les derniers mètres effectués, il était très difficile de voir ne serait-ce que son camarade de devant. A mon avis, les Voleurs d'Utah l'ont aussi choisi pour cette protection naturelle. En gros, cela ressemble à une jungle de Mandrosa au niveau de la densité de végétaux.

Il posa le pinceau et sembla perdu quelques instants dans ses pensées. Le Mage pensa qu'il devrait peut-être aller voir dame Aïsha, Tatsumi Kota et Ouijin Yamo. Peut-être avaient-ils pu récolter des informations... Le Vétéran se tourna de nouveau vers le Général pour demander des informations :

- Vous savez si Kota, Yamo et dame Aïsha ont pu avoir des résultats lors de leur expédition ? Vu qu'ils sont plutôt partis en direction de l'endroit où on a trouvé les traces de Longs Cous, peut-être que si on regroupait nos informations, on aurait une meilleure vision de la situation.

De son côté, Yàssadja commençait à s'endormir. Elle somnolait contre d'Harmattan, qui la couvait avec son pelage et sa queue touffue. L'animal formait un gros coussin pour la petite fille. Il fallait dire qu'il était bien tard et que pour une fillette de quatre ans, même aussi hyperactive que Yàssadja, le sommeil finissait toujours par venir. Zärfell vit du coin de l'oeil sa fille tomber de fatigue. Il ne devait pas trop tarder non plus, mais il était obligé de quitter le Général en ayant aplani tous les coins du problème.
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