Un pas dans un monde inconnu...

~ La fillette fut ravie de pouvoir caresser l'animal. Elle écouta et regarda bien ce que lui recommanda Marie puis, après un petit temps d'hésitation à fixer l'animal, elle approcha sa petite main pour toucher le crâne de la créature. C'était tout lisse... Elle sourit et dit quelques mots gentils à Tanky, notamment à propos de sa jolie tête, presque persuadée que l'animal allait la comprendre. Zärfell sourit en l'observant faire, puis, il tourna ses yeux vers Marie et Cassie qui répondirent à sa prise de parole. Zärfell comprit pourquoi Pary était si craintif. Quand son amie se mit à lui expliquer tout ce qu'il fallait savoir sur ces animaux, il sortit son carnet et se mit à noter. Il fit brièvement quelques croquis de chacun des animaux, de mémoire pour deux d'entre eux et de visuel pour le Lézard Rigide. Cela lui rappelait un peu les Hommes-Lézards de Pandore, mais en bien différents physiquement. Quand le scientifique eut terminé sa prise de note, il jeta un coup d’œil à sa fille. Elle était toujours aussi enchantée et continuait de dire à Tanky combien elle le trouvait adorable avec sa queue en balancier. Zärfell baissa légèrement la tête en entendant Pary rechercher l'attention de sa mère. Harmattan avait entrouvert un œil et observer le petit. Puis, elle le referma et se remit à somnoler. L'Alchimiste put voir mieux le bambin dans les bras de Cassie et il améliora son dessin. Zärfell avait bien progressé depuis ses premières années de dessinateur, désormais, il pouvait aussi bien dessiner des êtres vivants que des paysages. Le Mage sortit même quelques pastels qu'il gardait toujours sous la main pour mettre quelques couleurs. A la remarque de Marie, Zärfell rit de bon cœur aussi avec les deux dames. Cela lui rappela des souvenirs avec Akane... Le jeune homme regarda son amie... Des rouleaux, des livres, cela lui plaisait ! Elle savait éveiller la curiosité du jeune homme :

- Ce sera avec plaisir ! J'adore les bouquins !

Puis, il observa sa fille qui fixait le petit animal désormais, avec ses grands yeux clairs et sa chevelure blanche et ébouriffée. Elle se demandait si Tanky la comprenait comme d'autres animaux sur Pandore. Zärfell tourna à nouveau sa tête vers Cassie pour répondre à sa question. Combien de jours ? Il observa un peu par la fenêtre... Il y avait tant de choses à explorer et à découvrir, il lui eût fallu une année entière, voire largement plus ! Il avait dit au Général Yamisan qu'il partait environ trois jours maximum. Ainsi, c'était ce qu'il se donnerait, hormis cas exceptionnel. C'était ainsi, il devait aussi s'adapter à ce qu'il avait dit à Yamisan. Et si la tempête revenait, hum... Aurait-il assez de magie d'Eau et de Vent pour fendre celle-ci, comme un homme-providence fendant une mer en deux ? Peut-être, il n'en savait rien. Son silence montrait qu'il réfléchissait. Il pensa aussi à Akane et il songea aussi à tout ce qu'il avait encore à faire sur Pandore même. Il eut une pensée pour les gens qui venaient le voir, à son atelier, pour des commandes ou des soins. Oui, il y avait toujours les vieux qui venaient le voir pour des rhumatismes, des plus jeunes pour divers problèmes et puis, il y avait ses voyages au désert et l'exploration d'Erimos. Il avait encore tant de choses à voir là-bas, tant de mystères, peut-êtres des ruines cachées, des lieux magiques inexplorés... On en finissait jamais avec l'aventure ! Le trentenaire se tourna vers Cassie avec un sourire cordial accroché au visage :

- Nous resterons, je pense, trois jours, si vous nous le permettez bien sûr. Je ne veux pas trop vous gêner et puis, j'ai déjà causé assez de problèmes comme ça.

Il regarda Yàssadja qui interrogea Tanky sur sa couleur préférée. Le père sourit :

- Yàssadja, tu remercies Tanky pour t'avoir laisser la caresser ?

La petite fille regarda son père et acquiesça :

- Merci beaucoup Tanky !, dit-elle en souriant avant de regarder Marie. Merci de m'avoir laissé caresser Tanky.

En fait, elle avait aussi compris où son père voulait en venir et elle revint aussitôt auprès de lui.

- Tu veux manger quelque chose ?
- Hum...

Elle fixa les denrées tout en s'asseyant sur les genoux de son père.

- J'aimerais bien un fruit frais, s'te plaît papa.
- Alors tiens.

Et la fillette le prit et croqua goulûment dedans.

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En voyant Yàssadja parler à Tanky, Marie se mit à sourire. L'animal était encore jeune pour comprendre tout le langage humain. Alors elle répétait doucement et en articulant soigneusement chaque mots que prononçait l'enfant dans sa propre langue, traduisant ainsi le dialecte Pandorien avec la dialecte de Pangéa. Ce n'était pas toujours évident et elle butait souvent sur quelques mots. Mais le petit Tanky comprit quand même que cette nouvelle main appartenait à une personne de confiance. Alors il en vint à se laisser faire et se leva des jambes de Marie, sur lesquelles il s'était plaqué. Sa queue massue se baissa et il finit par émettre des petits bruits graves, comme un cri plaintif. Marie rassura immédiatement le père et la fille : les bébés faisaient toujours des bruits qui ressemblaient à des couinements de plaintes, mais il n'en était rien. Il fallait simplement prendre le temps d'y écouter l'intonation pour comprendre qu'il n'y avait rien de mal.

Trois jours ? Un véritable séjour touristique. Dit Cassie en riant. Une chambre devrait vous êtres agréable à tous les deux alors. Tiens Marie, puisque Tanky a l'air calmé, je pense que Pary sera content d'être avec toi.
- Bien sûr Cassie. Elle posa Tanky au sol qui se mit à galoper en sautillant vers la balle en bois. Puis elle prit Pary qui poussa un cri plus fort que Tanky en frottant ses pattes à la poitrine de Marie. Mais oui je suis contente de te revoir Pary. Oui, voilà, là.

Elle lui caressa l'embryon de tube qui se prolongeait à l'arrière du crâne et l'animal se calma. Puis elle prit une pomme sur la table et croqua dedans à pleine dents.

Vous avez réussis à avancer sur le programme de la semaine ?
- Oui Marie, presque toutes les tâches que tu nous avais listés ont été faites. On t'as juste laissé les plus délicates.
- Pas de problèmes, merci encore d'avoir gardé mon élevage.
- C'est tout naturel.
- Comment vont les Coureurs ?
- La forme, comme toujours.
- Super, on pourra les sortir un peu aujourd'hui alors.

Elle termina sa pomme et revint sur Zärfell. Elle espérait qu'il ait profiter cette petite conversation pour découvrir son entourage ou se nourrir avec sa fille. Marie prenait rarement de grands petits déjeuners.

Excuse moi Zärfell, les obligations d'un élevage hehe. Viens, on va t'installer avec ta fille à l'étage. Oh, elle peut rester jouer avec Tanky et Pary si elle veut. Ils adorent jouer à la balle, regarde.

Elle montra l'exemple à Yàassadja en prenant la fameuse balle et en la faisant doucement rouler vers Tanky. Celle-ci se mit immédiatement en position de défense comme un chien sur ses appuis, mais cette fois, elle semblait bien s'amuser. Elle donna un coup de sa solide tête dans l'objet roulant qui retourna vers les bras de Marie. Puis elle fit de même avec Pary qui eut exactement la même réaction.

Il faut y aller doucement et bien penser à alterner entre les deux. S'ils se battent pour avoir la balle, tu la lèves le plus haut que tu peux. Ils comprendront.

~ Zärfell laissa les deux femmes discuter entre elles de leurs affaires et en profita pour grignoter un peu de tout ce qu'il y avait sur la table. Après avoir mangé, il en profita pour se balader un peu dans l'habitation, sans fouiller non plus. Il regarda surtout par la fenêtre, sa fille dans ses bras en train de dévorer des fruits secs. Il écouta discrètement la discussion, mais il se perdit aussi dans la verdure autour de lui. Yàssadja regarda, tout comme son père, le panorama. Sa fille lui demanda :

- Papa, t'as vu combien de pays dans ta vie ?
- Hum, beaucoup, tous ceux de Pandore quasiment. Après, tu sais, il y a "voir" et "voir". Certains, je suis passés en coup de vent, d'autres, je m'y suis bien plus attardé.
- Et donc, t'avais jamais vu celui-là ?
- Non.
- Alors, je le découvre en même temps que toi, c'est chouette ça !
- Oui, sourit le jeune homme. C'est chouette, tu as bien raison.

Harmattan s'était bien assoupie et respirait calmement, attendant qu'on allât faire un tour dehors. Zärfell revint vers la table tout en détaillant encore un peu cette habitation. Tout semblait en bois, comme sa maison natale et même comme chez lui et Akane. Il se rassit avec sa fille quand la jeune femme s'adressa à elle. Le jeune homme sourit. Yàssadja fut ravie quand Marie lui proposa de jouer avec les bébés. Elle descendit des genoux de son père et partit observer comment il fallait s'y prendre. Elle rit un peu en voyant la réaction de Tanky et Pary et acquiesça avec énergie, ce qui voulait dire dans son langage d'enfant de quatre ans qu'elle avait bien compris ce qu'elle devait faire. Elle prit la place de Marie et s'essaya plusieurs fois, demandant si elle s'y prenait comme il fallait. La magicienne regardait les deux créatures à tour de rôle et Zärfell sourit un peu plus. Les enfants savaient s'amuser avec trois fois rien de toute façon. Il tourna une page de son carnet et dessina la scène devant lui, immortalisant les trois gamins qui jouaient par terre. Puis, l'Alchimiste regarda Marie Higgs :

- Si tu veux Marie, indique-moi juste la chambre et j'irai installer nos affaires et m'occuper de tout. Comme ça, tu peux rester avec Yàssadja et tes bébés, au cas où ma fille ferait n'importe quoi. Elle a trop d'énergie des fois, faut l'excuser. Elle tient de son père hélas. Au fait, on serait ravi de te prêter main forte pour les tâches de ton élevage, ce sera avec plaisir !

Il n'avait pas réfléchi de savoir si trois jours étaient longs ou pas. Dans sa tête d'explorateur, pour lui, trois jours, cela était bien court, même si on pouvait déjà voir l'essentiel en ce laps de temps.

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On non tu n'en feras rien Zärfell.'' Dit Cassie en prenant les devants. ''Et toi non plus Marie. Restez tous les deux ici, je vais préparer la chambre. Je n'en aurais pas pour longtemps. Comme ça, Marie surveillera Pary et Tanky, et Zärfell tu surveilleras Yàssadja.

Et sans laisser le temps aux deux personnalités de réagir, la jeune femme passa le petit portillon devant l'escalier et grimpa les marches jusqu'à l'étage. Marie soupira avant de revenir sur la proposition de Zärfell, tout en surveillant ses bébés du coin de l’œil.

J'espère que tu n'as pas peur de te retrousser les manches alors, parce qu'il y a du travail ! Hum...

Elle se leva et se dirigea vers un petit bureau qui reposait à côté de l'entrée de la pièce de vie. Elle en prit un grand rouleau et un bout de charbon qu'elle utilisa comme crayon. Puis elle revint auprès de Zärfell et lui expliqua la marche à suivre.

Si tu veux rester ici trois jours et découvrir le maximum tout en m'aidant, il va falloir s'organiser. Je vis beaucoup par liste et par programme. Difficile de faire autrement avec tout ces animaux à s'occuper. Alors voyons voir, à commencer par aujourd'hui... Qu'est-ce qu'il me reste à faire ?

Elle regarda une première liste qui avait déjà de nombreuses entrées de rayées.

Ah oui, il faut nourrir la meute de Brek, puis je dois observer l'évolution des carapaces des Lézards Rigides. Et puis il faudra nettoyer l'enclos des Longs Cous. Astaroth en a sûrement déjà fait une bonne partie, mais il y en a toujours avec ceux-là. Une fois qu'on aura fait tout ça, on pourra finir le tour de l'élevage si tu veux. Mieux vaux faire toutes les obligations avant le reste. On passera par le verger pour préparer le repas de ce soir. Cassie et les autres partiront demain, donc ça sera très convivial.
- J'ai terminé !'' Cria Cassie depuis l'étage en descendant. ''Ta chambre est à côté de celle de Marie Zärfell. Ce ne sera pas difficile à reconnaître, c'est celle qui est en face des escaliers.
- Merci Cassie. ''Dit Marie en commençant à attacher ses cheveux.'' Bon, Astaroth et Kraus ne devraient pas tarder à revenir. Tu peux te préparer Zärfell, nous commencerons dès qu'ils seront de retour.

~ L'Alchimiste fut pris de court par Cassie qui monta les escaliers avant qu'il ne pût répliquer quoi que ce fût... Il se sentit un peu gêné. Zärfell sourit quand Marie lui dit qu'il y avait du travail. Cela tombait bien, le jeune homme était aussi venu pour aider et, que ce soit grâce à la magie ou à la force de ses bras et de son dos, il était motivé pour se rendre utile. Il observa la grande organisation de son amie... Cela lui ressemblait un peu, en un sens, même si c'était toujours un peu le bazar avec lui. Dans ces commandes, il n'avait jamais aucun retard, tout était clair et net, mais dans ses recherches, c'était autre chose. Zärfell y allait parfois au fil de l'intuition et d'une organisation mentale toute propre à sa personne. Il y avait en effet de nombreuses tâches à réaliser. Le magicien avait hâte de voir tous ces animaux dans leur habitat quasi-naturel. Quand Cassie redescendit, le trentenaire se leva et la remercia, avant d'inviter sa fille à monter avec lui pour ranger leurs affaires. Harmattan dressa ses oreilles, se leva et suivit discrètement son maître jusqu'à la chambre. L'étage semblait dans le même état d'esprit que le rez-de-chaussez, tout en bois. Yàssadja courut partout dans la chambre, impatiente de partir à l'aventure et de nourrir les animaux ! Zärfell retira sa cape, qu'il plia convenablement, avant de retrousser les manches de sa grosse tunique colorée en lin. Il n'avait pas effacé les derniers tatouages qu'il s'était dessiné sur ses avant-bras et sa fille lui rappela qu'il lui avait promis de lui en faire, plus tard. Ah, les promesses que les enfants n'oubliaient pas ! Zärfell lui réitéra qu'il lui en ferait, oui oui !

Le Voyageur ne prit que son carnet avec ses crayons dans une petite sacoche. Il prit son bâton d'if dont il ne se séparait jamais, car il avait toujours peur qu'une personne malintentionnée ne lui dérobât, encore plus si c'était un magicien. Puis, après avoir rangé deux ou trois choses et expliquait à sa fille ce qu'ils allaient faire, Harmattan demanda à rester se reposer. Apparemment, la virée de la veille l'avait fatiguée plus qu'elle ne l'eût pensé. Ainsi, ils laissèrent l'animal velue roulée en boule au coin du lit, son museau et ses pattes griffues ayant disparu dans son épais pelage. Il ne dépassait que ses oreilles et sa corne droite et pointue. Zärfell redescendit avec sa fille sur les épaules, celle-ci disant à Marie qu'ils étaient prêts pour l'aventure ! Le jeune homme demanda :

- On va d'abord nourrir la meute de Voleurs, c'est ça ? Ah, Harmattan va rester ici dormir, si ça ne gêne pas. Elle commence à se faire un peu vieille.

La petite fille s'était un peu calmée. Elle s'occupait en tressant quelques mèches de cheveux de son père. Zärfell posa les mains sur les hanches et attendit la venue de l'oncle, qu'il avait trouvé fort sympathique, et de son fils. Il demanda :

- Ton élevage fait combien d’hectares ?

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Quand Zärfell redescendit, Marie avait déjà attaché ses cheveux et retiré son vêtement de pluie pour la mer. Elle était ainsi habillé tout de court, pantalon comme haut. Ses cheveux étaient attachés en une queue de cheval parfaitement maîtrisée et qui ne risquait pas de la gêner à aucun moment dans l'excursion à venir. Elle finissait de se préparer, sacoche et liste à portée de main, quand Zärfell rejoignait le salon et lui posait ses questions. Elle se mit à sourire.

Oui, aucun soucis, elle peut rester ici, ma famille s'assurera qu'elle ne manque de rien. Et oui, nous allons nourrir les Voleurs en premier. Sans la présence de Brek, ils chassent les petits animaux sur leurs territoires, ça n'est bien évidemment pas assez pour leurs métabolismes. Brek étant l'Alpha, la chef de la meute, ils ne peuvent se lancer dans de grandes chasses sans elle. Quant à la taille de mon élevage... Je possède de grands animaux qui ont besoin de beaucoup de places. Je pense qu'il s'étend sur plus de 660.000 ? Je ne compte pas réellement, je n'en ai pas le temps, et je dois souvent agrandir. Les grands troupeaux cassent les barrières et déplacent ainsi les limites de l'élevage.

La porte s'ouvrait sur Astaroth et Kraus, arrivaient pendant les explications de Marie. La blonde les salua avec un nouveau sourire. Le grand fermier prit les devants et expliqua la situation à leur retour.

Brek a rejoint les siens Marie ! Ils doivent vous attendre, ils ont dût sentir que le retour de leur chef voulait dire le retour de la nourriture.
- Très bien, merci Astaroth ! Vous avez prit les Coureurs ?
- Oui, et Brek nous a très bien suivi. On t'as noté les noms de ceux qui sont sortis.
- Parfait ! Zärfell, nous allons pouvoir y aller. Suis moi. Astaroth, Cassie, Kraus, je vous laisse Pary et Tanky pour la journée, il y a aussi l'animal de Zärfell, Harmattan, qui dort dans sa chambre à l'étage. Expliquait Marie en passant une sacoche sur son épaule et en prenant un grand trousseau de clés qui semblaient bien lourdes. Nous serons rentrés pour le dîner, en passant par le verger d'abord. Merci à vous !

Et elle sortir, attendit que Zärfell ne la rejoigne, et le guida, avec son enfant, jusqu'au grand bâtiment qui ressemblait à une étable, plus loin sur leur gauche. Ils passèrent devant le fameux verger, véritable rassemblements d'arbres fruitiers et de légumes qui s'étendait sur une grande distance. Au loin, les arbres s'élevaient en une immense forêt qui laissait entrevoir ses feuillages sous le soleil.

Cette forêt fait aussi partie de l'élevage. Les prédateurs aiment y prendre couvert pour s'embusquer ou se reposer à l'ombre, et les petits animaux y grimpent ou y gambadent. Juste avant, il y a de grandes plaines et quelques zones marécageuses. Mais ces dernières ne sont pas naturelles, j'ai dû les aménage moi-même pour permettre aux animaux d'être le plus possible dans leur habitat naturel.

Derrière l'étable, une grande barrière ne bois, beaucoup plus haute qu'un cheval, faisait le tour d'une plaine aux herbes vertes et recouvertes de fleurs en certains endroits. Marie franchit le seuil de la grande porte qui grinçait sous l'action mécanique et invita Zärfell et Yàssadja à rentrer. L'intérieur ressemblait à une grande réserve. Plusieurs box, sur les côtés de l'allée centrales reposaient là. À chacune de ces box, une planche en bois gravée d'un nom, un sac de toile suspendu par une corde, et un petit abreuvoir un fer. Marie laissa aux Pandoriens le temps d'observer les environs, pendant qu'elle regardait un écriteau suspendu près de l'entrée, à côté de rênes d'une conception différente de celle des chevaux. Elle se mit à réfléchir, à murmurer des mots à elle-même, avant d'arriver auprès du père et de la fille.

Ils ne devraient plus tarder.

Des bruits de pas lourds se firent alors entendre, se rapprochant à grande vitesse. Puis des dizaines de grands lézards bipèdes arrivèrent dans les différents box, caquetant et s'agitant comme le ferait des poules. Les animaux étaient grand, dépassant largement Zärfell de deux têtes. Ils avaient une tête qui rappelait celle des volailles et deux grands yeux ronds semblable à ceux d'oiseaux. Leurs têtes se situaient au sommet d'un long cou écailleux, comme le reste de leurs corps. Ils reposaient sur deux pattes musclées taillées pour la course. Leurs pieds ressemblaient aussi à celui d'oiseaux. En somme toute, l'animal avait l'apparence d'une grosse autruche et partageait les traits de tous les reptiles rencontrés jusqu'ici sur Pangéa. Le bruit devint rapidement celui des caquètement et des cris des animaux, qui regardaient autour d'eaux et s'agitaient comme des oiseaux. Marie arriva à hauteur de Zärfell et sa fille.

Ces Coureurs sont des Imitateurs d'Oiseaux comme on les appelle. Ils sont parfaitement dociles, nous allons les monter pour nous déplacer dans l'élevage. Elle regarda l'écriteau de bois qu'elle avait apporté. Zärfell, tu prendras ta fille sur tes genoux. Voyons voir... Astaroth et Kraus ont fait sortir Becky et Cany. Nous allons donc prendre Marky et Moo. Marky-Moo. Elle rit. Ce duo de nom me fait toujours rire. Bref. Marky et Moo !?

Elle appelait ainsi les deux animaux qui se mirent à réagir tout de suite et tournant en rond dans leurs box. Marie guida Zärfell et Yàssadja jusqu'à eux. Marky est un mâle et Moo une femelle. Je monterais sur Marky, il est très joueur, je n'aimerais pas qu'il vous fasse tomber en route. Tiens, voici Moo. Marie s'approcha de la tête de l'animal qui tendit son cou au dessus de la porte et se présenta tranquillement. C'est une des plus dociles du troupeau. Et elle adore les enfants. Vas-y, n'hésite pas à la toucher. Elle doit sentir que son futur cavalier ne la craint pas. Les Coureurs ont des petites dents pour attraper les insectes ou les fleurs dont ils raffolent, mais ils ne mordent pas. Au pire, ils vous pinceront et ça fera très mal, mais la douleur part rapidement. Là, il faut la caresser ici. Elle joignit le geste à la parole en frottant sous le cou de l'animal, juste à la jonction de la tête.

~ Zärfell fut un peu impressionné par la taille de l'élevage de sa nouvelle amie. Néanmoins, en se remémorant la taille des créatures qu'ils avaient vu, cela ne le surprenait pas. Si la majorité des animaux de ce lieu faisaient une taille supérieure à celle des animaux normaux de Pandore, il était normal que tout fût dimensionné en plus grand. Les mots de Marie confirmèrent ses pensées et il acquiesça à ses explications. Puis, après les salutations à Astragoth et Kraus, le jeune homme fut ravi de pouvoir partir à l'extérieur aider. Et il en était de même pour Yàssadja qui ne tenait plus en place. L'Alchimiste découvrit l'établie et la grande forêt. Il l'observa tout en écoutant l'éleveuse. Cet endroit lui parut tout bonnement formidable.

- Je vois, tu as du beaucoup travailler pour cet élevage. J'ai du respect pour ce que tu fais.

Zärfell tenait à lui dire cela, comme pour lui dire qu'il saisissait l'état d'esprit de Marie vis à vis de son élevage et de ses bêtes. Le jeune homme espérait pouvoir voir un maximum de ce bel endroit, surtout les marécages aménagés. Quand Marie dévoila les box, la fille du magicien se retint de bondir. Tout était si nouveau ! La petite eût aimé sauter pour savoir ce qui était renfermé derrière ces portes de bois, mais elle attendit patiemment, ce qui était pour elle difficile. Zärfell prit sa fille dans ses bras au moment où les mystérieux animaux firent leur entrée. Yàssadja écarquilla de grands yeux face à ces étranges volatiles. Son père aussi exprima sa surprise, mais par un sourire lumineux. Le jeune homme écouta attentivement : des Coureurs qui sont des Imitateurs d'Oiseaux. Hum... Cela le fascinait ! Il mit sa fille sur ses épaules et écrivit ce que disait Marie. Le Mage dessina aussi la tête de cet animal et des parties de son corps quand il le put. Puis, il écouta bien Marie pour savoir ce qu'ils allaient faire. Il sentit sa fille s'agitait sur ses épaules. Yàssadja était contente qu'on lui dît qu'elle pût enfin toucher un de ces animaux ! Elle fut ravie de découvrir Marky et Moo et la petite magicienne tendit sa main pour caresser la femelle comme l'avait montré sa propriétaire. Le jeune homme prit d'abord un temps pour l'observer, comme pour faire comprendre à Moo qui il était. Puis, il tendit un peu sa main et laissa l'animal faire le reste de la distance vers lui pour enfin la caresser sous le cou. Pour lui, c'était toujours une émotion que de toucher un nouvel animal. Puis, il se tourna vers Marie pour attendre les instructions. Pouvaient-ils monter dessus sans équipement ou fallait-il des selles, comme les chevaux ou les autres montures que Zärfell connaissait ? Il attendit de voir, mais sa hâte de partir sillonner l'élevage et d'aider Marie le tiraillaient aussi !

» A l'assaut du Nouveau Monde !